lundi 14 décembre 2015

La Passe-miroir T.2 : Les Disparus du Clairdelune de Christelle Dabos

Date de parution: Octobre 2015
Éditions: Gallimard Jeunesse
Nombre de pages: 527 pages

Quatrième de couverture:  Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.

Mon avis: Après lecture du premier tome qui était prometteur j'avais hâte de découvrir la suite des aventures d'Ophélie et Thorn. Je dois dire que l'auteur a frappé fort, encore plus que pour le premier tome.

Un des éléments que j'avais un peu reproché au premier tome était le manque de personnalité de notre héroïne Ophélie. Pour le coup l'auteur a surpassé mes attentes. Ophélie est LE personnage principal et passe loin devant Thorn. Tout repose sur ses frêles épaules: Farouk lui intime l'ordre de lire son livre et rien ne peut s'opposer à la volonté d'un esprit de famille.. Et, s'ajoute à cela de mystérieuses disparitions au Clairdelune qui nécessitent tout son talent de liseuse. 
J'ai également apprécié l'approfondissement au niveau de la relation entre Ophélie et Thorn. On s'attache à ce duo atypique et j'espère les revoir tous les deux dans le troisième tome.

Un second tome qui va de rebondissements en rebondissements. Pas une seule seconde je ne me suis ennuyée avec ce livre. L'auteur m'a tout simplement éblouie par son imagination. Elle a su faire encore mieux que pour le premier tome et nous fait passer par tout type de sentiment. C'est une série de fantasy qui mérite le détour et ce plutôt deux fois qu'une. Il ne me reste maintenant plus qu'à patienter pour lire la suite en espérant encore une fois me régaler.   

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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Gallimard Jeunesse pour cette lecture et ce partenariat.


Un mot sur l'auteur:  Christelle Dabos est née en 1980 sur la Côte d'Azur. Elle commence à gribouiller ses premiers textes sur les bancs de la faculté et se destine à être bibliothécaire quand la maladie survient. L'écriture devient alors une seconde nature, notamment au sein de Plume d'Argent, une communauté d'auteurs sur Internet. Elle décide de relever son premier défi littéraire grâce à leurs encouragements et devient ainsi la grande lauréate du Concours du premier roman jeunesse avec "Le passe-miroir". Christelle Dabos vit en Belgique.

 

mercredi 2 décembre 2015

Le pays qui te ressemble de Fabrice Colin

Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Albin Michel
Nombre de pages: 297 pages

Quatrième de couverture:  Jude et Lucy sont des jumeaux de 15 ans. Leur mère, qui n’était pas leur mère biologique, a disparu il y a un an. Noël, leur père, essaie de faire son deuil tandis que les jumeaux tentent de survivre à leur premier été sans leur mère. C’était sans compter sur Marilyne, la grand-mère fantasque et rock and roll, qui décider de les emmener sur les traces de leur mère biologique. Avec elle, et à l’insu de Noël, persuadé qu’il s’agit de simples vacances, les jumeaux, bientôt accompagnés de la chienne Simone, partent sur les traces des ex de leur père. Un périple totalement déjanté qui les mènera jusqu’à Hong Kong, en passant par Rome, Bruxelles ou encore Oxford… et qui les verra se confronter à des mères potentielles qui n’ont pas forcément tout de la candidate idéale !

Mon avis: Ce livre aborde un thème touchant avec beaucoup de sensibilité de la part de l'auteur.

 Jude et Lucy sont deux adolescents qui ont perdu leur mère. On retrouve à travers ce roman leur périple pour retrouver leur mère biologique. Ce voyage, avec plusieurs escales pas toujours effectuées dans un ordre logique d'ailleurs, va leur permettre de se réconcilier. En effet, depuis le départ de leur mère chacun reste dans son coin avec son chagrin, que ce soit Jude, Lucy ou leur père. Au départ, l'auteur laisse planer un doute concernant l'absence de leur maman. On se demande si elle partie ou si elle morte. Le fin mot de l'histoire vient bien plus tard mais on comprend que ces enfants vivent un moment douloureux. Les choses étant énoncées bien plus tard on comprend d'autant mieux le deuil que vivent les ados: au début on n'y croit pas et puis la vérité finit par refaire surface jusqu'à l'acceptation. 

Cette famille est d'autant plus attachante qu'elle est farfelue. Le père donne l'impression de vivre dans un autre monde: à la fois présent pour ses enfants mais aussi "pas tout à fait là". Son goût très prononcé pour le rock a bercé l'enfance des deux jumeaux et continue à rythmer leur vie. Ce qui m'a le plus touché chez chacun d'entre eux est leur façon de vivre le deuil: tristesse et douleur pour tous mais chacun de son côté, sans communication possible. La quête d'identité des enfants va permettre de renouer le lien. 

C'est donc un bon roman jeunesse même si je déplore un peu le manque d'élaboration de certains aspects. Sans trop en dire, j'aurais aimé en apprendre davantage sur leur réconciliation et l'évolution de leurs relations, à tous. De plus, Lucy nous raconte son histoire, de son point de vue donc. Un choix de l'auteur intéressant mais j'aurais préféré des chapitres en alternance avec le point de vue de Jude, le frère jumeau tourmenté de Lucy. Tout le long du livre il donne l'impression d'être encore plus renfermé sur lui-même que sa sœur et au final on ne sait pas trop où il en est à la fin du livre...

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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Albin Michel pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Fabrice Colin est un auteur français, ayant œuvré pour commencer dans les littératures non mimétiques, de la science-fiction au fantastique, de la fantasy au réalisme magique. Il s'attaque désormais également à d'autres genres.


lundi 23 novembre 2015

La Passe-miroir T.1: Les fiancés de l'hiver de Christelle Dabos

Date de parution: 2013
Éditions: Gallimard Jeunesse
Nombre de pages: 519 pages

Quatrième de couverture:  Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

Mon avis: Un livre de fantasy jeunesse dont j'avais beaucoup entendu parler lors de sa sortie avec toujours de bons avis. J'avais également envie de le découvrir c'est donc pour cette raison que j'ai accepté avec plaisir cette proposition de lecture de la part de Babelio.

Dès les premières pages je dois dire que ce livre m'a un peu perturbée. Plongée dans un monde totalement inconnu où je n'avais aucun repère j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Il faut ajouter à cela les évènements tragiques qui ont eu lieu à Paris le 13 novembre dernier, moment où je commençais ma lecture. Au final, l'envie de lire s'est faite moins importante, j'ai donc avancé un peu au ralenti ma lecture.

Ophélie, le personnage principal de ce livre est une jeune fille dotée de pouvoir magique. Elle peut "lire" les objets et ainsi remonter loin dans leur passé. Un don qui fait d'elle quelqu'un de particulier, ce dont elle prendra conscience quand elle rencontrera son futur époux Thorn. Un mariage forcé et arrangé par sa famille qui cache un complot qui la dépasse. Ce livre de fantasy est très riche et l'imagination de l'auteur débordante. A tel point que par moments j'étais perdue et dépassée par ce monde magique. De plus, Ophélie est un personnage qui est assez quelconque et banal. Elle se laisse trop faire, a peur de tout... Un manque de charisme qui m'a un peu agacée par moments mais, qui change par la suite ce que j'ai apprécié. Les manigances qui s'opèrent au sein du Clairdelune font froid dans le dos ainsi que ses habitants d'ailleurs. Ophélie ne peut compter que sur elle-même pour affronter ces gens qui ne souhaitent qu'une chose: sa disparition. En effet, si le mariage entre Ophélie et Thorn a bien lieu, un pouvoir encore plus incroyable naîtra de leur union... Enfin, la fin du roman ne donne qu'une seule envie: de vite lire le deuxième tome.

En bref, après un démarrage plutôt difficile je suis parvenue à entrer totalement dans le monde que l'auteur a construit. J'ai apprécié l'évolution d'Ophélie qui s'affirme de plus en plus et prend de l'assurance. Un premier tome riche en rebondissements et en personnages machiavéliques. La suite est prometteuse! 

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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Gallimard jeunesse pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Christelle Dabos est née en 1980 sur la Côte d'Azur. Elle commence à gribouiller ses premiers textes sur les bancs de la faculté et se destine à être bibliothécaire quand la maladie survient. L'écriture devient alors une seconde nature, notamment au sein de Plume d'Argent, une communauté d'auteurs sur Internet. Elle décide de relever son premier défi littéraire grâce à leurs encouragements et devient ainsi la grande lauréate du Concours du premier roman jeunesse avec "Le passe-miroir". Christelle Dabos vit en Belgique.

 

vendredi 13 novembre 2015

La maladroite d'Alexandre Seurat

Date de parution: Août 2015
Éditions: Du Rouergue
Nombre de pages: 112 pages

Quatrième de couverture:  Tout commence par un avis de recherche, diffusé à la suite de la disparition d'une enfant de 8 ans. La photo est un choc pour une institutrice qui a bien connu cette gamine. Pour elle, pas de doute : cette Diana n'a pas été enlevée, elle est déjà morte, et ses parents sont coupables. Remontant le temps, le roman égrène les témoignages de ceux l'ayant côtoyée, enseignants, grand-mère et tante, médecins, assistants sociaux, gendarmes...

Mon avis: Un court roman au thème fort qui ne laissera personne indifférent. La maladroite est une petite fille de huit ans, Diana, maltraitée par ses parents. Dans ce roman choral chaque personnage qui a côtoyé la petite donne un nouveau souffle à son histoire. Qu'il s'agisse de la grand-mère, de la tante, de l'institutrice, du gendarme... chacun a tenté à un moment donné d'aider Diana sans y parvenir.   Elle est le bouc émissaire de sa famille. Ses parents prétextent une maladie rare chez la petite pour expliquer tous ces bleus. Une famille malade qui révolte et qui révoltera chaque lecteur. Le frère de Diana m'a également touchée car on voit les dégâts psychologiques effectués sur lui aussi. 

De plus, le choix concernant la narration est original il faut bien le noter. On va à l'essentiel à chaque fois et le fait que les personnages proches plus ou moins de Diana nous conte son histoire sans fioriture peut faire froid dans le dos. C'est en tout cas mon impression car même si l'auteur ne nous rapporte jamais de scènes violentes, le style de narration et notre imagination font le reste.  

Enfin, Diana n'intervient jamais dans le livre et elle ne peut donc pas nous révéler la souffrance qui était la sienne. C'est donc au travers de ces témoignages que peu à peu l'horreur dans laquelle vivait cette enfant nous est révélée. L'auteur pointe également les défaillances du système judiciaire pour venir en aide aux enfants maltraités. Entre soupçons et preuves il y a un gouffre trop important pour l'action. En réalité, on attend plus de l'enfant la capacité à se protéger et à avouer son quotidien. Mais quand il ne parle pas, comme Diana, peu de choses sont en capacité de lui venir en aide. 

En bref, un premier roman coup de poing à lire.

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Je tiens à remercier les éditions Du Rouergue pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Ancien élève de l’ENS de la rue d’Ulm, agrégé de lettres modernes, Alexandre Seurat enseigne actuellement à l’Université Paris-Est Créteil. "La maladroite" est son premier roman, inspiré par un fait divers, il retrace la vie d’une enfant martyrisée


mercredi 11 novembre 2015

Tu tueras le père de Sandrone Dazieri

Date de parution: Octobre 2015
Éditions: Robert Laffont
Nombre de pages: 664 pages

Quatrième de couverture: Le père est là, dehors, quelque part. La cage est désormais aussi vaste que le monde, mais Dante est toujours son prisonnier.
Non loin de Rome, un homme affolé tente d'arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d'une clairière.
Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l'hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s'échapper. Pendant des années, son seul contact avec l'extérieur a été son mystérieux geôlier, qu'il appelle « le Père ».
Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté...

Mon avis: Un polar qui repose, en partie, sur un binôme d'enquêteurs atypique: une ancienne flic qui suite à un traumatisme n'est plus en service et un homme qui a été kidnappé et retenu prisonnier pendant plus de 10 ans. Dante est un personnage très original avec toutes ses petites manies et également intelligent. Au début, embauché par la police en tant que consultant dans une affaire d'enlèvement il va très vite se rendre compte que son histoire passée a un lien avec celle-ci. D'anciens démons vont venir le hanter et il devra les combattre pour tenter de sauver cet enfant. Il pourra également compter sur Colomba pour l'aider dans sa quête d'élimination de celui qu'il nomme le Père. 

Un thriller très prenant où tout est extrêmement bien ficelé par l'auteur. On se rend vite compte que les moindres détails de l'intrigue ont été pensés avec attention. Une richesse qui ressort donc de ce livre et une certaine profondeur. Je lis peu de polar mais je dois dire que celui-ci m'a séduite. Qualité d'autant plus importante que le livre fait plus de 600 pages et je ne me suis pas ennuyée un seul instant c'est pour dire. Les héros malgré eux de cette enquête sont attachants et j'ai apprécié le lien qui très vite s'installe entre eux. En bref, un polar avec une intrigue solide, des rebondissements et des portraits psychologiques travaillés. Un très bon livre en somme, pas loin du coup de cœur...

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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Sandrone Dazieri est né à Crémone en 1964. Ses débuts dans la vie sont placés sous le signe de l’extrême gauche “existentielle” ; il est l’un des principaux animateurs de Leonkavallo, légendaire squatt politique de Milan. Après une série de métiers improbables (cuisinier, portefaix, videur), il devient journaliste et crée un service éditorial. Ces expériences se retrouveront dans ses livres, qui se promènent dans toutes les couches de la société milanaise et dans ses marges.
Il est actuellement directeur de la collection Giallo Mondadori, collection historique de romans policiers en Italie. 

 

lundi 9 novembre 2015

Amelia de Kimberly McCreight

Date de parution: Août 2015
Éditions: Le Cherche Midi
Nombre de pages: 528 pages

Quatrième de couverture:  New York. Kate élève seule sa fille de 15 ans, Amelia. Malgré un rythme professionnel soutenu, elle arrive tout de même à être à l’écoute de sa fille, une adolescente intelligente et responsable, ouverte et bien dans sa peau. Très proches, elles n’ont pas de secret l’une pour l’autre. C’est tout du moins ce que croit Kate, jusqu’à ce matin d’octobre où elle reçoit un appel de St Grace, l’école d’Amelia. On lui demande de venir de toute urgence. Lorsqu’elle arrive, Kate se retrouve face à une cohorte d’ambulances et de voitures de police. Elle comprend vite qu’elle ne reverra plus jamais sa fille. Amelia a sauté du toit de l’établissement. Le désespoir laisse peu à peu place à l’incompréhension : pourquoi une adolescente en apparence si épanouie déciderait-elle de mettre fi n à ses jours ? Rongée par le chagrin et la culpabilité, Kate tente d’accepter l’inacceptable jusqu’au jour où elle reçoit un SMS anonyme qui vient tout remettre en question : « Amelia n’a pas sauté. » Obsédée par cette révélation, Kate commence alors à s’immiscer dans la vie privée de sa fille et réalise bientôt qu’elle ne la connaissait pas aussi bien qu’elle le croyait. À travers les SMS, les mails d’Amelia, les réseaux sociaux, Kate va tenter de reconstruire la vie de sa fille afi n de comprendre qui elle était vraiment et ce qui l’a poussée à monter sur le toit ce jour-là. Elle va devoir affronter une réalité beaucoup plus sombre que tout ce qu’elle a pu imaginer.

 Mon avis: Une mère qui doit faire face à la cruelle vérité pour découvrir ce qu'il s'est vraiment passé quand sa fille est morte. Un livre intéressant de par les thèmes abordés surtout concernant l'adolescence en souffrance et le harcèlement qui peut détruire. Amelia représente l'adolescente idéale: elle travaille très bien à l'école, elle est obéissante et compréhensive par rapport au travail de sa mère qui l'accapare beaucoup. Mais cela ne l'empêche pas de se retrouver dans la tourmente et dans une totale incompréhension vis-à-vis de ses camarades. Le livre alterne entre ce qu'apprend la mère d'Amélia après sa mort et des passages qui se situent avant sa mort et qu'Amélia nous raconte. Sa mère entreprend donc une longue recherche car elle ne croit pas à la thèse du suicide. Elle va aller de découvertes en découvertes pour arriver à comprendre ce qu'il s'est passé dans la vie de sa fille avant sa mort. De nombreux rebondissements apparaissent à la fin du livre. Un peu trop pour moi. Au final, de nombreuses personnes ont joué un rôle dans la chute d'Amélia ce qui m'a un peu dérangée. Ça faisait trop pour moi et peu crédible. 

Un livre qui m'a tout de même globalement séduite de par sa construction et les thèmes abordés. J'ai souffert pour cette jeune fille qui n'arrive pas à se sortir de cet enfer. Un sentiment de solitude que j'ai éprouvé pour la fille mais aussi pour la mère. 

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Je tiens à remercier les éditions Le Cherche midi pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Kimberly McCreight est une auteur américaine.  Son premier roman, Amélia  (Reconstructing Amelia) rencontre un vif succès et est nominé pour de nombreux prix littéraire.  Elle vit a Brooklyn avec son mari et ses deux filles 

 

lundi 2 novembre 2015

Oliver ou la fabrique d'un manipulateur de Liz Nugent


Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Denoël
Nombre de pages: 242 pages

Quatrième de couverture:  Alice et Oliver Ryan sont l'image même du bonheur conjugal. Complices, amoureux, ils mènent la belle vie. Pourtant, un soir, Oliver agresse Alice avec une telle violence qu'il l'a plongé dans le coma. Alors que tout le monde cherche à comprendre les raisons de cet acte d'une brutalité sans nom, Oliver raconte son histoire. Tout comme les personnes qui ont croisé sa route au cours des cinquante dernières années. Le portrait qui se dessine est stupéfiant. Derrière la façade du mari parfait se cache un tout autre homme. Et lorsque le passé ressurgit, personne n'est à l'abri, pas même Oliver.

Mon avis:  Le résumé du livre me faisait très envie car je m'attendais à "entrer" dans la tête de quelqu'un de malade voire pervers et manipulateur. Au final, cette lecture m'a beaucoup déçue.

Le premier chapitre de ce roman est très prometteur: Oliver en est le narrateur et explique qu'il vient de plonger sa femme dans le coma après l'avoir frappé. Dès les premières phrases on comprend que c'est un personnage froid, égocentrique, méprisant et manipulateur. Puis, les autres chapitres arrivent et les points de vue se multiplient sur cet homme qui se révèle être un "monstre". On a donc le point de vue du frère de son ex petite-amie,  de l'ancien fiancé de sa femme... Bref, des personnages dont on se fiche un peu, moi oui en tout cas. En plus, la version que chacun donne d'Oliver est certes intéressante mais à chaque fois chacun nous raconte sa propre vie. Quel est l'intérêt de savoir que le frère de son ex petite amie est devenu restaurateur et assume son homosexualité ? Et c'est ça pour chaque témoignage. J'aurais nettement préféré qu'ils en restent à Oliver. Résultat: beaucoup de longueurs et d'ennui pour un livre qui me promettait beaucoup de choses notamment au niveau psychologique. Oliver est certes malade mais ce n'est pas le personnage le plus "fou" jamais inventé. L'auteur nous fait remonter jusque dans son enfance avec un père qui ne l'a jamais aimé et une mère totalement absente de sa vie. Des informations grâce auxquelles on pourrait le comprendre un peu mieux mais non ça ne fonctionne pas. Le crime dont il est accusé au final n'a rien de très original et son parcours non plus. J'aurais aimé plus de rebondissements et de profondeur. Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir incroyable. 


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Je tiens à remercier les éditions Denoël pour cette lecture et ce partenariat.

 



mardi 27 octobre 2015

L'aviatrice de Paula McLain

Date de parution: Octobre 2015
Éditions: Presses de la cité
Nombre de pages: 400 pages

Quatrième de couverture: Beryl Markham a deux ans lorsque sa famille s'installe au Kenya en 1904. Très vite abandonnée par sa mère, elle est élevée par son père – entraîneur de chevaux de course – et par les natifs de la tribu Kipsigi, qui vivent sur les terres paternelles. Cette éducation non-conventionnelle pour quelqu'un de son rang fait d'elle une jeune femme audacieuse et farouche, qui voue un amour sans bornes à la nature sauvage et se moque de la bienséance. De mariages ratés en liaisons contrariées – elle tombe éperdument amoureuse de Denys Finch Hatton, l'amant de l'auteure Karen Blixen –, Beryl va peu à peu s'imposer comme l'une des femmes les plus singulières de son temps. Elle sera la première aviatrice à accomplir un vol transatlantique en solitaire d'est en ouest... Avec pour décors les paysages majestueux de l'Afrique du début du XXe siècle, Paula McLain nous livre l'histoire d'une femme hors du commun qui n'aspire qu'à être libre.

Mon avis: L'aviatrice est un roman qui me faisait très envie car il me semblait plein de promesses. J'ai effectivement découvert une belle histoire de femmes, dont une en particulier qui n'a pas un destin commun. Je n'avais d'ailleurs pas compris que ce livre est inspiré d'une histoire vraie. Un beau travail de la part de l'auteure pour ce roman enchanteur.

Dès le début de ma lecture j'ai été ravie de découvrir le style d'écriture de l'auteure. Il est très poétique et a su me charmer. Ajoutons à cela une histoire qui nous embarque et nous avons tous les éléments pour faire de ce livre un bon livre.

L'aviatrice est un roman d'amour, impossible malheureusement. Beryl qui est une jeune femme très libre, se marie tôt avec la mauvaise personne. Par la suite, ses choix s'en trouveront affectés car elle est d'une nature indépendante et elle ne souhaite pas avoir de nouveau une mauvaise expérience. Cette histoire d'amour, que l'on suit tout le long du livre, est impossible car Denys est en couple avec Karen, une amie en commun. Je dois avouer que ce que j'ai apprécié avec Beryl est sa force de caractère. Elle n'est jamais soumise. Elle est certes touchée par l'impossibilité de vivre son histoire avec Denys mais elle trouve la force de penser à elle et ne pas s'oublier. Les chevaux sont pendant longtemps sa priorité et sa grande passion. Puis, l'avion qui sera la cause de nombreuses tragédies dans sa vie.

L'auteure a su dépeindre et mettre en relief un personnage féminin, très riche. J'ai apprécié la suivre et en apprendre plus sur cette femme hors du commun. J'ai été, parfois , un peu déroutée par ses choix qui peuvent donner d'elle une image de quelqu'un d'égoïste. Cela tient à sa grande liberté évidemment. 
De plus, j'ai appris de nombreuses choses sur l'Histoire, notamment la relation entre les colons et les tribus. L'Afrique est à ce moment-là synonyme d'exotisme pour ces riches anglais et aussi synonyme d'aventures. Des relations entre les hommes et les femmes également, qui sont libérées bien souvent. J'ai été un peu étonnée de voir à quel point les couples de façon générale se font et se défont. En bref, l'Aviatrice est un livre qui est très riche par bien des aspects avec en prime un style d'écriture magnifique.

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Je tiens à remercier les éditions Presses de la Cité et Babelio pour cette lecture et ce partenariat.



 

vendredi 23 octobre 2015

De si parfaites épouses de Lori Roy

Date de parution: Août 2015
Éditions: JC Lattes
Nombre de pages: 311 pages

Quatrième de couverture: Detroit, en 1958, à la fin du mois de juin. Dans le quartier ouvrier blanc d’Adler Avenue, l’atmosphère est pesante, l’air chargé de menaces. Les grandes usines où tous les hommes sont employés commencent à fermer et, plus inquiétant encore, des gens de couleur s’installent dans le quartier. Dans leurs maisons proprettes aux rideaux parfaitement tendus et aux pelouses bien entretenues, les femmes s’observent et se méfient. Les jours de paie, on a vu des femmes noires près de l’usine aguicher leurs maris en portant des tenues inappropriées. Dans Adler Avenue, il y a Julia qui doit veiller sur ses jumelles, son amie Grace, enceinte de huit mois, et leur voisine Malina, toujours impeccable, qui donne le ton des discussions et orchestre d’une main de maître la vente de charité de la paroisse de St Alban’s, et puis il y a Elisabeth, la jeune fille un peu attardée, qui vit avec son vieux père. Tous les jours, les hommes rentrent crasseux de l’usine, et tous les jours, leur épouses les attendent bien sagement à la maison. Mais un après-midi, Elisabeth disparaît. Alors que les hommes quadrillent le quartier dans l’espoir de la retrouver, la tension monte. Julia et Grace sont les dernières à avoir vu Elisabeth. Y a-t-il un lien avec le meurtre d’une jeune femme noire dans l’entrepôt à côté de l’usine ? Pour les parfaites épouses d’Adler Avenue, le mal a bien pris ses racines dans leur petit paradis.Un roman noir au suspense étouffant.

Mon avis: Un livre qui mêle suspense et enquête policière dans un quartier résidentiel avec des femmes à la Desperate Housewives. Original par certains aspects mais qui ne m'a pas totalement convaincue. 

Un quartier paisible avec des voisins qui entretiennent de bonnes relations mais tout change lorsqu' Élisabeth, une jeune fille handicapée disparait. Le fin vernis de ces familles modèles se craquelle et laisse place à l'angoisse et la tension. Nous vivons l'histoire à travers les yeux de deux jumelles qui séjournent chez leur tante Julia. Ces deux gamines un peu insupportables passent leur temps à désobéir et à errer dans le quartier. Elles sont donc témoins de nombreux événements qu'elles nous relatent de leurs points de vue d'enfant. Grace, Julia et Malina sont les trois voisines que l'on suit. Elles entretiennent des rapports cordiaux voire amicaux mais elles ont toutes leur part d'ombre. Chacune la gère à sa façon c'est à dire dans le plus grand secret. Enfin, la disparition d'Elisabeth met en exergue les relations tendues qui existent entre la communauté blanche et noire à cette époque. Des personnes de couleur qui vont très vite être mises en cause mais sous les apparences une autre vérité se dissimule.

Un polar tout en douceur et très féminin. L'auteur se penche beaucoup sur les personnages féminins et sur ce qu'elles cachent, plus que sur la disparition en elle-même qui est un prétexte à tout cela. Un rythme très lent mais prenant tout de même. J'ai pu accrocher avec les personnages même si je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec la série Desperate Housewives. Un polar qui se lit bien mais il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'actions. Une lecture agréable dans l'ensemble.

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Je tiens à remercier les éditions JC Lattes pour cette lecture et ce partenariat.

dimanche 18 octobre 2015

Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven

Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Gallimard jeunesse
Nombre de pages: 377 pages

Quatrième de couverture: Quand Violet Markey et Thedore Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie. Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante, l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir. 

Mon avis: Un livre jeunesse qui m'a fait passer par toutes sortes d'émotions. Une histoire d'amour touchante servie par des personnages très attachants.

Violet et Finch sont tous les deux élèves dans le même lycée mais s'ils ne s'étaient pas retrouvés en haut du clocher jamais leurs chemins ne se seraient rencontrés. Violet est "cool", c'est une élève populaire. Tout le contraire de Finch qui passe depuis plusieurs années pour le "taré" du lycée. Un lien à travers la volonté de mourir va se créer entre eux. D'ailleurs je trouve que le résumé du livre n'est pas très juste, Finch ne veut pas mourir ou en tout cas pas aussi clairement. C'est un jeune homme qui souffre de troubles bipolaires. Il est donc atteint d'une maladie mais ne souhaite en aucun cas être étiqueté comme c'est souvent le cas. Il est plein de fougue et n'a qu'une idée en tête: vivre sa vie à fond. Cette force de vie va permettre à Violet de sortir du deuil douloureux de sa sœur ainée. 

Des deux personnages c'est bien Finch qui m'a le plus touchée. Voilà un personnage masculin que je ne suis pas prête d'oublier! Quel tempérament et quelle force de vie! Sa maladie et son "devenir" dans le livre m'ont bouleversé. C'est vraiment une belle histoire d'amour qui traite de sujets forts comme le deuil, la maladie, le suicide, la culpabilité et le manque. Il nous apprend à donner et laisse à réfléchir. L'auteur a parfaitement su traiter tous ces sujets et on ressent son vécu derrière. Il est évident que j'aurais souhaité une fin différente car celle-ci est triste mais il n'en reste pas moins que cette histoire reste une belle histoire.

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Je tiens à remercier les éditions Gallimard jeunesse pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Scénariste de renom, Jennifer Niven a longtemps travaillé pour la célèbre chaîne de télévision américaine ABC avant de se consacré à temps plein à l’écriture en 2000.

 

lundi 12 octobre 2015

Souviens-toi de demain de Vanessa Caffin

Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Le livre de poche
Nombre de pages: 264 pages

Quatrième de couverture:  À la suite d’une agression, Charlie Longe se réveille à l’hôpital, totalement amnésique. Non seulement elle a tout oublié de son passé, mais elle est incapable d’enregistrer de nouveaux souvenirs. Pour ne pas perdre le fil des événements, elle tient un journal. Déterminée à reconstruire le puzzle de sa vie, la jeune femme part en quête de la vérité, avec ses notes comme seule boussole ainsi que le badge d’une agence de publicité où, apparemment, elle travaillait avant son accident. Mais tout sonne faux. La voilà saisie d’une affolante paranoïa, d’autant plus que son entourage paraît s’acharner à brouiller les pistes. Charlie le sait, elle ne peut se fier à personne…

Mon avis: Le livre démarre assez fort: notre héroïne, Charlie est victime d'une agression conjugale. Agression qui l'a plonge dans le coma. En se réveillant quelques jours plus tard elle se rend compte qu'elle ne se souvient de rien. Ni du présent, ni du passé. Une perte totale de son identité qui amène une grande souffrance. L'auteur a bien su traiter ce sujet et mettre en évidence l'angoisse qui sous-tend la perte de repères.La seule solution qui se présente à elle est de tenir un journal. Hélas  ce qu'apprend Charlie au fil des jours est très mince et surtout elle se rend compte qu'elle ne peut se fier à personne. Bien qu'intéressante au début, la répétition des matinées de Charlie m'a vite lassée. L'auteur aurait pu utiliser quelques "raccourcis" pour éviter au lecteur de revivre à chaque fois ces moments. Même si cela est voulu il n'en reste pas moins qu'au bout d'un moment on souhaiterait plus d'actions et moins de répétitions. La véritable force de thriller psychologique réside dans le portrait de Vincent, le fiancé pervers narcissique qui pense avoir tout pouvoir sur sa fiancée. Un homme qui ne peut que nous révulser tellement sa folie est grande. On peut voir à quel point les relations amoureuses peuvent être néfastes parfois. En ce qui cocnerne le dénouement du livre, je n'ai pas été étonnée car avec tous les événements passés on s'y attend. Cependant il a su me toucher.
Un thriller qui traite d'amnésie dans la veine d'Avant d'aller dormir de Watson avec moins de rebondissements mais plus complexe au niveau psychologique. Cette lecture reste tout de même un peu deçà de ce que je souhaitais lire. 

 ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Le livre de poche pour cette lecture et ce partenariat.

 

mercredi 7 octobre 2015

Bluebird de Tristan Koëgel


Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Didier jeunesse
Nombre de pages: 315 pages

Quatrième de couverture: Elwyn est fils d’immigrés irlandais, Minnie, fille d’un chanteur itinérant noir. Ils se rencontrent dans une plantation, et tombent amoureux. Ils ont 13 ans, et ne savent pas que leur vie est sur le point de basculer. Quelques jours plus tard, en effet, Minnie assiste au passage à tabac de son père par des hommes du Ku Klux Klan. Effondrée, elle saute dans le premier train, en partance pour Chicago.

Mon avis: Un roman jeunesse qui mérite le détour. L'auteur a su me séduire de par les thèmes abordés ainsi que la façon de le faire. De plus, je pense que ce roman peut tout à fait plaire aux ados mais aussi aux adultes.

Minnie est une toute jeune fille lorsqu'elle perd sa mère. Ne lui reste alors que son père qui est également un songster. Tous les deux sillonnent les routes du Sud des États-Unis sans jamais rester trop longtemps dans une même ville. Une vie qui peut paraître difficile pour certains mais pas pour ce père et sa fille qui justement aime la liberté qu'elle leur offre de cette façon. 
Le rapport entre le père et la fille est touchant: il existe une réelle complicité entre eux et le lien qui les unit est très fort. Lien qui passe notamment par leur goût commun pour la musique et le blues en particulier. C'est pourquoi quand Minnie se blesse à la cheville son père se résigne à poser leurs bagages dans une plantation et retourne travailler dans un lieu dont il ne voulait plus jamais entendre parler. Un retour à la case départ qui va changer leurs vies. Minnie va faire connaissance avec Elwin, fils blanc du contremaitre auquel elle va beaucoup s'attacher. Mais la ségrégation qui fait rage à cette époque va les rattraper et semer le trouble dans leurs vies.

L'auteur m'a étonnée, surprise avec ce roman car là où je pouvais m'attendre à un roman un peu quelconque concernant les thèmes principaux abordés (ségrégation, histoire d'amour impossible...), ce n'est pas le cas du tout. Nous avons le point de vue des "blancs" qui nous réservent de nombreuses surprises... Comme quoi, il n'existe pas un monde tout blanc ou tout noir mais bien une palette de nuances. Le rôle du méchant et du gentil n'est pas là où on peut s'attendre à le trouver... Mention spéciale également au personnage principal: Minnie. Une jeune femme tenace qui croit en ses rêves et sait faire preuve de courage. En bref, vous l'aurez compris, je vous conseille fortement ce roman.

   ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Didier jeunesse pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Après avoir été tour à tour distributeur de prospectus, garçon de café, pizzaïolo, animateur radio, écrivain public, Tristan Koëgel obtient une maîtrise de Lettres et enseigne la littérature et la langue française. Parallèlement à son activité d'enseignant, il écrit des poésies et collabore avec plusieurs revues. Tristan Koëgel a l'ambition folle de visiter tous les pays du monde en ramenant à chaque fois une histoire à raconter.

mardi 29 septembre 2015

Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent

Date de parution: Août 2015
Éditions: Folio
Nombre de pages: 208 pages

Quatrième de couverture:  «Voilà, on voulait vous dire, on aime bien ce que vous faites. Ça nous fait drôlement du bien. Ça va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter tous les lundis et jeudis matin.»
Sur le chemin du travail, Guylain lit aux passagers du RER de 6 h 27 quelques pages rescapées de livres voués à la destruction. Ce curieux passe-temps va l'amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie. Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d'humanité.

Mon avis: Guylain est un jeune homme qui mène une vie on ne peut plus banale. Métro boulot dodo rythme sa journée. Mais attention, pas n'importe quel travail... Il est employé dans une entreprise qui s'occupe de la destruction des livres. Autrement dit tous ceux qui sont vieux, abîmés ou qui n'intéressent plus personne. Un emploi qui le mine et le ronge peu à peu. Lui qui a tellement de respect pour les mots ne peut se résoudre à un si terrible sort pour eux. Alors, tous les matins dans le RER qui le mène au travail, il déclame des mots à haute voix. Des pages en vrac, sans cohérence entre elles mais qui parviennent à donner de la joie dans la rame. Vous l'aurez compris, la passion de Guylain ne laissera aucun amoureux des livres indifférent. Malgré cela, je n'ai pas réussi à accrocher totalement avec ce livre. La première partie du roman qui concerne plus le quotidien de Guylain manque d'action, d'un petit quelque chose en plus. Je tiens tout de même à souligner le style d'écriture de l'auteur qui m'a de suite interpellée: c'est très poétique et bien écrit. En ce qui concerne la deuxième partie du livre: sa rencontre avec les écrits de Julie qu'il souhaite retrouver, est meilleure à mon sens. Une quête s'installe et j'ai eu envie de connaître le fin mot de l'histoire. En bref, c'est un court roman tout en simplicité avec une touche d'humanité et de générosité. Un livre que j'ai globalement apprécié.

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Folio pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Jean-Paul Didierlaurent est un romancier et nouvelliste. Il a découvert le monde de la nouvelle en 1997 avec un premier concours, avant de remporter de nombreux prix.

dimanche 27 septembre 2015

Paradis amer de Tatamkhulu Afrika


Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Presses de la cité
Nombre de pages: 304 pages

Quatrième de couverture: Un vieil homme, Tom Smith, reçoit une lettre et un colis de la part d'une personne qu'il n'a pas vue depuis cinquante ans : Danny, avec qui il fut prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un camp dirigé par les Italiens, en Afrique du Nord. Dans cette intimité contrainte, tous deux se surprirent à ressentir l'un pour l'autre des sentiments très forts qui les aidèrent à supporter les conditions terribles de détention, mais qui furent aussi source de conflits violents et passionnés. Lorsque la guerre s'acheva, leurs routes se séparèrent... 

 Mon avis: Ce livre a su susciter mon intérêt dès lecture de la quatrième de couverture. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas banal de découvrir un témoignage sur une relation amoureuse entre deux hommes pendant la guerre. Un point de vue, une histoire que j'ai eu envie de découvrir pour cela.

Le jeune Tom se retrouve bien malgré lui (et comme beaucoup d'autres évidemment) au milieu de cette guerre. Son caractère ne l'aide pas car il n'est pas courageux et préfère suivre les autres. Il n'a donc rien d'un leader mais cela ne l'empêche pas de s'attirer l'affection de Douglas. Un ancien infirmier qui va lui éviter quelques misères. Il s'agit d'une amitié un peu à sens unique car Douglas a des façons de s'exprimer plutôt efféminées. Une façon d'être qui dérange beaucoup de soldats et de prisonniers et Tom également. Malgré cela, ils restent amis d'autant plus que Tom a beaucoup à y gagner.

Le véritable changement qui va avoir lieu dans sa vie de prisonnier est sa rencontre avec Danny. Un jeune homme qui pratique la boxe et dont le corps ne laisse pas indifférent Tom. Une relation d'amitié assez exclusive naît mais les choses n'iront pas plus loin. Je suis désolée de devoir le dire et révéler une partie du livre mais il ne se passe pas grand chose il faut bien l'avouer. Je m'attendais vraiment à une histoire d'amour dans un contexte très particulier certes et en réalité il n'y a rien. Tom et Danny se battent contre leur attirance mutuelle car ils ne sont pas homosexuels. Danny est marié et souhaite vite retrouver sa femme pour avoir des enfants. Il a en horreur les autres hommes du camp qui ont des relations entre eux. Une ligne à franchir qui ne le sera pas et c'est tout là l'art de l'auteur. Tous deux ne sont pas homosexuels mais les hommes peuvent être attirés par d'autres hommes. Où est la place de l'étiquette, de l'identité ? De la virilité ? Est-ce une attirance passagère ou de l'amour ? Des questionnements et un livre tout en nuance qui doit sa réussite en cela. Pour ma part, j'en attendais plus cela reste donc mitigé pour moi. Je pense tout de même que c'est un livre à découvrir pour s'approcher un peu plus de la complexité de l'homme même dans les pires moments de sa vie. 

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les Presses de la cité et Babelio pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Poète et écrivain, Tatamkhulu Afrika (1920-2002) est né en Égypte d'un père égyptien et d'une mère turque. Ses parents meurent lorsqu'il est encore enfant, il est alors recueilli par des amis de la famille en Afrique du sud. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, tandis qu'il se bat en Afrique du Nord, il est fait prisonnier à Tobrouk, en Libye ; c'est cette expérience qui sera à l'origine de la rédaction de Paradis amer. De retour dans son pays d'adoption, il devient fervent militant anti-apartheid, et se retrouve enfermé pendant onze ans dans la même prison que Nelson Mandela.


mardi 22 septembre 2015

Ma raison de vivre de Rebecca Donovan

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Pocket
Nombre de pages: 534 pages

Quatrième de couverture:

- Et si je ne veux pas être ami avec toi?
- Alors nous ne serons pas amis.
- Et si j'ai envie d'être plus qu'un ami?
- Alors nous ne serons rien du tout.

Emma a tout fait pour empêcher Evan d'entrer dans sa vie. Non pas parce qu'il la laisse indifférente, bien au contraire, mais parce que personne ne doit savoir. Savoir qui elle est vraiment, quelle est son histoire et, surtout, ce qui l'attend tous les soirs, quand elle rentre chez elle...

Mon avis: Un livre très touchant avec pour thème l'adolescence maltraitée. L'auteure a su employer un ton juste  pour aborder ce sujet délicat. La grande question de ce roman est l'amour peut-il être plus fort que l'horreur du quotidien ?

Emma est une jeune fille que beaucoup qualifierait de jeune fille modèle. Elle travaille très bien au lycée, elle s'investit beaucoup dans ses activités extra scolaires et est quelqu'un de calme et réservé. Le seul et gros point négatif dans tout cela est sa tante Carole qui est une mégère avec elle. Elle ne supporte pas d'avoir Emma sous son toit et lui pourri la vie. Des coups pleuvent, des insultes, un quotidien plus que pesant et qui devient carrément impossible. Cependant, Emma possède une vraie force de vie car elle se montre très forte pour affronter tout ça. Un caractère qui m'a épatée sans aucun doute. Mais, cette force est aussi une forme de sacrifice pour elle mais aussi pour son cousin et sa cousine. En effet, elle ne souhaite pas les éloigner de leur mère qui se montre douce et gentille avec eux. Le plus consternant dans cette histoire est l'attitude de son oncle qui ferme les yeux. Un comportement plus que frustrant pour le lecteur, ça m'a révoltée pendant ma lecture. J'ai en tout les cas vraiment espéré que les choses s'améliorent pour Emma et ce, pendant les 500 pages de ce roman. 

Emma n'a donc pas une vie facile pour une ado de cet âge: entre la mort de son père, l'alcoolisme de sa mère et une tante sadique... Mais lorsqu'elle rencontre Evan au lycée tout pourrait bien changer. Une histoire d'amour qu'Emma s'interdit de vivre mais Evan n'a d'yeux que pour elle et il se trouve qu'il sait se montrer charmant..

L'histoire d'amour entre ces deux adolescents ne m'a pas transcendée même si je les ai trouvés très mignons ensemble. Je n'ai pas eu la petite étincelle qui m'aurait permis d'accrocher totalement à leur histoire. Malgré cela, j'ai tout de même hâte de connaitre la suite les concernant..
La maltraitance et les scènes évoquées m'ont plus que touchées. Je suis passée par de nombreuses émotions pendant ma lecture tout en espérant une bonne issue à tout cela. Le dénouement m'a beaucoup plu et donne très envie de lire le second tome qui sort prochainement. Une série en plusieurs tomes que je vais donc continuer de suivre, sans aucun doute. 

  ♥ ♥ ♥ ♥

Un mot sur l'auteure: Romancière, Rebecca Donovan est auteure de la série new adult "Breathing". Organisatrice d'événements, elle a travaillé chez Rafanelli Events à Boston. Ma raison de vivre (Reason to Breathe, 2012) est son premier roman.

lundi 14 septembre 2015

Am stram gram de M.J. Arlidge

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Les Escales
Nombre de pages: 368 pages

Quatrième de couverture: Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d'une piscine vide dont il est impossible de s'échapper. À côté d'eux, un pistolet chargé d'une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s'intensifient, l'angoisse monte. Jusqu'à l'issue fatale.
Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n'avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.
Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.
Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

Mon avis: Un thriller extrêmement noir, comme je les aime! La quatrième de couverture m'a vendue du rêve pour le coup car je ne suis pas sûre que l'on puisse faire plus sombre en matière d'âme humaine...

Comme je le disais plus haut ce polar nous confronte à une série de meurtres atroces. Chacun doit faire un choix après avoir été enlevé: tuer ou être tué. Pas d'autre issue possible. Nous voilà donc immerger dans une sorte de puits sans fond: tout est noir... Les hommes se révèlent être encore pire que ce que nous pensons mais en réalité ont-ils le choix ? Pas vraiment même si cela reste toujours aussi effrayant.  Ce d'autant plus que ces personnes enlevées sont soit des amis, soit un couple... Qui se verrait tuer son compagnon pour pouvoir vivre ou survivre ? Bonne question, je vous laisse le temps de la réponse ^^
Cette situation, comme on s'y attend, détruit les victimes mais également les bourreaux (malgré eux..). C'est tordu c'est vrai mais d'un point de vue psychologique on est au top ou presque! 

L'enquête est bien menée pour un thriller plutôt bien ficelé. Helen Grace qui est en charge de cette enquête est un personnage très complexe. Acharnée du travail, elle ne tisse presque pas de liens avec ses collègues et elle en devient mystérieuse. Cette affaire va être une épreuve pour elle et ses coéquipiers rudement mis à l'épreuve. 

J'ai également beaucoup apprécié les chapitres courts qui donnent du rythme. Le style de narration est direct à l'image de notre héroïne. Un thriller qui m'a donc glacé le sang et dont je voulais connaître la fin. Le dénouement ne m'a pas déçue même si j'aurais aimé un ultime coup de théâtre...

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Les Escales pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Romancier et scénariste, M. (Matthew) J. Arlidge travaille pour la télévision depuis quinze ans.   Il dirige également une maison de production indépendante, qui a permis à plusieurs séries policières de voir le jour.   Am stram gram (Eeny Meeny, 2014) est son premier roman. 



Tous nos noms de Dinaw Mengestu

Date de parution: Août 2015
Éditions: Albin Michel
Nombre de pages: 336 pages

Quatrième de couverture:  Isaac, un jeune Africain, est venu aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange universitaire. Ni Helen, la jeune assistante sociale qui tombe amoureuse de lui, ni le lecteur ne connaissent son vrai nom : il l’a laissé derrière lui, en Ouganda, avec les promesses d’une révolution réprimée dans le sang par la future dictature, abandonnant aussi son ami le plus cher.

Mon avis: Un livre dont j'attendais beaucoup, un peu comme Le livre de la rentrée littéraire 2015. Au final c'est une déception pour moi.

Les chapitres de ce livre sont en alternance entre l'histoire d'Isaac et celle d'Helen. Tous les deux se rencontrent lorsque Isaac vient vivre aux États-Unis. Au départ, Helen est son assistante sociale et celle qui lui permet d'agir au quotidien dans ce pays dont il ne connait pas les codes. Puis peu à peu une romance d'amorce entre eux deux. 

Isaac nous raconte ce qu'il a vécu dans son pays et la guerre qui l'a poussé à venir vivre aux États-Unis. De son amitié avec un jeune homme qu'il a perdu à son incompréhension face à l'horreur, Isaac nous conte tout. Sauf que malheureusement ce personnage est bien trop insaisissable pour moi. Je n'ai pas du tout su le cerner. Que ce soit dans son passé en Afrique ou aux États-Unis j'ai eu la sensation qu'il ne maîtrisait jamais rien. Quelqu'un de vraiment très passif en somme et hélas, pas très intéressant car  les pensées profondes de ce personnage ne nous sont pas livrées...

Helen, qui, quant à elle, nous livre les détails de son histoire d'amour naissante avec Isaac m'a touchée dans ses propos face au racisme. En effet, sa romance est tout sauf simple à vivre dans un pays où la ségrégation battait son plein il y a encore peu de temps. En cela, on se rend bien compte à quel point un homme peut être empêcher de vivre comme il le souhaite que ce soit dans son pays d'origine ou celui d'accueil.

Malgré l'importance de ces thèmes abordés, je suis restée très en surface. Je n'ai pu entrer véritablement dans ce roman et ressentir de véritables émotions. Les personnages ne se livrent pas assez et ils manquent de relief à mon sens. De plus le manque de dialogue, rajouté à cela, ne donne pas la sensation de lire quelque chose de vivant. Je ne sais pas si je suis très claire mais tout est trop passif dans ce livre. Trop de descriptions, pas assez d'actions et d'interactions entre les personnages.  C'est donc une lecture mitigée.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Albin Michel pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Né à Addis Abeba, Dinaw Mengestu et sa famille ont fui l'Éthiopie pour échapper à la tourmente de la révolution, avant de s'installer aux États-Unis. Il vit aujourd’hui à Paris, tout en continuant à enseigner aux États-Unis. Diplômé de la Columbia University, Dinaw Mengestu a écrit pour de grands magazines américains dont Harper's et Rolling Stone.

jeudi 10 septembre 2015

Les sept soeurs de Lucinda Riley

Date de parution: Mai 2015
Éditions:  Charleston
Nombre de pages: 512 pages

Quatrième de couverture: À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu'elles étaient bébés, Maia d'Aplièse et ses sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève.
Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leurs origines. La piste de Maia la conduit au-delà des océans, dans un manoir en ruines sur les collines de Rio de Janeiro, au Brésil. C'est là que son histoire a commencé… Secrets enfouis et destins brisés : ce que Maia découvre va bouleverser sa vie. 

Mon avis: Un premier tome qui m'a plutôt intriguée même si j'ai trouvé l'ensemble un peu trop convenu à mon goût. Maïa et ses sœurs se trouvent confrontées à leurs véritables origines. Chacune a été adoptée bébé mais aucune jusque là ne connaissait les circonstances exactes. Ce n'est qu'à la mort de leur père adoptif qu'elles recevront des indices leur permettant, si elles le veulent, d'en savoir plus. 

Ce tome-là est consacré à Maïa et à son histoire familiale. Ses découvertes vont l'amener au Brésil et vont plus particulièrement concerner son arrière grand-mère. Une femme qui a vécu une belle histoire d'amour mais qui a aussi été la cause de sa plus grande douleur. L'histoire de cette femme m'a séduite et j'avoue avoir été transportée. L'auteure n'a pas son pareil pour nous conter avec de nombreux détails son histoire. Cependant, ce que j'ai regretté est que tout ceci ne concerne pas Maïa directement. Ce n'est pas l'histoire de sa mère ni de sa grand-mère, on remonte à encore plus loin dans le passé. Trop loin sans doute pour moi... L'histoire de sa propre mère, qu'elle connaitra aussi par la suite est beaucoup plus banale et ne concerne que quelques pages du livre. Enfin, même s'il s'agit d'une belle histoire romantique, les fans du genre se retrouveront très bien dedans d'ailleurs, elle reste convenue et attendue. Le thème des histoires d'amour impossible à souvent été exploité dans les romans et dans celui-ci il n'y a pas de surprises non plus. 
Le style d'écriture reste néanmoins superbe avec une profusion de détails. C'est très riche à ce niveau-là et plaisant à lire.

En bref, un premier tome qui ne m'a pas convaincue entièrement. Même si j'ai aimé suivre l'histoire de son arrière grand-mère je n'ai pas assez suivie Maïa, la véritable héroïne du roman. On n'a tendance à l'oublier par moments... Mention spéciale au style d'écriture également. Un livre vraiment bien écrit.

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Charleston pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure :  Lucinda Riley a travaillé pour le cinéma, la télévision et le théâtre.   Elle est l'auteur de plusieurs romans, dont La Maison de l'orchidée, tous devenus des best-sellers traduits dans vingt-six langues.   Elle vit dans la campagne anglaise et dans le sud de la France avec son mari et ses quatre enfants.

 

mardi 8 septembre 2015

Ma belle-mère russe et autres catastrophes de Alexandra Frohlich

Date de parution: Juin 2015
Éditions: Piranha
Nombre de pages: 256 pages

Quatrième de couverture: Seriez-vous capable de résister à un raz-de-marée, à une avalanche ou à un ouragan ? La situation semble tout aussi désespérée pour Paula lorsque Darya, sa belle-mère russe, entreprend, vêtue d’une combinaison léopard et perchée sur des talons aiguilles, d’enterrer clandestinement son énorme terre-neuve dans un cimetière de Hambourg. Darya est aussi obstinée qu'un char russe et aussi folle qu’un furet enragé, tenter de la raisonner n’est que pure perte de temps. Seules les supplications fonctionnent (et encore, parfois seulement). Si il n’y avait pas le fils de Darya, Artjom, Paula aurait laissé tomber depuis longtemps. Certes, Artjom aime la vodka, les boîtes de nuit et Chopin… mais sa voix lui fait encore et toujours tourner la tête. Un roman hilarant qui se joue des clichés. 

Mon avis: Paula, une jeune avocate fraichement divorcée voit ses affaires tombées au plus bas depuis que son ex-mari et aussi associé a quitté le cabinet. Tout change avec la requête de la famille Polyakov. Dès lors, les affaires s'arrangent et ce n'est pas la clientèle qui manque. Tour à tour avocate ou conseillère conjugale, Paula nous entraîne avec elle dans ses folles découvertes! 

La famille Polyakov va peu à peu l'envahir et elle ne pourra s'empêcher de tomber amoureuse du fils, Artjom. Un livre très drôle avec de nombreuses scènes loufoques qui ponctuent l'intrigue. Un livre que j'ai lu cet été et qui s'est révélé être une parfaite lecture estivale. On se change les idées et on rigole avec ce livre pas très épais mais au contenu bien riche en quiproquos et compagnie!  La confrontation entre le monde de Paula, femme sérieuse et terre à terre, très éloignée des combines, et cette famille russe aux membres haut en couleurs et aux manières peu conventionnelles donnent un brillant mélange. On ferme le livre le sourire aux lèvres... Et, mention spéciale pour cette belle couverture au passage.


 ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Piranha pour cette lecture et ce partenariat.
 
Un mot sur l'auteure:  Alexandra Fröhlich est journaliste et écrivain. Elle collabore à plusieurs magazines féminins et a fondé le sien à Kiev. Ses relations avec son ex-mari d’origine russe oscillent entre affection et aversion. Elle vit à Hambourg avec ses trois fils.
 
 

lundi 7 septembre 2015

Let the sky fall de Shannon Messenger

Date de parution: Juin 2015
Éditions: Lumen
Nombre de pages: 495 pages

Quatrième de couverture: Personne ne s'explique que Vane Weston ait pu survivre, enfant, à l'ouragan qui a tué ses parents. À son réveil, étendu parmi les débris laissés par le passage de la tempête, il n'avait pas le moindre souvenir de son passé – à l'exception du beau visage d'une fillette ballotée par les vents. Malgré les années qui passent, elle rend de temps en temps visite en rêve au jeune homme, qui s'accroche à l'espoir qu'elle ne soit pas qu'un fantôme. Il ne croit pas si bien dire. L'inconnue, Audra, est un être de chair et de sang, mais elle n'a rien d'humain. C'est une sylphe, une créature liée au vent, qu'elle sait manipuler pour voler dans les airs, transmettre des messages ou livrer bataille. Sa mission ? Le protéger. Malheureusement, l'histoire se répète : une maladresse et Audra révèle à leur pire ennemi l'existence de Vane. Celle qui vient peut-être de causer sa mort est aussi son seul espoir de survie : le jeune homme n'a que quelques jours pour comprendre qui il est vraiment ou c'est la mort qui l'attend. Les nuages s'amassent à l'horizon, et un vent mauvais balaie les sables du désert...

Mon avis: Un livre que je souhaitais lire depuis très longtemps et enfin le voilà traduit en français! C'est un premier tome assez original avec pour thème principal les maîtres du vent ou sylphe. Vane est un jeune homme qui mène une vie ordinaire avec sa famille adoptive. Tout va basculer pour lui quand Audra, la fille de ses rêves, littéralement, se matérialise et lui en dit plus sur ses véritables origines. Vane est un réalité un maître du vent : il peut donner des ordres aux différents vents et entendre leurs mélodies. Il est le dernier à détenir la clé qui permet de s'adresser aux vents occidentaux. Un destin qu'il va devoir affronter malgré lui car l'attaque prochaine des Foudroyeurs l'oblige à s'éveiller aux vents afin de sauver sa vie, celle d'Audra et de ceux qu'il aime. Une course contre la montre s'enclenche.

J'ai bien aimé le côté fantastique développé sur le thème du vent et de sa maîtrise. C'est vraiment original et l'auteure a su créer un monde qui se tient bien. Mais, petit bémol pour moi: les interactions entre les personnages principaux m'ont laissée un peu sceptique. Vane est un garçon assez immature contrairement à Audra qui est un veilleur et prend son rôle au sérieux. Je n'ai pas ressenti une grande alchimie entre eux et il m'a manqué un peu de piment au final. Malgré cela, le lien qui les unit est touchant.
Enfin, j'ajouterais qu'il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'actions dans ce premier tome. Celles-ci n'arrivent qu'à la toute fin du livre. Un dénouement qui heureusement m'a plu et a su relever le niveau du livre. Je pense donc lire la suite de leurs aventures par curiosité.

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Un mot sur l'auteure: Diplômée de cinéma à l'Université de Californie du Sud, Shannon Messenger est l'auteur d'une série jeunesse, Gardiens des Cités perdues, et d'une trilogie Young Adult, Let the Sky Fall, toutes deux en cours.   Elle vit en Californie avec son mari.

 

Longues distances de Jhumpa Lahiri

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Robert Laffont 
Nombre de pages: 466 pages

Quatrième de couverture:  Longues distances que celles qui séparent désormais Subhash et Udayan, frères à la ressemblance physique troublante, tous deux brillants élèves originaires d'un quartier modeste de Calcutta. Tandis que l'aîné, Subhash, introverti et respectueux des us et coutumes, choisit de poursuivre ses études aux États-Unis, son cadet, Udayan, exubérant et rebelle à l'ordre établi, décide de rester en Inde pour enseigner dans un lycée technique. Par-delà les océans, leur correspondance finit par s'espacer. Jusqu'au jour où Subhash reçoit un message qui va bouleverser sa vie. 

Mon avis: Voilà un livre complexe et avec beaucoup de nuances que nous livre l'auteure. Le côté humain est relevé et souligné sur fond de révolution indienne. Udayan et Subbash sont deux frères qui vivent en Inde et qui sont très proches l'un de l'autre. Seulement quand la Révolution éclate les choses se compliquent et leurs rapports sont un peu moins harmonieux. La distance s'accentue encore davantage avec le départ de Subbash aux États-Unis où il décide de terminer ses études. Quelques années plus tard une lettre va l'obliger à retourner au pays et à assumer les actes de son frère, très engagé dans la Révolution.

L'auteure explore les rapports entre membres d'une même famille dans un pays encore très traditionnel. La culpabilité, le deuil, l'obligation et le renoncement sont autant de thèmes abordés dans ce roman. J'avais très envie de découvrir cette auteure primée mais au final je n'ai que peu accroché avec ce livre. Le style de narration est assez particulier. Il y a un côté froid, sans sentiment aucun dans ce qu'elle nous livre. La distance n'est donc pas seulement dans le titre... De plus, la Révolution indienne prend racine avec mouvement difficile à appréhender pour moi: le marxisme-léninisme. Ajoutons à cela des références à la philosophie et je peux conclure que je me suis sentie perdue durant ma lecture. Des mots plus simples auraient été préférables.   Enfin, l'auteure signe avec ce roman un livre assez mélancolique. Je l'ai lu cet été pendant mes vacances et effectivement ce n'est pas une bonne lecture pour cette époque de l'année. Ça m'a un peu filer le bourdon à vrai dire.Au final, une lecture plutôt laborieuse pour moi.

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Je tiens à remercier les éditions Robert Laffont pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Née à Londres de parents bengalis, Jhumpa Lahiri a grandi ensuite à Rhode Island.  Elle suit des études de littérature anglaise et de littérature comparée à l'université de Boston, avant de s'installer à New York avec son mari.   Elle obtient le Prix Pulitzer en 2000 pour son premier livre L'Interprète des maladies (1999, Interpreter of Maladies).