samedi 29 mars 2014

Juste avant le bonheur de Agnès Ledig

Date de parution: Mai 2013
Édition: Albin Michel
Nombre de pages: 352 pages
ISBN: 2226248307


Quatrième de couverture:  Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l'attention d'un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire. Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne. Ils y retrouvent Jérôme, le fils de Paul, qui se remet mal du suicide de sa jeune femme. Gaieté et optimisme reviennent grâce à l'attachante présence du petit Lulu. Mais au retour, un nouveau drame survient. Une chaîne de soutien, d'affection et de tendresse se forme autour de Julie. Avec elle, à travers elle, des êtres désemparés tentent de réapprendre à vivre et de saisir une deuxième chance. La force des épreuves surmontées, l'espoir d'un nouvel amour, ainsi qu'une bonne dose d'intelligence et d'humour peuvent réussir ce miracle. Un conte de fées moderne. L'émotion partagée avec des personnages profondément attachants et les dialogues d'une rare vivacité donnent un livre bourré de grâce, d'optimisme et d'énergie, qui réconcilie avec la vie !


Mon avis: Dès les premières lignes j'ai su que j'allais aimer ce livre et cette histoire. Je ne sais pas pourquoi,... enfin, ce sont sûrement les mots de l'auteure qui m'ont fait cet effet .

Et effectivement, je n'ai pas aimé ce livre, je l'ai adoré! Ça fait longtemps que je n'ai pas eu un coup de cœur comme celui-là pour un livre! 

Julie: Personnage central du roman. C'est une jeune femme de vingt ans, caissière pour gagner sa vie et qui élève seule son petit Ludovic âgé de trois ans. Ses parents ne lui adressent plus la parole depuis qu'elle est tombée enceinte et que son père l'a fichu à la rue.

Paul: un sexagénaire que sa femme vient juste de quitter fait ses courses dans le magasin où travaille Julie et en passant à sa caisse lui fait un brin de causette. Quelques jours plus tard, lorsqu'il l'a retrouve à sa caisse il lui propose de manger avec lui. S'établit alors une relation entre ses deux personnages pleine de tendresse.
Paul lui propose de partir avec lui et son fils en Bretagne ce que la jeune femme va accepter. Elle fera alors la connaissance de Jérôme, le fils de Paul, qui ne se remet pas du drame qu'il a vécu il y a quelques mois...

Il s'agit de rencontres véritables, de liens qui se tissent, de personnages que la vie n'a pas épargné. Chacun va alors bénéficier de la bienveillance de l'autre et de réelles amitiés vont naître.

Le retour de Bretagne ne se passera pas comme prévu et un drame survient. Ce passage du roman m'a réellement ému, j'étais totalement en empathie avec Julie et ses amis. L'auteur a su donner vie à ses personnages et les rendre attachants, émouvants et drôles.

Les pages se sont tournées toutes seules et je me suis sentie vraiment bien avec ce livre. L'écriture renferme beaucoup de tendresse,de sensibilité, d'affection et d'humour! C'est un livre qui fait du bien comme on en lit rarement je trouve. Il contient beaucoup d'humanité.


Citation: " Ce n'est pas la vie qui est belle, c'est nous qui la voyons belle ou moins belle. Ne cherchez pas à atteindre un bonheur parfait, mais contentez vous des petites choses de la vie, qui, mises bout à bout, permettent de tenir la distance."


Un mot sur l'auteur:  Agnès Ledig est sage-femme libérale à Obernai. Mère de trois enfants, elle a commencé l'écriture pour raconter l'histoire de son fils, atteint d’une leucémie. Juste avant le bonheur a remporté le prix Maisons de la Presse.


Mon appréciation: 5/5
Un gros coup de cœur!









jeudi 27 mars 2014

Les lisières de Olivier Adam

Date de parution: Août 2012
Édition: Noyelles
Nombre de pages: 453 pages
ISBN:  2081283743



Quatrième de couverture:  Entre son ex-femme dont il est toujours amoureux, ses enfants qui lui manquent, son frère qui le somme de partir s occuper de ses parents « pour une fois », son père ouvrier qui s apprête à voter FN et le tsunami qui ravage un Japon où il a vécu les meilleurs moments de sa vie, tout semble pousser Paul Steiner aux lisières de sa propre existence. De retour dans la banlieue de son enfance, il va se confronter au monde qui l a fondé et qu il a fui. En quelques semaines et autant de rencontres, c est à un véritable état des lieux personnel, social et culturel qu il se livre, porté par l espoir de trouver, enfin, sa place.Dans ce roman ample et percutant, Olivier Adam embrasse dans un même souffle le destin d un homme et le portrait d une certaine France, à la périphérie d elle-même.

Mon avis:  Paul Steiner, le héros de ce roman se retrouve obligé de rendre visite à ses parents et son frère. Chose qu'il ne fait que quelques fois par an et à contre-coeur. Il retourne donc dans la maison de son enfance, erre dans la ville qu'il a bien connu jadis et retrouve d'anciens camarades de classe ou des amis.

L'occasion est donc de faire un point sur un certains nombres de choses et d'essayer de comprendre. Comprendre pourquoi il s'est toujours senti si étranger à cette ville, au lien qui l'unit à ses parents. La raison pour laquelle il a fuit à l'autre bout de la France avec femme et enfants. 
C'est un roman intimiste où un homme tente de comprendre ce qui l'a façonné en tant qu'adulte parfois à côtés de ses pompes, aux limites de l'alcoolisme où l'écriture de ses livres est la seule échappatoire qu'il connaisse.

A de nombreuses reprises je me suis demandé où s'arrêtait la fiction et quels pouvaient être les éléments autobiographiques. Mon intuition est tenté de me dire qu'ils sont nombreux et peu importe au final ce qui est intéressant c'est le cheminement qui se fait dans la tête de cet homme qui a passé sa vie a fuir.

L'écriture est fluide, simple et sans concession. Le héros est un anti-héros. L'auteur n'épargne rien à son personnage et n'hésite pas à le montrer tel qui l'est ou tel qu'il se pense. 

C'est le premier livre d'Olivier Adam que je lis et j'ai été frappé dès le début par certains passages sans aucune ponctuation: ni points, ni virgules. On comprend alors que le narrateur écrit comme il parle, tout plongé qu'il est dans ses pensées.

Cependant, même si j'ai su apprécié ce livre, j'ai trouvé par moments des passages un peu long. Certaines rencontres d'anciens camarades...ne m'ont pas forcément intéressée plus que cela.
Je suis tout de même curieuse de lire d'autres livres de l'auteur.


Citation: "J’écrivais pour me tenir en vie, pour ne pas chuter. J’écrivais parce que c’était la seule manière que j’avais trouvée d’habiter le monde."


Un mot sur l'auteur:  Olivier Adam suit des études de gestion d'entreprises culturelles puis, après un "trou noir" de quelques années où il commence à écrire, il participe en 1999 à la création du festival littéraire "Les correspondances de Manosque". En 2000, Olivier Adam publie aux éditions du Dilettante son premier roman, "Je vais bien ne t'en fais pas".


Mon appréciation: 3,5/5


mercredi 19 mars 2014

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre de Ruta Sepetys

Date de parution: Octobre 2011
Edition: Gallimard Jeunesse
Nombre de Pages: 432 pages
ISBN: 2070635678
Titre VO: Between shades of gray


Quatrième de couverture:  Lina est une jeune Lituanienne comme tant d'autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d'art. Mais un nuit de juin 1941, des gardes soviétiques l'arrachent à son foyer. Elle est déportée en Sibérie avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d'un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l'amour des siens et son audace d'adolescente. Dans le camp, Andrius, 17 ans, affiche la même combativité qu'elle.


Mon avis:  J'ai apprécié cette lecture même si je m'attendais à autre chose. L'auteur traite de la déportation de la famille de Lina: son petit frère, sa mère et son père; et de bons nombres de personnes jugées comme étant antisoviétiques; de leurs terribles conditions de vie; leurs espoirs et leurs résignations à survivre à tout ça. Malgré tout je pensais trouver dans ce livre davantage de "scènes choquantes ou violentes", cela vient peut-être du fait que c'est un livre jeunesse mais après lectures de plusieurs livres traitant de la déportation pendant la Seconde Guerre Mondiale certains sont beaucoup plus choquants et certains passages vraiment brutales. Ici ce n'est pas le cas, c'est un livre qui traite avant tout d'humanité là il semble qu'il n'en reste plus beaucoup, d'espoir et de combat, de solidarité et d'amour.

L'auteur montre la dure réalité pour toutes ces personnes déportées mais sans tomber dans le tragique pour autant
Le personnage de Lina est combattive, forte, intelligente, pleine d'espoir et de jeunesse. Elle veut rentrer dans son pays et revoir son père, déporté on ne sait pas où exactement mais loin de sa famille. Son don pour le dessin lui permet de garder espoir. Tout au long du roman, les chapitres sont ponctués de "retours-en-arrières" où la jeune fille repense à sa vie d'avant: ses relations avec ses parents, avec sa cousine, avec les garçons, son amour pour le dessin et son désir d'en faire son métier. Ces moments importants dans le livre nous permettent de mieux saisir les rapports entre chacun et entrevoir leurs vies avant cette guerre.
Son jeune frère, Jonas est un garçon doux, altruiste, sensible et intelligent également.
Sa maman, Elena, ressemble beaucoup à sa fille je trouve: elle est tout aussi forte, intelligente, combattive et altruiste. Elle n'hésite pas à aider les autres quand il le faut que ces personnes soient bonnes ou non.

J'ai fortement apprécié que ce livre traite de la déportation dans les pays Baltes, et ici plus précisément de la Lituanie. C'est un pan de l'Histoire que l'on connait  avec Staline et toutes les horreurs qu'il a commises mais beaucoup moins connu que la déportation du peuple Juif par Hitler. J'ai donc appris ou réappris bon nombres de choses et en cela je trouve que ce roman est bénéfique pour tous publics.

L'écriture est fluide et agréable à lire. Les notes de l'auteur à la fin sur la guerre en Lituanie sont vraiment intéressantes. Elles nous permettent une meilleure compréhension sur la situation de ce pays des années durant. 

Un livre touchant, pleins d'émotions avec des personnages attachants et qui forcent l'admiration. 


Citation: "Nous allons retourner à la maison. Continue à penser à ton père et à notre maison. Il faut à tout prix que nous la gardions vivante dans nos coeurs. Si nous y parvenons, ajouta-t-elle en me lâchant et en me regardant bien en face, nous réussirons aussi à rentrer chez nous. 


Un mot sur l'auteur:  Ruta Sepetys est née d'un père réfugie lituanien.  Elle étudie la finance internationale au Hillsdale College et vit quelque temps en Europe. Puis elle part pour Los Angeles afin de travailler dans l'industrie de la musique.  Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre (Between Shades of Gray, 2011) est son premier roman.


Mon appréciation: 4/5


vendredi 14 mars 2014

Avant d'aller dormir de S. J Watson

 
Date de Parution: Mai 2011 
Édition: Sonatine 
Nombre de pages: 400 pages 
ISBN: 2355840652 
Titre VO: Before I go to sleep



Quatrième de couverture:  À la suite d’un accident survenu une vingtaine d’années plus tôt, Christine est aujourd’hui affectée d’un cas très rare d’amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu’elle a en fait 47 ans et qu’elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu’elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé… et sur son présent.


Mon avis: Je ne suis pas une adepte de la lecture de thriller et pour tout dire celui-ci m'a mis une claque magistrale! 

Christine, une quarantaine d'années est mariée à Ben et elle se réveille chaque matin aux cotés d'un homme qu'elle ne reconnait pas. D'ailleurs, elle ne reconnait pas plus son reflet dans le miroir. Il semblerait que la nuit, lors de son sommeil, les choses qu'elle peut la journée "s'effacent" et ne se gravent pas dans sa mémoire.
Alors, chaque matin , sorte de routine qui s'est installée, son mari lui rappelle qui il est et ce qu'elle fait dans cette maison. 
Le début du roman m'a fait froid dans le dos de suite, je m'imagines à sa place et être totalement perdue de cette façon à chaque réveil depuis des années ça doit être vraiment flippant! 

 Son mari Ben, avant de partir travailler l'a calme et lui explique tous les matins. Elle, ne travaille plus depuis son accident et passe ses journées à l'attendre.

Mais, récemment un médecin qui veut l'aider a pris contact avec elle sans que son mari le sache. Il veut l'aider à recouvrer la mémoire et il semblerait que ses souvenirs soient bien présents mais il lui faut retrouver l'accès...
Christine va alors tenir un journal où elle note chacun des souvenirs qu'il lui revient, le pourquoi de son amnésie..Chaque jour, son médecin lui téléphone, lui rappelle l'existence de ce carnet et ça lui permet de le retrouver et de continuer à écrire dedans.

Finalement, elle se rend compte que quelque chose cloche, des petits éléments au début puis de gros doutes s'installent. Elle note d'ailleurs sur la page de garde de son journal: "Ne pas faire confiance à Ben". Que peut bien lui cacher son mari et comment peut-elle arriver à découvrir la vérité seule, sans mémoire ? Autant de questions que le lecteur se pose durant sa lecture.

L'auteur a su faire régner un suspense qui monte au fur et à mesure des pages: j'ai été tenu en haleine tout le long.  Le dénouement est plus que bluffant, jamais je n'aurais penser à cela. C'est un véritable retournement de situation qui m'a glacé le sang! C'est un thriller psychologique vraiment bien ficelé. 
Ma seule déception se trouve à la toute fin du roman, je trouve que l'auteur est vite passé dessus. J'aurais aimé en savoir plus sur l'après...
En bref, un livre qui m'a donné envie de lire d'autres livres dans le genre! Alors si vous avez des suggestions a me donner, n'hésitez pas !


Citation: "Mon nom est Christine Lucas. J'ai quarante-sept ans. Je suis amnésique. Je suis assise ici, sur ce lit inconnu, en train d'écrire mon histoire, vêtue d'une nuisette en soie que l'homme qui se trouve au rez-de-chaussée - qui me dit être mon mari, et s'appeler Ben - m'a apparemment achetée pour mon quarante-sixième anniversaire. La pièce est plongée dans le silence et la seule lumière est celle de la lampe posée sur la table de nuit, une douce lueur orangée. J'ai l'impression de flotter, suspendue dans un nuage de lumière". 


Un mot sur l'auteur:   Steven "S. J." Watson est un auteur anglais, né dans les Midlands. Il vit à Londres et a travaillé au sein du NHS (système de santé public du Royaume-Uni) durant un certain nombre d'années.


Mon appréciation: 5/5




mardi 11 mars 2014

Wonder de R.J. Palacio

Date de Parution: Janvier 2013
Édition: Pocket Jeunesse
Nombre de Pages: 410 pages
ISBN: 2266232614



Quatrième de couverture:  Ne jugez pas un livre garçon sur sa couverture apparence.
" Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire. "


Mon avis: August, un garçon de 10 ans souffre d'une malformation physique qui provoque les moqueries des enfants de son âge. Au début du livre, il est scolarisé à la maison mais ses parents décident de l'inscrire au collège pour sa rentrée en sixième. August est un garçon intelligent, malin, drôle et agréable. Au début du roman il est très proche de sa famille qui le protège vraiment voire le surprotège puis, petit à petit on le voit prendre confiance en lui et grandir tout simplement.

J'ai ressenti beaucoup d'amour dans cette famille et de la communication. Sa sœur Olivia a compris très jeune que son petit frère avait besoin de plus d'attention de la part de ses parents et elle s'en accommode même si on ressent sa tristesse lorsque ses parents ne peuvent assister à un de ses spectacles d'école par exemple.  Chaque membre de la famille se montre compréhensif et patient avec lui.

Comme on peut s'en douter l'entrée en classe d'August ne va pas être facile surtout au début du livre. Mais certaines amitiés vont voir le jour, d'autres gamins vont se montrer sans cœur.. D'ailleurs souvent les enfants ne sont que le reflet des parents: je pense à Julian, un enfant plutôt horrible dans son genre qui est à l'image de sa mère qui fera ce qu'elle peut pour que August soit renvoyer du collège...

J'ai apprécié la plume de l'auteure qui se trouve être juste et agréable à lire. De plus, l'alternance des points de vue (la soeur d'Auggie, Jack, Summer..)permet d'avoir la vision de chacun et enrichit le texte. 
La différence, la tolérance, l'acceptation de l'autre tel qu'il est tout simplement, l'amitié..autant de thèmes bien traités dans ce livre. Si j'avais un enfant en âge de lire ce roman je lui soumettrais l'idée car il permet de rappeler à chacun des valeurs fondamentales. En bref, un livre qui a su me toucher!  


Citation: "J'aimerais bien que ce soit tous les jours Halloween. On porterait tous des masques. Comme ça, on pourrait prendre le temps d'apprendre à se connaître avant de dévoiler nos visages."


Un mot sur l'auteure:  Raquel Jaramillo Palacio a été, pendant de nombreuses années, directrice artistique et graphiste conceptrice de page de couverture pour les livres. Wonder est son premier roman.  Elle habite à New York avec son mari et ses deux fils.


Mon appréciation: 4,5 /5
Un très bon livre jeunesse proche du coup de cœur





vendredi 7 mars 2014

Ne t'inquiète pas pour moi de Alice Kuipers

Date de parution: Mars 2011
Édition : Albin Michel 
Nombre de pages:  242 pages
Titre VO:  Life on the refrigerator door
ISBN:  2253159689


Quatrième de couverture:  « Bonne chance pour ton contrôle aujourd'hui, ma chérie. Désolée de ne pas être là pour le petit déj'. La cage de Jeannot a besoin d'être nettoyée. À ce soir. Bises, Maman. P.-S. : N'oublie pas ta clé ! »


Mon avis:  Voici un court roman qui m'a beaucoup touché.

Ce livre est composé de post-it que s'échangent mère et fille à travers les jours. Certaines pages ne comptent que quelques lignes. Autant dire que je l'ai vite fini.

Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture il m'a attiré pour cette forme de correspondance atypique. Je me suis demandé pourquoi elles échangeaient autant de messages au lieu de se parler. Et, en le lisant j'ai compris qu'elles ne font quasiment que se croiser. 
La mère, qui élève sa fille, est une femme médecin à l'hôpital au service de maternité. Elle alterne les gardes de jour comme de nuit.
La fille, Claire, est une jeune lycéenne studieuse qui passe également du temps avec sa meilleure amie.

Les première pages ne sont faites que de post-it assez banals: liste de course, tâches ménagères à effectuer, argent de poche...  Puis, au fil des pages, le roman s’intensifie, les petits mots de la mère ne sont plus aussi insignifiants et on comprend que quelque chose commence à clocher. Sans vouloir en parler à sa fille, certains conflits entre elles commencent à voir le jour. Claire est une ado qui pense par moment que sa mère lui en demande trop.
La fin du livre concerne la maladie de la mère et sa difficulté à en parler à sa fille. Claire qui se montre très inquiète de perdre sa mère veut alors en savoir plus sur elle.

J'ai apprécié ce livre et sa forme originale mais je trouve cependant qu'il ne traite pas suffisamment en profondeur la maladie et la perte d'un être cher. Il est bien adapté pour un public jeunesse mais certains éléments important ne sont pas assez traités pour un public plus adulte. 



Un mot sur l'auteure: Alice Kuipers a étudié à Manchester et Manchester Metropolitan Universités.
En 2003, elle a déménagé à Saskatoon, au Canada, où elle vit. "Ne t’inquiète pas pour moi" est son premier roman.  En 2011, Albin Michel publie son second roman "Deux filles sur le toit". 


Citation:  "Quand la route tournera,
               nous y serons ensemble,
               nous prendrons le virage,
               accrochées l'une à l'autre...
               Comme une mère et sa fille...
               Comme une fille et sa mère..."


Mon appréciation: 3,5/5




Le puits des mémoires Tome 1 de Gabriel Katz

Date de parution: Mai 2012
Édition: Scrineo
Nombre de pages: 400 pages
ISBN:  2919755455


Quatrième de couverture:  Trois hommes se réveillent dans les débris d’un chariot pénitentiaire accidenté en pleine montagne. Aucun d’eux n’a le moindre souvenir de son nom, de son passé, de la raison pour laquelle il se trouve là, en haillons, dans un pays inconnu. Sur leurs traces, une horde de guerriers, venus de l’autre bout du monde, mettra le royaume à feu et à sang pour les retrouver. Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués pour une raison mystérieuse, ils vont devoir survivre dans un monde où règnent la violence, les complots et la magie noire.


Mon avis:    Un très bon début de saga avec ce premier tome de la trilogie "Le puits des mémoires".
L'histoire débute par le réveils de ces trois fugitifs enfermés dans des caisses et transportés dans la montagne. Suite à un accident tous ceux qui conduisaient les chariots sont morts. Dès leurs réveils, on comprend qu'aucun de ces trois personnages ne se rappelle qui ils sont, chacun choisit son propre "nouveau nom".
Olen est le cœur d'artichaut, celui qui tombe sous le charme de quasiment toutes les femmes qui croisent sa route! C'est également celui qui a un pouvoir d'orateur.
Nils, est le plus réservé de la bande. Il ne s'exprime que quand il juge cela nécessaire.
Karib est celui qui aime s'exprimer et qui est contre la violence. C'est la voix de la sagesse.
Chaque personnage avec ses défauts et qualités fait que l'on s'y attache. De plus, l'amitié qui règne entre eux est touchante et nous passons un bon moment en leur compagnie.

Je me suis posé de nombreuses questions: qui sont ces hommes ? qu'ont-ils fait pour être traqué à travers tout le pays ? Certains souvenirs vont-ils refaire surface ?...Il faudra au lecteur attendre la fin du roman pour avoir quelques réponses.

On est littéralement embarqué dans cette histoire où l'action règne. Les nombreux rebondissements nous donne envie de tourner les pages au plus vite.
L'auteur a su capter l’attention du lecteur grâce à une écriture simple, fluide et entraînante ainsi que grâce aux thèmes traités avec beaucoup d'humour.
Je compte bien lire le deuxième tome au plus vite et en apprendre plus sur ces personnages et la suite de leurs aventures!



Un mot sur l'auteur: Auteur et scénariste de BD, Gabriel Katz a écrit « dans l'ombre » plus de 30 livres signés par des auteurs bien connus du grand public. Passionné de fantastique, de jeux et d"univers virtuels, "Le Puits des Mémoires" est son premier roman.



Mon appréciation: 5/5
Un très bon premier tome!