samedi 28 février 2015

Le voile de Téhéran de Parinoush Saniee

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: Robert Laffont
Nombre de pages: 560 pages

Quatrième de couverture: "Quand j'ai repris mes esprits, je me trouvais chez cet homme, dans la chambre à coucher. Debout dans un coin de la pièce, je serrais étroitement contre moi le tchador blanc dont on m'avait affublée avant de me conduire dans cette maison. J'essayais de ne faire aucun bruit, espérant qu'il ne remarquerait pas ma présence. Dans ce silence absolu, les larmes coulaient jusque sur ma poitrine. Mon Dieu, comment comprendre ces mœurs ? Un jour, ma famille voulait me tuer sous prétexte que j'avais échangé quelques mots avec un homme que je connaissais depuis deux ans, sur lequel je savais beaucoup de choses, que j'aimais et que j'étais prête à suivre au bout du monde, et le lendemain elle prétendait m'obliger à coucher dans le même lit qu'un étranger dont j'ignorais tout et qui ne m'inspirait que de la terreur. " Massoumeh, seize ans, n'a qu'un désir : poursuivre ses études. Un rêve accessible aux filles depuis que le shah a modernisé l'Iran. Mais quand ses frères découvrent qu'elle vit une histoire d'amour, très innocente, avec un voisin, ils la marient à un homme qu'elle ne connaît pas et n'a même jamais vu. D'abord désespérée, Massoumeh se rebelle et prend son existence en main.Ce roman d'une femme déterminée qui affronte son destin dans une société en plein bouleversement a connu le succès dans le monde entier.

Mon avisUne saga familiale qui m'a totalement envoûtée. Pendant trois jours ce livre m'a accompagnée du matin au soir. Dès que je sortais le nez de ce livre je n'avais qu'une hâte c'était de m'y replonger. Plus qu'un beau roman ce livre est une vraie pépite!

Dès le premier chapitre mon attention a été d'emblée captée par ce qu'il arrive à la jolie Massoum âgée de 16 ans à peine. Alors qu'elle n'échange que quelques regards innocents avec le jeune garçon qui travaille à la pharmacie, son frère découvre qu'il se trame quelque chose entre eux. Pour lui sa sœur a déshonorée la famille et doit payer pour cela. Elle est battue presque à mort. Toute sa famille lui tourne le dos même son père qui est pourtant le meilleur d'entre tous. Voici un passage qui m'a particulièrement marquée:

"Que Dieu me fasse la grâce de te voir à la morgue, sur la table d'autopsie. Quelle honte! Quel déshonneur! Qu'est-ce que je vais dire à ton père et à tes frères?"

Un livre qui est le témoignage brûlant de ce qu 'est la condition des femmes en Iran. Pas toutes, mais de beaucoup oui. Dans la famille de Massoum on tient aux traditions. La femme a donc un piètre avenir qui s'offre à elle. Quand ces jeunes filles sont mariées de force elles n'ont qu'à prier pour tomber sur un homme bon qui ne les battront pas. Autant oublier de suite l'école et le travail intellectuel. C'est ce qui qu'arrive à Massoum qui a pour seul rêve de pouvoir continuer à aller à l'école. Dès que la découverte de cet amour naissant est faîte, elle peut tout oublier.

"Les filles ne servent à rien. Elles appartiennent à d'autres."

Dès lors, nous suivons Massoum pendant une grande partie de sa vie qui sera jonchée d'obstacles et d’humiliations. Mais, cette femme possède un courage et une détermination incroyable. Son rêve de pouvoir étudier la poursuivra toute sa vie. 
Outre le fait que ce roman parle de la condition des femmes il traite aussi des conditions de vie en Iran qui est en pleine tourmente à cause de la guerre. J'ai appris de nombreuses choses sur ce pays et cette époque.
Je suis passée par toutes sortes d'émotions avec ce livre et c'est à regret que j'ai terminé cette lecture poignante et magnifique. Un livre qui me rappelle pourquoi j'aime lire. Je ne suis pas prête de l'oublier et le conseille vraiment. C'est un coup de cœur absolu.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Robert Laffont pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Parinoush Saniee, sociologue et psychologue, vit à Téhéran. Le Voile de Téhéran a été interdit de publication en Iran avant d’enthousiasmer lecteurs et lectrices partout dans le monde. En Italie, il a été couronné du prestigieux prix Boccaccio.

 



mercredi 25 février 2015

Le secret de l'inventeur de Andrea Cremer

Date de parution: Février 2015
Éditions : Lumen
Nombre de pages: 407 pages


Quatrième de couverture: Imaginez un monde où l'Empire britannique aurait écrasé la rébellion qui a donné naissance aux États-Unis d'Amérique... Dans ce XIXe siècle alternatif, Charlotte, seize ans, vit loin de ses parents, descendants des révolutionnaires américains, qui continuent la lutte contre les sous-marins et les machines volantes de Britannia. Entourée d'autres fils et filles de la rébellion, elle habite dans un réseau de grottes souterraines non loin de la ville flottante de New York, où les artisans de la Ruche et les ouvriers de la Grande Fonderie côtoient l'aristocratie des vainqueurs. Un matin, elle croise dans la forêt un garçon amnésique, poursuivi par les machines de l'Empire, et lui sauve la vie. Mais quand elle le ramène dans les Catacombes, où elle attend comme tout le petit groupe d'amis qui l'entoure de rejoindre la lutte quand elle atteindra sa majorité, l'équilibre de son existence est bouleversé : parmi ses compagnons, tous ne sont pas ce qu'ils prétendent être, et l'existence de ce mystérieux garçon fait peser sur la rébellion une terrible menace... Des décharges de métal de l'Empire, infestées de rats d'acier, aux salons opulents de la noblesse, en passant par les méandres labyrinthiques de la Guilde des inventeurs, Charlotte est contrainte de quitter son refuge pour partir explorer le vaste monde ! 



Mon avis: Ce livre me permet d'avoir ma première lecture steampunk. J'avais envie de changement d'ambiance par rapport à mes lectures précédentes et c'est un pari gagné.

Charlotte, l'héroïne de se roman nous embarque dans son monde et son histoire. Elle et ses compagnons vivent reclus dans les Catacombes. Son frère, Ashley, en est le chef. Lors d'une de ses sorties, Charlotte rencontre un jeune garçon dont elle ne connait rien mais elle décide de le sauver et de l'emmener avec elle. Il se trouve qu'il est amnésique et ne se souvient absolument pas de qui il est ni de quoi que ce soit de sa vie passée. Puis, des faits assez étranges vont inquiéter la bande de camarades car le jeune homme ne semble pas fait comme eux. Il dispose d'une force surhumaine et a toujours l'air malade. 

Lors de leur expédition au sein de la Cité Flottante, à New York, ils l'emmènent avec eux pour tenter d'en découvrir davantage sur lui. Parallèlement, ils vont poursuivre leur combat de Résistance contre l'Empire britannique qui s'est emparé des États-Unis.  En effet, dans son remaniement de l'Histoire, l'auteur nous invite à imaginer ce que serait devenu les États-Unis s'ils avaient perdu la Guerre d'indépendance. Sur fond de pouvoir colonial et de la question de l'esclavage qui a beaucoup changé les choses, le pays est en guerre. Seuls quelques personnes, dont les héros de ce roman tentent de changer les choses et de renverser le pouvoir. 

Bien que cette lecture fut agréable j'ai eu l'impression par moments de me perdre. Je pense que si l'on n'a pas l’habitude de ce type d'univers il est assez facile de ne plus s'y retrouver. Heureusement, la première partie du livre est consacrée à la mise en place de l'intrigue et l'explicitation de certains éléments importants. L'auteur prend son temps pour nous permettre de nous plonger au cœur des Catacombes et des enjeux de leur Résistance. 
La seconde partie est beaucoup plus rythmée. Mon rythme de lecture s'est accéléré et je me suis laissée emporter au sein de la Cité Flottante avec tous ses dangers. Charlotte va y vivre beaucoup de choses dont des déconvenues amoureuses et des rencontres. Le voile sur le jeune garçon amnésique va être levé. En bref, une partie pleine d'actions et de rebondissements intelligemment menés.

Au final, j'ai bien apprécié ce livre et je pense en lire la suite. Je me suis suffisamment attachée aux personnages et aux liens qui les unit pour avoir envie de savoir ce qu'il va leur arriver prochainement. 


 ♥ ♥ ♥
 
Un mot sur l'auteur: Andrea Cremer est une romancière américaine. Elle vit dans le Minnesota. "Nightshade" est son premier roman. Lorsqu'elle n'écrit pas, Andrea Cremer est aussi professeur d'histoire au College Macalester. 
 
 




mardi 24 février 2015

Elle & Lui de Marc Levy

Date de parution: Février 2015
Éditions: Robert Laffont
Nombre de pages: 396 pages


Quatrième de couverture: Un site de rencontres les a réunis. Ils ne sont pas devenus amants, mais amis. Et ils comptent bien en rester là... Elle est actrice. Lui écrivain. Elle s'appelle Mia. Lui Paul. Elle est anglaise. Lui américain. Elle se cache à Montmartre. Lui vit dans le Marais. Elle a beaucoup de succès. Lui pas vraiment. Elle est même une star. Mais lui ne le sait pas. Elle se sent seule. Lui aussi. Il la fait rire. Elle enchaîne les maladresses. Elle ne doit pas tomber amoureuse. Lui non plus.


Mon avis: Marc Levy est un auteur que j'apprécie beaucoup même si je n'ai pas lu tous ses livres. C'est donc avec plaisir que j'ai accepté de le lire lorsque Babelio me l'a proposé. 


Mia et Paul sont deux individus totalement différents. Absolument rien ne les aurait poussé à se rencontrer sauf que...Mia est malheureuse dans son couple et décide de quitter l'Angleterre alors que le film dans lequel elle a tourné avec son mari va bientôt sortir. Elle s'installe à Paris, chez Daisy, son amie d'enfance. 
De son côté, Paul est un romancier un peu perdu dans sa vie. Il se sent seul et ses amis vont en profiter pour lui jouer un tour. 
Lauren et Arthur, ses amis, qui forment un peu le couple parfait, se préoccupent de la vie sentimentale de Paul. Ils décident de l'inscrire sur un site de rencontres amoureuses en ligne, sans qu'il soit au courant bien entendu.

La suite est un peu invraisemblable mais très drôle pour le coup. Paul et Mia vont diner ensemble mais un quiproquo les empêchent de se comprendre. Elle, pense qu'il est celui qui lui a écrit sur le site de rencontres. Lui, qu'elle est une cliente potentielle pour son ami Arthur qui travaille dans l'architecture. Il s'ensuit donc un dialogue de sourds assez bien mené. Finalement, ayant compris la farce que le couple leur a joué, ils sympathisent et décident de voir s'ils ont vraiment envie de se revoir.

Peu à peu va se nouer une relation d'amitié entre eux car ils ne peuvent être autre chose que des amis. Elle est mariée et tient à son mariage. Lui est amoureux de sa traductrice qui vit en Corée.

Pour être tout à fait honnête, j'ai passé un bon moment avec ce livre mais ce n'est pas le meilleur de l'auteur. Autant le début m'a charmé autant le gros milieu du livre m'a laissé un peu de marbre. C'est une jolie histoire et les personnages sont attachants mais il m'a manqué quelque chose. Je n'ai pas vibré avec cette comédie romantique. Pas autant que je l'espérais en tout cas. La faute a une certaine platitude qui concerne le gros du roman. La fin connait un dénouement assez innatendu mais qui ne m'a pas non plus épaté plus que cela.
Cependant, cela reste une lecture agréable et légère. Il se lit vite, une journée pour ma part.
Par ailleurs, ce que j'ai bien apprécié dans ce roman est un certain questionnement sur la bonne littérature. Il est très subtil mais j'ai apprécié de le voir figurer dans le livre. Marc Levy est un auteur assez critiqué la faute au fait qu'il soit populaire. Des critiques que je ne comprends pas réellement. Si les gens aiment ses livres il y a une raison. Bientôt on devra nous dire ce qui est bon de lire ou non. Enfin, c'est un débat qui m'énerve un peu mais j'ai trouvé assez rigolo de voir des allusions à cela dans son roman.

En bref, un livre qui ne m'a totalement convaincue mais avec lequel j'ai tout de même passé un bon moment.

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Je tiens à remercier Babelio et sa masse critique privilégiée pour la lecture et la découverte de ce roman.
 
Un mot sur l'auteur:  Marc Levy, est un écrivain français né le 16 octobre 1961 à Boulogne-Billancourt en région parisienne et rendu célèbre dès son premier roman, Et si c'était vrai..., adapté au cinéma en 2005. Il est le frère de Lorraine Lévy, auteur de théâtre, scénariste, réalisatrice. Marc Levy entre à dix-huit ans à la Croix-Rouge, tout d’abord comme secouriste, et y reste six ans en poursuivant des études de gestion et d’informatique à l’université Paris-Dauphine. En 2000, après l'immense succès de son premier roman Et si c'était vrai aux Éditions Robert Laffont, Marc Levy démissionne à 38 ans de son cabinet d'architecture et part habiter à Londres pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Il réside aujourd'hui à New York.

lundi 23 février 2015

La petite boulangerie du bout du monde de Jenny Colgan

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: Prisma
Nombre de pages: 463 pages
Titre VO: Little Beach Street Bakery


Quatrième de couverture:  Quand son mariage et son entreprise familiale font naufrage, Polly Waterford quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d'une île des Cornouailles. Elle s'installe seule dans un minuscule appartement situé au-dessus d'une boutique laissée à l'abandon. Pour se remonter le moral, elle se consacre à son plaisir favori : fabriquer du pain. Alors qu'il n'y a plus dans le village qu'une boulangère irascible au pain sans saveur, les arômes de levain qui s'échappent de chez elle attirent très vite la curiosité et la sympathie des habitants. Petit à petit, d'échanges de services en petits bonheurs partagés, elle ravive l'esprit d'entraide et de partage dans le village. Au fil des rencontres farfelues (un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands) et au gré des événements heureux ou tragiques qui touchent la communauté, ce qui ne devait être qu'un simple " break " devient l'entreprise de sa vie. Polly se révèle enfin à elle-même : une femme déterminée et créative, prête à mordre dans la vie comme dans une mie de pain chaude et croustillante. 


Mon avis: Dès que j'ai vu ce livre en librairie j'ai eu envie de le lire. Non seulement la couverture est très accrocheuse car très originale mais le contenu aussi. J'ai de suite pensé que j'allais me sentir bien avec ce roman et ce fut le cas. Un livre parfait par ce temps d'hiver alors qu'il pleut dehors et que l'on a envie de se glisser au chaud sous la couette. 


Polly est un personnage attachant car du jour au lendemain elle se retrouve sans rien. Elle perd son job, son appartement et presque toutes ses affaires de valeur qui sont prises par les huissiers. En plus, son petit copain Chris ne lui facilite pas la vie et l'accuse sournoisement d'avoir fait couleur leur entreprise de graphisme. Elle décide alors de prendre le large, d'aller voir ailleurs. Vu son petit budget elle ne peut s'offrir que la location d'un appartement en piteux état au dessus d'une boulangerie à Polbearn. Un coin totalement perdu de l'Angleterre où elle va faire la connaissance d'habitants pas comme les autres. 
Non seulement la personne qui lui loue l'appartement , Mrs Manse, est une vieille dame acariâtre mais elle est également la boulangère du village. Son métier est loin d'être une passion et cela se ressent dans l'assiette.
Tarnie et Jayden sont pêcheurs et ils vont vite se lier d'amitié avec Polly en lui offrant un véritable accueil.
De fil en aiguille elle va se lier avec les habitants et se sentir à sa place dans ce petit village perdu à l'autre bout du monde.

C'est un roman feel good parfait à lire en cas de coup de blues ou si vous avez envie de vous changez les idées. Certains passages m'ont paru un peu long et je pense que le livre aurait pu être un peu plus prenant sans cela. Malgré tout ce fut une jolie lecture et découverte. 

Par ailleurs, ce livre m'a dépaysé. Les paysages et la gourmandise tiennent une grande place dans ce livre. Les choses les plus simples sont parfois les meilleures comme s'asseoir face à la mer tout en dégustant une miche de pain. Avec ce livre, l'auteur montre que l'on peut être tout à fait heureux loin du stress quotidien et de la ville. Mieux vaut faire la part belle à une certaine simplicité et authenticité. Ce livre me donnerait presque envie de partir à l'aventure moi aussi ahah.
L'auteur sait faire preuve d'humour et certains passages m'ont franchement fait rire. Un livre léger avec un joli message et un beau paysage en fond de toile qui se lit très vite. 


 ♥ ♥ ♥
 Je tiens à remercier les éditions Prisma pour cette lecture et ce partenariat


Citation: "Lorsque tu as trouvé l'endroit où ancrer ton cœur, il reste à jamais en toi."

Un mot sur l'auteur: Jenny Colgan est une romancière britannique auteur de nombreuses comédies romantiques, et d'autant de délicieuses recettes de cuisine. La petite boulangerie du bout du monde est son premier roman publié en France. 



 




vendredi 20 février 2015

Respire de K.A. Tucker

Date de parution: Février 2015
Éditions:  Hugo&Cie
Nombre de pages: 359 pages
Titre VO: Ten Tiny Breaths


Quatrième de couverture:  À à peine 20 ans, la vie de Kacey bascule dans la tragédie : ses parents, sa meilleure amie et son copain meurent dans un accident de voiture. Elle est la seule survivante de la famille, avec sa sœur Livie qui n'était heureusement pas avec eux ce jour-là. Alors qu'elles sont confiées à la garde d'un oncle et d'une tante peu scrupuleux, Kacey décide de prendre sa vie et celle de sa sœur, en main. Ensemble elles vont tenter de se reconstruire à l'autre bout du pays, en Floride.


Mon avis: Un livre très émouvant et qui a su me toucher alors qu'au début ce n'était pas gagné.

Quand j'ai commencé ma lecture de ce livre je me suis dit que ça n'allait pas être possible. En effet, mis à part les toutes premières pages qui nous donnent une vision du drame qui s'est joué quelques années plus tôt, les suivantes sont très en dessous. Kacey est très difficile à cerner et à apprécier. Elle a un caractère que l'on peut qualifier au minimum de compliqué. Même si je sais que cela est dû à l'accident et la perte d'êtres chers elle ne m'a pas plu du tout. De plus, les clichés s'enchainent avec des scènes qui ne se produiraient jamais dans la vie. J'ai donc beaucoup soufflé pendant ces passages difficiles.

Et, puis, je ne sais pas. Il s'est passé quelque chose. L'auteur a su m'embarquer avec cette héroïne peu commune. Elle m'a touchée. Je suis tombée sous le charme de sa relation avec Trent. Un garçon aussi touchant qu'elle au final. 
Un livre qui traite d'un véritable drame mais où la romance tient une grande place. Il y a un savant mélange des deux qui fait que cette lecture devient vite addictive et les personnages attachants. 
Cependant, je regrette que sa sœur Livie ne soit pas plus représentée dans ce tome même si le suivant lui est consacré. C'est un personnage qui a beaucoup de potentiel et j'espère aimer cette suite.Le lien qui unit les deux sœurs est magnifique d'ailleurs.
L'entourage de Kacey est également plaisant avec une mention spéciale pour la gentille Storm et sa petite fille Mia, vraiment mignonne. Une belle amitié authentique.

Le rebondissement qui arrive tardivement dans le livre ne m'a pas étonné car j'avais été spoilé par un commentaire malheureusement. Je pense que sans cela je ne m'en serais jamais doutée. Très bien joué par l'auteur. La fin ne m'a pas déçue au contraire, c'est bien celle-ci que je souhaitais.

En bref, malgré un début difficile je ne suis pas passée loin du coup de cœur!

♥ ♥ ♥

Un mot sur l'auteur: K. A. Tucker est née dans une petite ville d'Ontario. Elle a publié son premier livre alors qu'elle n'avait que six ans, avec l'aide de la bibliothécaire de son école. C'est une lectrice assidue. Elle vit  dans la banlieue de Toronto avec son mari, ses deux filles et de nombreuses créatures à quatre pattes.

 

jeudi 19 février 2015

La fille sans nom de Angelika Klüssendorf

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: Presses de la Cité
Nombre de pages: 208 pages


Quatrième de couverture: C'est l'histoire d'une fille livrée à la fureur destructrice d'une mère infantile et sadique. La fille se défend comme elle peut contre cette femme instable, mais aussi contre le monde extérieur : les adultes qui la jugent, ses camarades de classe qui l'évitent. Elle tourmente son petit frère, vole dans les magasins, partout elle se distingue par son comportement asocial. Jamais elle ne demande d'aide. A qui, d'ailleurs, pourrait-elle s'adresser ? Elle est seule et doit se construire seule. C'est la trajectoire bouleversante d'une fille mal aimée qui, malgré tout, possède une force et un appétit de vivre qui lui permettent d'avancer.


Mon avis: L'auteur, à travers ce roman, nous livre une histoire dure et racontée de façon assez froide. Une certaine distance qu'a choisi d'instaurer l'auteur dès le début du livre. Cela m'a perturbé un peu. 

Cette fille sans nom, est une enfant qui joue de malchance dans la vie. Elle est livrée à elle-même avec son petit frère pour compagnon d'infortune. Elle fait ce qu'elle peut pour survivre dans ce sombre monde. Aucune joie ne vient égayer sa vie. Cela m'a beaucoup touché. Je me suis demandée comment elle faisait pour continuer à vivre comme ça ?
En effet, la mère, comme elle est appelée dans le roman, est une femme horrible. La plupart du temps, elle ne s'occupe pas de ses enfants et lorsqu'elle pense à eux, elle les bat ou les enferme à la cave. Elle a un côté sadique très prononcé et m'est apparue comme un monstre. Ce qui l'intéresse en réalité est d'enchainer les conquêtes, de boire et dormir.  Les enfants ne mangent presque rien ce qui leur vaut bon nombre de moqueries de la part des autres enfants. Tout est difficile dans cet environnement. Pour arriver à se nourrir, la petite va donc voler ce qui lui vaut des ennuis avec la police plusieurs fois. 
L'auteur est parfaitement parvenue à faire ressortir l'ambiance qui régnait en RDA à cette époque de l'histoire. 
Un roman froid, très noir, il faut s'y attendre en le lisant. Pour ma part, je savais tout à fait de quoi il en retournait et ce qui m'intéressait était de faire la rencontre de cette jeune fille sans nom qui vit dans un monde emplit de difficultés. Cependant, je ne pensais pas que l'auteur adopterait un ton si neutre. J'ai vraiment eu la sensation qu'elle relatait des faits plus qu'autre chose. Elle ne cherche pas à enrober les choses mais les raconte comme elles se passent. 
La fille sans nom a su me toucher car même si le style d'écriture est particulier, il est compliqué, je pense, de rester sans empathie pour elle. Par moments, j'ai même eu envie de la secouer et de lui dire d'arrêter ses bêtises, notamment les vols. J'ai espéré une belle fin pour elle, tout le long du livre. 

En bref, un style d'écriture particulier mais cela fonctionne tout de même car La fille sans nom est émouvante.


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Je tiens à remercier les éditions Presses de la Cité pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Angelika Klüssendorf a grandi à Leipzig, en RDA, dans les années 1960 et a pu finalement rejoindre l'Allemagne de l'Ouest en 1985.   Elle vit aujourd'hui à Berlin et consacre son temps à l'écriture.   "La Fille sans nom" a reçu le prestigieux prix littéraire Hermann Hesse en 2014. 

 

mardi 17 février 2015

Et plus encore de Patrick Ness

Date de parution: Novembre 2014
Éditions: Gallimard jeunesse
Nombre de pages: 448 pages
Titre VO: More than this


Quatrième de couverture:  Un garçon se noie dans l'océan, désespéré et seul. Il meurt. Puis il se réveille, endolori, mai svivant. Comment est-ce possible? Quel est cet endroit étrange, complètement désert, dans lequel il se trouve? Se pourrait-il que ce ne soit pas la fin? Seth cherche à comprendre ce qui lui arrive, démêlant le réel de l'iréel, pour trouver un sens à sa vie.



Mon avis: Seth se réveille dans un monde qu'il ne connait pas. Pourtant il se rend très vite compte qu'il s'agit de son quartier d’Angleterre où il a grandit avec ses parents et son petit frère. Hormis sa maison, tout a changé. Le quartier a brûlé et il n'y a plus aucun autre habitant. 
Peu à peu, alors qu'il cherche de quoi se nourrir, il fait la connaissance de Régine et de Tommy. Il découvre alors qu'il vit dans un monde où seuls quelques morts y ont trouvé refuge. 
Tout doucement, ses souvenirs lui reviennent et on en apprend plus sur ce jeune ado qui vivait au sein du famille bien compliquée. Suite à un accident,son frère Owen souffre de troubles cognitifs. Ses parents sont souvent en conflit. Sa mère, surtout, lui en veut beaucoup et le tient pour responsable de l'accident de son petit frère.
Il trouve refuge auprès de ses amis: H et Monica, le couple conflictuel et auprès de Gudmund avec qui il entretient des liens très forts. 
Tous ses flashbacks nous permettent de comprendre ce qu'il s'est passé et l'histoire se révèle bien plus complexe qu'elle n'y parait.

Ce nouveau livre de Patrick Ness m'a de nouveau transporté dans un monde où nos repères habituels n'ont pas leurs places. Presque aucun éléments auxquels se raccrocher. 
Le héros, Seth, est vraiment attachant et la relation qui s'instaure avec des deux compagnons d'infortune m'a beaucoup plu, surtout le lien qu'il a avec Tommy. Ce ne sont que des gamins perdus dans un monde qu'ils ne comprennent plus et où il faut à tout prix trouver la vérité. 
Mais alors que je tentais de comprendre ce qu'il s'était passé pour que Seth en arrive là, l'auteur m'a scotché avec rebondissement que je n'ai pas vu venir. A ce moment-là, beaucoup de choses s'éclairent et prennent leurs sens. Un rebondissement qui m'a beaucoup ému dont je ne peux rien révéler mais qui est un coup de maitre pour moi.
C'est une intrigue où de nombreuses actions ont lieu et l'auteur a su aménager le suspense. Une lecture vraiment agréable que j'ai dégustée. Cependant, le dénouement m'a un peu laissé sur ma fin car il est en quelque sorte laissé à l'appréciation du lecteur. C'est à nous de voir dans le monde qui nous entoure ce que nous voulons y trouver. Un joli message et une belle réussite, encore une fois, pour cet auteur à découvrir.

♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Gallimard pour cette lecture et cette découverte.


Un mot sur l'auteur: Patrick Ness est né aux États-Unis, dans l'État de Virginie. Passionné par la lecture et l'écriture, il étudie la littérature anglaise aux États-Unis. En 1999, il s'installe à Londres et enseigne pendant trois ans l'écriture à Oxford. Il est l'auteur de deux romans pour adultes. Il écrit également pour la radio et travaille comme critique littéraire pour le journal anglais «The Guardian».
Pour sa brillante trilogie «Le Chaos en Marche», Patrick Ness se voit décerner, en Grande-Bretagne, les prix littéraires les plus importants (Prix Guardian 2008, Booktrust Teenage Prize 2008, Costa Book Award 2009, Canergie Medal 2011). Avec «Quelques Minutes après Minuit», Patrick Ness reprend une idée originale d'un récit de Siobhan Dowd qu'elle n'a pu achever, emportée par la maladie.

jeudi 12 février 2015

Et tu n'es pas revenu de Marceline Loridan-Ivens

Date de parution: Février 2015
Éditions: Grasset
Nombre de pages: 107 pages


Quatrième de couverture:  « J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. »


Mon avis: 

Marceline qui a été déportée en même temps que son père, se livre dans ce court récit. En réalité, c'est plus une lettre ouverte écrite pour son père, mort au camp d'Auschwitz. Un cri d'amour qui m'a déchirée le cœur. L'auteur,avec une grande délicatesse, nous parle de ce manque terrible, de sa volonté de vivre malgré tout mais son impuissance, au final, à le faire totalement. Toute sa vie est hantée par les camps et les horreurs vécues, vues, subies. Mais, aussi par cette disparition tragique. D'une certaine façon, Marceline s'est retrouvée orpheline. Elle qui a survécu et a fini par retrouver une grande partie de sa famille: sa mère, ses sœurs et son petit frère, n'a plus jamais été en phase avec eux. Le lien qui l'unit à sa mère est très différent de celui qu'elle avait avec son père. Au sortir des camps, sa mère ne veut pas en parler et fait mine de rien. Pas forcément dans une mauvaise intention d'ailleurs mais cela fait souffrir Marceline qui ne peut se résoudre de continuer sa vie sans la présence de son père. 

 "Aujourd'hui encore quand j'entends dire Papa, je sursaute, même soixante-quinze ans après, même prononcé par quelqu'un que je ne connais pas. Ce mot est sorti de ma vie si tôt, qu'il me fait mal, je ne peux le dire que dans mon for intérieur, surtout pas l'articuler. Surtout pas l'écrire." 


L'auteur souligne l'obligation de survivre dans les camps de l'horreur, coûte que coûte mais plutôt comme un robot. Vivant sans l'être vraiment. On devient l'ombre de soi-même dans un monde qui semble avoir perdu toute once d'humanité. C'est aussi une femme qui a porté de nombreuses culpabilités, celles des personnes chères qui ont disparu. 
Cependant, même si les camps hantent ce livre, il ne traite pas que de cela. Marceline parle à son père, de sa vie de femme. Une femme, qui devenue adulte s'est révoltée, s'est battue pour l'Algérie notamment. Elle lui conte ses amours et son non désir d'avoir des enfants.
Elle parle également des évènements tragiques plus récents, comme le 11 septembre 2001 ,où là, encore, elle a souhaité mourir pour ne plus avoir à affronter ce monde cruel par moments.

Un livre écrit avec une grande délicatesse qui m'a touché en plein cœur. Une pépite. A lire absolument.
Certains passages m'ont donné des frissons comme celui-ci: "Il y a deux ans, j'ai demandé à Marie, la femme d'Henri: "Maintenant que la vie se termine, tu penses qu'on a bien fait de revenir des camps ?" Elle m'a répondu: "Je crois que non, on n'aurait pas dû revenir. Et toi qu'est-ce que tu en penses ? " Je n'ai pas pu lui donner tort ou raison, j'ai juste dit: "Je ne suis pas loin de penser comme toi." Mais j'espère que si la question m'est posée à mon tour juste avant que je ne m'en aille , je saurai dire oui, ça valait le coup".


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Un mot sur l'auteur: Marceline Loridan-Ivens, née en 1928, déportée à Auschwitz-Birkenau avec son père, a été actrice, scénariste, réalisatrice. On lui doit notamment La petite prairie aux bouleaux, avec Anouk Aimée (2003), de nombreux documentaires avec Joris Ivens, et Ma vie balagan (Robert Laffont, 2008).


mercredi 11 février 2015

Le ciel après la pluie de Clara Sanchez

Date de parution: 25 février 2015
Éditions: Marabout
Nombre de pages: 347 pages
Titre VO:  El cielo ha vuelto


Quatrième de couverture:  Les paroles d’une personne croisée par hasard peuvent-elle marquer notre vie pour toujours ? Patricia est une jeune mannequin qui n’a pour l’instant connu que le succès. Pendant un vol New-Delhi-Madrid, sa voisine de siège, Viviana, avec qui elle a noué connaissance, la met garde : une personne de son entourage souhaite sa mort… Aucunement superstitieuse, Patricia décide d’oublier cet avertissement sans fondement et profite du bonheur d’être rentrée chez elle. Jusqu’à ce qu’une série d’incidents troublant sa vie professionnelle comme sa vie privée la pousse, en quête d’explications, à partir à la recherche de Viviana.


Mon avis:  Ce livre me faisait envie car l'auteur m'intriguait depuis un bon moment déjà. La quatrième de couverture a également su attirer mon attention et ne parlons pas de cette sublime couverture.

Patricia, une jeune mannequin voit sa basculer le jour où une femme lui prédit que quelqu'un de son entourage lui veut du mal. Sur le coup, elle n'y prête guère attention mais certains évènements vont l'obliger à y repenser sérieusement. Pourtant, elle a tout pour être heureuse: elle est belle, jeune, a de l'argent, porte des tenues de créateurs etc. Sa vie prend donc un tournant radical avec cette annonce faite par une parfaite inconnue.

Je trouve que l'auteur a très bien su situer l'intrigue de son histoire. En effet, le monde du mannequinat se prête vraiment à toutes sortes de soupçons surtout lorsqu’on connaît un peu les rivalités diverses qui existent dans ce milieu. De plus, même si Patricia travaille en tant que mannequin, on ne s'attarde pas trop dans ce monde fait de superficialités. C'est un plus car cela m'aurait franchement ennuyée. Ce n'est pas un monde qui m'intéresse ni m'attire.L'héroïne est intéressante car pas superficielle et bien consciente des différents aspects de son métier.

Patricia est mariée et heureuse en ménage avec Elias. Pour le coup, ce n'est pas un personnage qui m'a plu et ce dès le début du livre. C'est artiste torturé, qui ne pense qu'à lui et vit aux crochets de sa femme. Assez antipathique comme homme. 
Cependant, Viviana, la femme qui prédit la souffrance qui guète Patricia, est un personnage tout en mystère, très étrange. J'ai eu du mal à la cerner. Cependant, on l'a comprend mieux quand on a plus d'informations sur sa vie personnelle car au début elle parait un peu folle. Elle tient une place importante dans le roman car c'est grâce ou à cause d'elle que Patricia va dicter ses choix de vie. J'ai bien aimé leur relation et le lien qui tisse peu à peu au fil des pages entre elles.

Ce fut donc une lecture assez troublante où se mêle croyances et superstitions. Avec cela difficile de savoir s'il y a un réel danger pendant une bonne partie du livre. L'auteur tente d'apporter du suspense dans son roman avec Patricia qui cherche qui pourrait lui vouloir du mal. Là, j'ai trouvé que ça faisait un peu catalogue avec les gens passés en revue chacun leur tour. Un peu maladroit. 

Le dénouement ne m'a pas déçu même si je m'attendais à quelques rebondissements supplémentaires. J'ai trouvé le tout un peu trop facile même si bien amené. C'est un livre qui se lit très rapidement, une journée pour ma part. Le style de l'auteur est vraiment agréable et je pense lire d'autres ouvrages d'elle.

♥ ♥♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Marabout pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Clara Sánchez est un des plus célèbres auteurs contemporains espagnols. Elle a été récompensée à de nombreuses reprises, notamment par le prix Alfaguara pour Dernières nouvelles du paradis, en 2000, en 2010 par le prix Nadal, l'un des plus prestigieux prix littéraires espagnols, pour Ce que cache ton  nom et, enfin par le prix Planeta en 2013 pour Le ciel après la pluie. Elle est également l'auteur de Entre dans ma vie, paru chez Marabout en 2014.


A noter: Clara Sanchez sera au salon du livre de Paris… Le livre de Poche publie la version poche de ses ouvrages, et la convie sur son stand le vendredi 20 mars pour une séance de dédicace de 16h à 18h. Leur n° de stand est le L64.



 

mardi 10 février 2015

Le musée de l'inhumanité de William H. Gass

Date de parution: Février 2015
Éditions: Le Cherche Midi
Nombre de pages: 573 pages


Quatrième de couverture:  Joseph Skizzen est un fils d'immigrés autrichiens ayant fui leur terre natale à l'orée de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux États-Unis. La vie entière de Joseph est placée sous le signe de l'imposture. Ses parents se sont fait passer pour Juifs afin de négocier leur fuite. Puis le père a abandonné sa famille du jour au lendemain. Livré au « rêve américain », Joseph a grandi, guidé par une règle unique : rester dans la médiocrité pour ne pas se faire remarquer. Devenu professeur de musique, Skizzen, gagné par la misanthropie, a installé dans son grenier un musée particulier : le musée de l'Inhumanité. Il y accumule les témoignages de la nature fondamentalement mauvaise de l'homme.


Mon avis: Ce qui m'a de suite attiré dans cette parution est l'idée si originale d'un musée de l'inhumanité crée par le personnage principal. Je ressors au final déçue car j'ai l'impression que l'idée n'a pas été menée à terme malgré le fort potentiel de départ.

Joseph, le personnage principal de ce roman est un personnage que je n'aie pu cerner. Il a un côté très étrange car il ne se sociabilise pas le moins du monde. Les autres ne l'intéressent pas et il passe son temps à leur donner des surnoms assez surprenants. En réalité, ce qui lui plait vraiment c'est la musique, surtout classique ainsi que les livres. Par ailleurs, un de mes passages préférés du livre se situe au moment où le jeune Joseph travaille dans une bibliothèque. 
Je me suis dit que cette volonté de se tenir à l'écart du monde social tient dans la façon dont le père est parti. Du jour au lendemain, Joseph, sa mère et sa sœur se sont retrouvés seuls, sans aucune nouvelle de lui. 

Les chapitre du livre s'alternent entre la vision du Joseph devenu adulte, professeur dans une université enseignant des cours de musique et le Joseph plus jeune, qui se cherche et a du mal à trouver sa voie et surtout un sens à la vie. Il tient cependant à sa médiocrité. Il fait en sorte de ne pas sortir du lot ou se faire remarquer. Il est en quelque sorte spectateur de la vie. 
 Mais, encore une fois aucune explication réelle n'est donnée par l'auteur dans le livre. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi ce qui m'a poussée à émettre des hypothèses.

De plus, je m'attendais à lire un livre traitant plus de la Seconde Guerre Mondiale et en réalité ce ne fut pas le cas. Le musée de l'inhumanité que Joseph se constitue dans le grenier de la maison familiale ne concerne que peu de pages également. 
Je n'ai pas compris où l'auteur voulait vraiment en venir et je me suis sentie dépassée par son style d'écriture à de nombreuses reprises. Trop original pour moi je pense. La construction du roman n'est pas très claire et assez difficile à suivre malheureusement.

En bref, une idée de départ très séduisante qui n'a pas été suffisamment élaborée par l'auteur. C'est un livre original et certainement un peu trop pour moi.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Le Cherche Midi pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  William H. Gass est né en 1924 à Fargo. Dès la publication de son premier roman, La Chance d’Omensetter, en 1966, il est reconnu comme l’un des écrivains les plus prometteurs depuis Faulkner. Il faudra attendre 1995 pour lire son second roman, Le Tunnel (coll. Lot 49, 2007), ouvrage hors norme auquel il a travaillé plus de trente ans.

samedi 7 février 2015

Mère parfaite de Casey B. Dolan

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: Denoël
Nombre de pages: 416 pages
Titre VO: When the Bough Breaks
Traduction: A. Baignot & P. Chambon


Quatrième de couverture:  Après une jeunesse malheureuse, Amber commence des études à l’université. Elle rencontre Wade, qui tombe fou amoureux d’elle et l'épouse. Très vite, Amber se retrouve enceinte et accouche de Tyler. Elle joue les femmes dévouées et les mères comblées. Mais ce n'est qu’une façade, elle n’aime plus son mari et se révèle incapable de nouer une relation avec son fils, dont elle a du mal à accepter l'hostilité sourde.
Le climat familial est de plus en plus pénible, et seule la présence de Joshua, le meilleur ami de Tyler, détend un peu l’atmosphère : adolescent rejeté par sa famille, il finit par s’installer avec eux…
Quelques années plus tard, Amber est retrouvée morte, «euthanasiée» à l’hôpital où elle était soignée pour un cancer très agressif. Seuls trois hommes ont vu Amber la nuit de son décès : Wade, le mari délaissé, Tyler, le fils hostile, et Joshua, qui s’était considérablement rapproché d’Amber les derniers mois. Chacun avait des raisons de la tuer, que ce soit par amour ou par haine.
Quand la vérité finit par éclater, c’est un véritable coup de tonnerre… 


Mon avis: Un livre qui m'a beaucoup chamboulé. Un bon thriller psychologique qui nous fait perdre la ligne établie entre le bien et le mal.

Amber est une femme qui a, dans les faits, tout pour être heureuse. Son mari, Wade est un brillant docteur qui aime profondément sa femme. Ils se sont rencontrés très jeunes, à l'université, et ne se sont plus quittés. De leur amour est très vite né, Tyler, un enfant que va beaucoup couver et choyer Amber. Et, ce d'autant plus qu'elle n'arrive plus à avoir d'enfant par la suite. Les fausses couches se multiplient et elle sombre peu à peu dans une profonde dépression. Mais, lorsque, Joshua, le meilleur ami de son fils à besoin d'aide, ses réflexes de mère prennent le dessus. Elle décide alors de tout faire pour l'aider jusqu'à aller à l'adoption. Une relation étrange va se nouer entre eux, qui aura de terribles conséquences sur toute la famille.

Amber est un personnage hautement complexe. Au début du roman, j'ai ressenti son mal-être et j'ai été tentée de la comprendre car son enfance n'a pas été des plus faciles. Cependant, au lieu de ce focaliser sur les gens qui l'aiment et l'entourent comme son mari ou son fils, elle ne peut se remettre de la perte de ses bébés. J'ai un peu eu envie de la secouer au bout d'un moment. 
Son mari, Wade est à l'inverse, ce qu'on peut appeler un mari en or. Il voit son mal-être, tente de l'aider comme il peut mais il ne cherche pas à la secouer par n’importe quel moyen. On sent vraiment qu'il l'aime car il fait preuve d'une grande patience avec elle. 
Elle ne se sent bonne qu'à faire les tâches ménagères et pour elle, sa vie n'a aucun sens. Je comprends son sentiment mais sa façon de le gérer. C'est un être ultra sensible en réalité, une personne très fragile et le moindre accro peut la faire tomber dans les ténèbres. 

Quand Joshua, l'ami de son fils, emménage avec eux, la situation devient beaucoup plus complexe. Alors que jusque-là j'ai tenté de la comprendre, là ça n'était plus possible. Sans rien révéler de cette situation, je dirais qu'on tombe un peu dans l'horreur et le comportement d'Amber m'a dégouté plus d'une fois.

Alors que tout cela parait si simple, la situation se corse encore quand elle tombe malade et qu'elle perd tout peu à peu...Encore une fois, je ne suis pas restée indifférente face à ce personnage. J'ai eu pitié d'elle et j'ai compris sa douleur. Voilà pourquoi ce livre est si compliqué (dans le bon sens du terme), rien n'est si simple : ni tout noir ni tout blanc. Un très bon thriller psychologique. 

J'ai par ailleurs, beaucoup apprécié l’alternance des chapitres entre chacun des personnages: Amber qui nous raconte ce qu'il s'est passé et les trois hommes qui ont partagé sa vie: Wade, Tyler & Joshua. Leurs entretiens avec le psychiatre afin de déterminer qui a mis fin aux jours d'Amber m'a beaucoup plu. De plus, les chapitres étant assez courts, les pages se tournent toutes seules et le style d'écriture de l'auteur est très accrocheur. Pour finir, le dénouement final m'a laissé perplexe car je n'aurais jamais pensé à ce coupable là...

En bref, une très jolie découverte que ce thriller psychologique profond et complexe.

♥ ♥ ♥ ♥
 Je tiens à remercier les éditions Denoël pour cette lecture et ce partenariat


Un mot sur l'auteur: Casey B. Dolan est sud-africaine et fait partie des personnalités les plus appréciées de son pays. Mère parfaite est son premier roman.

 

jeudi 5 février 2015

Fairfield, Ohio de Mia Topic

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: Delpierre
Nombre de pages: 376 pages


Quatrième de couverture:  Pour Jamie, tout a basculé le jour du décès de ses parents. Lui qui rêvait de partir étudier à New York se retrouve forcé de rester dans sa petite ville de l'Ohio, afin d'élever son frère de 5 ans, Damian. Loin d être amer, Jamie dévoue tout son temps et son énergie à rendre l'enfant heureux, quitte à mettre sa propre vie entre parenthèses. Un jour, qui commence pourtant bien mal par un accrochage de voitures à un feu rouge, Jamie rencontre Logan. Le jeune avocat est tout ce qu'il n est pas : sûr de lui, brillant et fier. Il ne fait absolument pas mystère de l'intérêt qu'il porte à Jamie, mais celui-ci se réfugie derrière ses insécurités : avec un enfant à charge et aucune perspective d'avenir, sans parler de son physique, quelconque à ses yeux, comment pourrait-il intéresser quelqu'un comme Logan ? Toutefois, Logan est bien déterminé à montrer à Jamie tout ce qu'il voit en lui, combien sa dévotion à Damian l'émerveille. Alors qu'il s'est toujours suffi à lui-même, voilà que Logan se surprend à rêver d'avoir sa place dans le petit monde des deux frères...


Mon avis: Dès les trois premières pages de ce roman j'étais accro! A travers ces quelques pages, l'auteur nous présente la situation dans laquelle Jamie vit avec son petit frère. Ils sont orphelins et c'est Jamie qui prend soin de Damian, comme un père le ferait. Tant de responsabilités qui reposent sur les épaules d'un si jeune garçon, cela m'a de suite touché. Très vite, on comprend également que Jamie est homosexuel, ce que ses parents avaient très bien accepté. Ses souvenirs m'ont émus: c'est véritablement l'image de la famille parfaite avec des parents compréhensifs et tolérants. Grâce à eux, avant ce terrible drame, Jamie avait des rêves et des envies mais le destin en a décidé autrement. Il doit dire adieu à ses rêves et travailler pour s'occuper de son jeune frère. 

Damian, est un personnage que j'ai adoré dans ce roman. Un vrai petit bout de chou du haut de ses cinq ans. C'est un petit garçon drôle, attendrissant, qui m'a fait sourire de nombreuses fois et charme son monde grâce à son innocence. Tout est plus facile à cet âge-là, même si la vie ne l'a pas épargnée non plus. 

L'histoire d'amour naissante entre Jamie et Logan a su m'émouvoir car ce jeune garçon mérite de trouver l'amour et de vivre la vie qu'il souhaite. Son homosexualité n'a pas toujours été facile à vivre. Ce sont des passages du livre assez douloureux d'ailleurs.  Comment peut-on maltraiter et brutaliser un être humain parce qu'il n'est pas hétérosexuel? Je ne comprendrais jamais je crois. Voilà, pourquoi j'ai aimé ce livre. C'est une romance avec les éléments "classique" de ce genre mais il y a de la profondeur aussi. C'est là que réside le tour de force de l'auteur: sur un fond romantique, elle aborde des thèmes importants et plus graves comme la monoparentalité, le décès et le deuil ainsi que l'homosexualité. 

C'est une belle histoire d'amour toute en pudeur. Le seul bémol que j'émets est le côté un peu conte de fées à la fin du roman. C'est une histoire qui finit bien, je ne pense gâcher la surprise à personne en disant cela. Pour le coup, j'aurais aimé plus de nuances comme le père de Logan qui se repent et veut retrouver son fils. Un peu tout beau, tout rose pour le coup. 

En bref, une romance gay finement amenée qui aborde des thèmes nécessaires et est un joli appel à la tolérance.

♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Delpierre pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Mia Topic est une jeune Croate de 23 ans vivant à Solin, qui suit des études de psychomotricité. Elle a découvert l'écriture très tôt mais ne publiait que sur Internet, des fanfictions tirées d'univers variés. Découverte sur Internet, elle a fait l'objet d'un véritable coup de cœur éditorial avec son premier roman, Fairfield, Ohio. Cet ouvrage raconte avec justesse et sensibilité une histoire d'amour digne des plus belles comédies romantiques.


Challenge Livra'deux pour PAL'addict

Fiona du blog MyPrettyBooks m'a gentiment proposé de participer à ce challenge sur Livraddict avec elle. Vu l'état de ma PAL j'ai bien entendu accepté! 

Voici les trois livres qu'elle m'a donc choisi et qu'elle avaient largement aimés: 
Je pense que mon choix va se situer entre Avant toi ou Une vie entre deux océans qui me font très très envie.


 De mon côté, je lui ai concocté une petite sélection. Trois livres que j'ai lu et aimé. Je pense que ces titres pourraient tout à fait lui plaire.




 Nous avons donc trois mois pour lire un livre de cette sélection! Bon courage à nous ahah ^^


lundi 2 février 2015

L'invention des ailes de Sue Monk Kidd

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: JC Lattès
Nombre de pages: 477 pages


Quatrième de couverture: Caroline du Sud, 1803. Fille d’une riche famille de Charleston, Sarah Grimké sait dès le plus jeune âge qu’elle veut faire de grandes choses dans sa vie. Lorsque pour ses onze ans sa mère lui offre la petite Handful comme esclave personnelle, Sarah se dresse contre les horribles pratiques de telles servilité et inégalité, convictions qu’elle va nourrir tout au long de sa vie. Mais les limites imposées aux femmes écrasent ses ambitions.
Une belle amitié nait entre les deux fillettes, Sarah et Handful, qui aspirent toutes deux à s’échapper de l’enceinte étouffante de la maison Grimké. À travers les années, à travers de nombreux obstacles, elles deviennent des jeunes femmes avides de liberté et d’indépendance, qui se battent pour affirmer leur droit de vivre et se faire une place dans le monde.
Une superbe ode à l’espoir et à l’audace, les destins entrecroisés de deux personnages inoubliables !


Mon avis: Autant le dire d'emblée je me suis trouvée complètement et définitivement emportée par cette histoire!  Quel livre magique et poignant! 

Sarah Grimké est l'une des filles du juge Grimké et fait partie d'une des plus riches familles de Charleston.  Le jour de son onzième anniversaire ses parents décident de lui offrir Handful, une jeune esclave du même âge qu'elle. Sarah a beau ne pas vouloir de ce "cadeau", rien n'y fait. Dès lors, va s'instaurer une amitié entre elles deux mais au fil des ans, le lien se complexifie. En effet, Handful comprend que jamais elle ne pourra être libre. Les horreurs  et les injustices qui rythment la vie des esclaves lui deviennent insupportables et même si elle apprécie Sarah, elle reste une jeune fille blanche de bonne famille. 
Sarah, de son côté, fait la promesse à la mère de Handful de la rendre libre un jour. Peu à peu, en grandissant, alors qu'elle connait quelques déceptions personnelles, son regard sur le monde s'ouvre et devient plus clair. Elle comprend que le combat qu'elle doit mener est intimement lié à l’esclavage et à son abolition. Elle pourra compter sur sa jeune sœur, Angelina pour l'aider dans ce lourd combat.

Sarah et Handful restent toujours liées même si leur vie prend parfois des détours inattendus et que leurs routes se séparent. Deux femmes, liées par une incroyable détermination, une grande force et courage. On ne peut que rester admiratif face à elles. 

J'ai adoré me trouver plonger au cœur de cette magnifique amitié entre Sarah et Handful qui transperce les lois de l’esclavage. Un livre qui aborde de manière très habile des thèmes importants tels que : la liberté, l'égalité et également la dure condition des femmes à cette époque. Effectivement, au-delà de l'esclavage et des horreurs que subissent ces êtres humains, l'auteur nous parle d'égalité au sens large du terme. A travers, les voix de Sarah et Angelina, on prend toute la mesure du combat de l'évolution qui ont eu lieu depuis ces années, pas si lointaines..

Les chapitres sont assez courts et alternent les points de vue entre les deux héroïnes. Ce qui est magique dans ce livre, c'est que nous n'avons pas à prendre partie pour l'une ou l'autre. Elles vivent dans deux milieux totalement opposés et pourtant qui se ressemblent par bien des aspects. Ce sont deux personnages qui ont su me toucher et je ne pouvais m'empêcher de penser: Si ces personnages devenaient des personnes bien réelles, j'aimerais vraiment les rencontrer. Il se trouve que les notes de fin de l'auteur indiquent que les sœurs Grimké ont véritablement existé et ont été des combattantes de la liberté.

Un livre plein d'humanité au milieu de tant d''horreurs. J'ai d'ailleurs apprécié que l'auteur ne s’appesantisse pas trop sur le calvaire et les châtiments corporels que vivaient les esclaves. Il y en a quelque uns mais ce n'est pas l'essence du livre.Par ailleurs, la plume de l'auteur m'a enchantée par sa poésie et sa délicatesse.

En bref, un livre à lire de toute urgence!

 
 ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
 
Je tiens à remercier les éditions JC Lattès pour cette lecture et ce partenariat.
 
Un mot sur l'auteur:  Sue Monk Kidd a été élevée à Sylvester, en Georgie. Son écriture a été profondément influencée par l'endroit. Elle est diplômée en soins infirmiers et a travaillé comme infirmière puis en tant qu'enseignante dans ce domaine.En 1997, elle écrit son premier roman "Le secret des abeilles" qui a connu un succès retentissant. Depuis elle a écrit "The Mermaid Chair" (Le vol des aigrettes) qui a séduit autant ses fans. Elle vit près de Charleston en Caroline du Sud. 
 
 
 

dimanche 1 février 2015

Les sorties littéraires de février qui me font envie

Flammarion le 4 février 2015

"Tito est atteint d'une paralysie cérébrale depuis sa naissance, chaque jour, il doit faire 424 pas, accompagné de son père, pour rejoindre une institution spécialisée de Venise. Le récit propose une réflexion sur la normalité mais est aussi un témoignage bouleversant d'un père face à la différence de son fils."

Le Cherche Midi le 5 février 2015


" Joseph Skizzen est un fils d'immigrés autrichiens ayant fui leur terre natale à l'orée de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux États-Unis. La vie entière de Joseph est placée sous le signe de l'imposture. Ses parents se sont fait passer pour Juifs afin de négocier leur fuite. Puis le père a abandonné sa famille du jour au lendemain. Livré au « rêve américain », Joseph a grandi, guidé par une règle unique : rester dans la médiocrité pour ne pas se faire remarquer. Devenu professeur de musique, Skizzen, gagné par la misanthropie, a installé dans son grenier un musée particulier : le musée de l'Inhumanité. Il y accumule les témoignages de la nature fondamentalement mauvaise de l'homme."

JC Lattès


À tout juste trente ans, la frêle Yo est infirmière dans une clinique psychiatrique de la banlieue ouest de Paris. Par son écoute, sa douceur et sa sensibilité, elle offre une alternative aux méthodes exclusivement scientifiques des psychiatres et parvient à soulager ses patients dépressifs, bipolaires ou schizophrènes. Son quotidien, Yo le partage entre la clinique et l’Enclume, le bar au pied de l’immeuble dans lequel elle occupe une petite chambre de bonne. Après ses longues heures de travail, c’est là qu’elle trouve refuge, sous l’œil bienveillant de Dominique, le patron.
En réalité, cet équilibre est précaire : il ne tient qu’à un fil, ce fil auquel Yo se raccroche et qui lui indique la direction à suivre. L’arrivée d’une nouvelle patiente, qui se sent perdre pied, suffit à faire vaciller l’assurance de l’infirmière.


JC Lattès


Elles s’appellent Lachésis, Clotho et Morta, comme les Trois Parques. Elles filent leurs propres vies, entre joies familiales et blessures d’adultère. De génération en génération, surtout, elles se transmettent le même rouet, la même malédiction : l’oubli, la folie, la perte de soi – ce que l’on appelle aujourd’hui Alzheimer. Clotho a dû enfermer Lachésis. Morta, la narratrice, sait qu’un jour elle devra à son tour enfermer Clotho.
De mère en fille, le même amour, la même impuissance.

JC Lattès le 25 février

 Presque dix ans se sont écoulés depuis que Julia Win est revenue de son voyage en Birmanie, le pays où son père est né et où elle a découvert un frère. Désormais brillante avocate à Manhattan, elle ne se sent pourtant pas pleinement épanouie. Lorsqu’elle commence à entendre dans sa tête une voix lui posant des questions qu’elle essaie depuis toujours d’esquiver – « Pourquoi vis-tu seule ? », « Qu’attends-tu de la vie ? » –, ses doutes grandissent encore. Poussée par sa quête d’elle-même, Julia repart en Birmanie. Elle y découvre le destin d’une femme du nom de Nu Nu, un destin à la fois passionnant et tragique qui va bouleverser la vie de Julia.

Grasset le 4 février

Tom et Jack ont 18 ans. Ils sont frères jumeaux. Ils sont inséparables. Et ils sont orphelins. Il y a six ans, leur père est parti sur la lune, en mission secrète pour le compte des Soviétiques, à bord d’une fusée Soyouz… Du fin fond de l’espace, ils ont reçu de lui des cartes postales, précieusement archivées dans le grand Livre qu’ils écrivent ensemble. Jusqu’au jour où ils ont voulu rejoindre ce père énigmatique et farfelu, et où leur vie a soudain basculé.
Le problème, c’est que les choses ne se sont peut-être pas tout à fait passées ainsi, du moins pas comme se l’imaginent et se le racontent les deux frères… L’autre problème, c’est que Tom et Jack ne sont pas deux, mais une seule et même personne…

Robert Laffont


Fille d'un magnat de l'immobilier, Anthem Fleet est une ballerine accomplie. Elle est promise à un avenir radieux avec son petit ami Will, également fils de l'aristocratie de Bedlam, ville ou le luxe ostentatoire contraste avec la misère des quartiers pauvres gangrenés par la puissante mafia du Syndicat. C'est à la croisée de ces deux mondes que la vie d'Anthem bascule, lorsqu'elle rencontre au cours d'une rave illicite le romantique et sulfureux Gavin. Anthem vit leur liaison comme un rêve éveillé, jusqu'à ce que Gavin soit kidnappé par le Syndicat... et qu'Anthem perde la vie.
La jeune fille se réveille alors dans un laboratoire clandestin avec un nouveau coeur bionique qui lui confère des capacités extraordinaires.


Fayard 25 Février



C’est l’histoire d’un médecin malheureux, qui ne se rappelle plus comment soigner depuis que sa femme est partie. Il a décidé de mettre fin à ses jours le soir même.
En se jetant dans un taxi pour régler quelques affaires à l’hôpital, il fait la connaissance de sa mystérieuse conductrice : une vieille dame excentrique capable de deviner quand les gens vont mourir, juste en les regardant dans les yeux. Pour convaincre le Docteur de revenir sur sa décision, elle exige sept jours durant lesquels il devra se soumettre à toutes ses fantaisies.
Le compte à rebours est lancé jusqu’à l’échéance finale. Qui gagnera du désespoir ou de la joie de vivre ? Que s’est-il passé dans la vie de cet homme pour qu’il en arrive là ? Qu’a vécu cette femme pour qu’elle prenne aussi violemment le parti de la vie et du bonheur ?

Albin Michel

A quarante-trois ans, Ria est une poétesse qui vit seule dans le cottage isolé où elle a grandi, sur la côte sauvage du Suffolk au nord-est de l’Angleterre. Un soir, au clair de lune, elle découvre par hasard un homme nageant dans la rivière qui borde son jardin. Ben, âgé d’une vingtaine d’années, est un médecin sri-lankais qui cherche à obtenir l’asile politique en Angleterre. Malgré leurs différences d’âge et de culture, ils se prennent rapidement d’affection l’un pour l’autre. C’est le début d’une liaison passionnée. Toutefois, lorsqu’une tragédie survient et met fin à leur idylle, les répercussions s’étendent bien au-delà du Suffolk…

Gallimard 12 février

Dans le Wyoming, une petite fille perçoit en un clin d’œil les secrets les plus sombres de tout un chacun. À New York, un homme décrypte les fluctuations des marchés financiers. À Chicago, une femme maîtrise le don d’invisibilité en sachant d’instinct se placer là où personne ne regarde. On les appelle les «Brillants». Depuis les années 1980, 1 % de la population naît avec ces capacités aussi exceptionnelles qu’inexplicables. Nick Cooper est l’un d’eux : agent fédéral, il a un don hors du commun pour traquer les terroristes. Sa nouvelle cible est l’homme le plus dangereux d’Amérique, un Brillant qui fait couler le sang et tente de provoquer une guerre civile entre surdoués et normaux. Mais pour l’arrêter, Cooper va devoir remettre en cause tout ce en quoi il croit, quitte à trahir les siens.

10/18


New York, aujourd'hui. Ex-taulard en probation dans un hôpital, Lamont, jeune Noir du Bronx, se lie d'amitié avec un patient, rescapé des camps. Uptown, Adam Zignelik, professeur d'histoire en pleine crise existentielle, exhume un document inédit : les premiers témoignages sonores de survivants de l'Holocauste. Dans le creux de cette mémoire ravivée, leurs destins vont s'entremêler. D'un ghetto à l'autre, dans une myriade de voix et une narration virtuose, ce roman poignant interroge l'Histoire du XX.e.

Belfond 5 février


Alors qu'une énième overdose a finalement emporté leur mère, Easter, douze ans, et sa petite sœur Ruby, six ans, se retrouvent placées dans un foyer situé au cœur des Appalaches. Sans nouvelles de leur père, Wade Chesterfield, disparu des radars trois ans plus tôt, les deux sœurs n'attendent plus rien de sa part. Mais voilà que ce dernier débarque un soir au foyer, un sac plein de billets dans le coffre de sa voiture. Habituée depuis toujours à veiller sur sa petite sœur, Easter sent la panique l'envahir : peut-elle faire confiance à un quasi inconnu en cavale ? Que cache le retour de leur père ? Et comment échapper au flic et au tueur à gages lancés à leurs trousses ? À mesure que défilent les routes défraîchies et les motels paumés, Easter, Ruby et Wade tissent peu à peu des liens, s'apprivoisent. Apprennent à être une famille. Mais est-il encore temps de réparer les erreurs du passé ? L'espoir d'une rédemption leur est-il permis ?

L'archipel 4 février


Adolescente, Toni Murphy a une vie compliquée entre un petit ami, Ryan, qu’elle adore, des parents avec qui la relation est conflictuelle et des camarades de classe qui lui mènent une vie d’enfer. Sa vie tourne au cauchemar quand sa sœur cadette est assassinée une nuit d’été. Toni et Ryan sont reconnus coupables de meurtre et envoyés en prison. Aujourd’hui âgée de 34 ans, Toni se retrouve en liberté conditionnelle. De retour dans sa ville natale, elle essaie de reprendre une vie normale. Mais rien n’est facile. Elle a interdiction de revoir Ryan, sa mère doute de son innocence et le groupe de filles qui lui a mené la vie dure au lycée la harcèle de nouveau. Surtout, Toni prend conscience qu’elle ne pourra tourner la page tant qu’elle n’aura pas découvert la vérité. Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ? Mais la vérité a un prix… 

Préludes


 « J’aimerais que nous soyons des amis secrets, Richard Gere. » Pendant trente-huit ans, Bartholomew Neil a vécu avec sa mère… jusqu’au jour où elle tombe malade et meurt. Comment vivre sans elle ? Bartholomew pense avoir trouvé la voie quand il découvre une lettre de Richard Gere sur le Tibet libre dans le tiroir à sous-vêtements de sa mère. Les derniers temps, celle-ci l’appelait Richard – il y a forcément un lien cosmique. Croyant que l’acteur est destiné à l’aider, Bartholomew commence sa nouvelle vie en écrivant à Richard Gere. Jung et le Dalaï Lama, la philosophie et la foi, les contacts avec les aliens et la télépathie avec les chats, l’Eglise catholique et les mystères féminins… il explore tout dans sa relation épistolaire à sens unique. Mais ce que révèlent surtout ses lettres, c’est la quête touchante de Bartholomew pour se construire sa propre famille. Aidé par des amis inattendus, il s’embarque bientôt dans une Ford Focus de location, à la recherche d’un mystérieux Parlement des Chats et de son père biologique...

Le livre de Poche


Londres, années 1950. Jeune infirmière, Jennifer Worth décide de parfaire sa formation de sage-femme et rejoint les sœurs d’un couvent anglican, Nonnatus House, situé dans les docks de l’East End. À 22 ans, elle s'apprête à vivre l'expérience de sa vie dans cette maternité qui vient en aide aux plus pauvres. Récit de cet apprentissage, de sa rencontre avec les sœurs, alors qu’elle-même ne croit pas en Dieu, mais aussi tableau des quartiers déshérités du Londres d’après-guerre, son témoignage est à la fois bouleversant et empreint d’optimisme.


 Face à la tragédie, des voix s'élèvent contre la barbarie qui a voulu mettre à genoux la liberté d'expression. C’est de la volonté de les rassembler en un recueil, que naît, dès le lendemain de l’attaque de Charlie Hebdo, l’idée de cet ouvrage, mêlant textes classiques et textes de 60 écrivains contemporains. La richesse des contributions gracieuses ici réunies témoigne du remarquable élan suscité par ce projet, dont l’intégralité des bénéfices sera reversée à Charlie Hebdo.


Et vous, quelles sont les nouvelles sorties qui vous tentent?