mercredi 27 mai 2015

La chaise numéro 14 de Fabienne Juhel

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Du Rouergue
Nombre de pages : 288 pages


Quatrième de couverture: À la fin de la seconde guerre mondiale, à Saint-Brieuc, la jeune Maria Salaun est tondue par son ami d'enfance, Antoine, pour avoir vécu une histoire d'amour avec un officier allemand. Le commando de maquisards, débarquant dans une Jeep de l'armée américaine, impose à la jeune fille l'humiliation publique, en l'asseyant sur une chaise de bistrot, dans la cour de l'auberge de son père, devant la foule friande de spectacle. Maria n'oppose aucune résistance, sauf celle de se présenter devant eux pieds nus, dans une robe de mousseline blanche, sa flamboyante chevelure rousse déployée. Sans pleurer ni baisser les yeux, elle se laisse tondre. Mais la honte va bientôt passer dans l'autre camp. Six noms sont sur sa liste...


Mon avis: Un roman que je souhaitais lire car il aborde un thème fort. J'ai lu très peu voire pas du tout de livre là-dessus (roman j'entends) il me semble. Un sujet délicat et sensible il faut bien le dire.

Maria Salaun est tondue devant chez elle par son ancien ami Antoine ainsi que quelques autres jeunes de son âge. Des jeunes que la guerre a changé à jamais et qui pensent rendre justice en tondant Maria. Pendant cette épreuve, le jeune femme reste digne et forte. Elle ne verse pas une larme et ne souhaite surtout pas se montrer faible devant ses agresseurs. Son père, qui assiste impuissant à la scène, lui, est bien plus touché en apparence que sa fille. Il a toujours tout fait pour la protéger mais aujourd'hui il demeure impuissant. Une fois leur tâche terminée, les garçons s'en vont mais pas Maria. Elle reste assise, sur sa chaise numéro 14, un bon moment sous le regard des curieux. Un moment où elle prépare mentalement sa vengeance. Elle qui n'est pas fille à se laisser faire, elle leur fera payer d'une façon ou d'une autre. Ce sont eux qui seront couvert de honte et non le contraire. De quoi aura-t-elle à se cacher ? Elle est tombée amoureuse d'un soldat allemand, c'est vrai. Pour ces amoureux, la guerre leur passait au-dessus mais il est bien connu que l'amour est en danger en ces temps plus que difficiles. Plus que cela, il peut provoquer la jalousie..

Comme je le disais au début, c'est le thème abordé qui m'a de suite intéressé. Malheureusement, je n'ai que très peu accroché avec le style de narration de l'auteure. Quelque chose de froid et de distancié. De plus, l'héroïne elle-même suscite une certaine froideur. Elle a un faible pour les mathématiques et ce, depuis très jeune. Elle compte tout ce qui lui tombe sous la main. Quel est le rapport ? Eh bien, un personnage comme cela qui compte et qui surtout ne se laisse à aucun moment prendre par ses propres émotions, ne suscite rien chez moi. Je suis restée un peu de marbre alors que tout y était! Un thème largement suffisant avec un minimum de sentiments...Du coup, je suis passée à côté. Là, où j'aurais pu être touchée et emportée, je suis restée à quai, à regarder le train passer devant moi.. Dommage. 

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Du Rouergue pour cette lecture et ce partenariat.

1 commentaire:

  1. Dommage que tu n'aies pas accroché. Je comprends que le thème t'ait intéressé et partage ce sentiment. L'une de mes grand-mères a été une de ses femmes, et mon père un fils de Boch, honnis par les siens car enfant de l'ennemi. Ca l'a poursuivi toute sa vie comme une seconde peau.

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