mardi 29 septembre 2015

Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent

Date de parution: Août 2015
Éditions: Folio
Nombre de pages: 208 pages

Quatrième de couverture:  «Voilà, on voulait vous dire, on aime bien ce que vous faites. Ça nous fait drôlement du bien. Ça va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter tous les lundis et jeudis matin.»
Sur le chemin du travail, Guylain lit aux passagers du RER de 6 h 27 quelques pages rescapées de livres voués à la destruction. Ce curieux passe-temps va l'amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie. Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d'humanité.

Mon avis: Guylain est un jeune homme qui mène une vie on ne peut plus banale. Métro boulot dodo rythme sa journée. Mais attention, pas n'importe quel travail... Il est employé dans une entreprise qui s'occupe de la destruction des livres. Autrement dit tous ceux qui sont vieux, abîmés ou qui n'intéressent plus personne. Un emploi qui le mine et le ronge peu à peu. Lui qui a tellement de respect pour les mots ne peut se résoudre à un si terrible sort pour eux. Alors, tous les matins dans le RER qui le mène au travail, il déclame des mots à haute voix. Des pages en vrac, sans cohérence entre elles mais qui parviennent à donner de la joie dans la rame. Vous l'aurez compris, la passion de Guylain ne laissera aucun amoureux des livres indifférent. Malgré cela, je n'ai pas réussi à accrocher totalement avec ce livre. La première partie du roman qui concerne plus le quotidien de Guylain manque d'action, d'un petit quelque chose en plus. Je tiens tout de même à souligner le style d'écriture de l'auteur qui m'a de suite interpellée: c'est très poétique et bien écrit. En ce qui concerne la deuxième partie du livre: sa rencontre avec les écrits de Julie qu'il souhaite retrouver, est meilleure à mon sens. Une quête s'installe et j'ai eu envie de connaître le fin mot de l'histoire. En bref, c'est un court roman tout en simplicité avec une touche d'humanité et de générosité. Un livre que j'ai globalement apprécié.

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Folio pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Jean-Paul Didierlaurent est un romancier et nouvelliste. Il a découvert le monde de la nouvelle en 1997 avec un premier concours, avant de remporter de nombreux prix.

dimanche 27 septembre 2015

Paradis amer de Tatamkhulu Afrika


Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Presses de la cité
Nombre de pages: 304 pages

Quatrième de couverture: Un vieil homme, Tom Smith, reçoit une lettre et un colis de la part d'une personne qu'il n'a pas vue depuis cinquante ans : Danny, avec qui il fut prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un camp dirigé par les Italiens, en Afrique du Nord. Dans cette intimité contrainte, tous deux se surprirent à ressentir l'un pour l'autre des sentiments très forts qui les aidèrent à supporter les conditions terribles de détention, mais qui furent aussi source de conflits violents et passionnés. Lorsque la guerre s'acheva, leurs routes se séparèrent... 

 Mon avis: Ce livre a su susciter mon intérêt dès lecture de la quatrième de couverture. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas banal de découvrir un témoignage sur une relation amoureuse entre deux hommes pendant la guerre. Un point de vue, une histoire que j'ai eu envie de découvrir pour cela.

Le jeune Tom se retrouve bien malgré lui (et comme beaucoup d'autres évidemment) au milieu de cette guerre. Son caractère ne l'aide pas car il n'est pas courageux et préfère suivre les autres. Il n'a donc rien d'un leader mais cela ne l'empêche pas de s'attirer l'affection de Douglas. Un ancien infirmier qui va lui éviter quelques misères. Il s'agit d'une amitié un peu à sens unique car Douglas a des façons de s'exprimer plutôt efféminées. Une façon d'être qui dérange beaucoup de soldats et de prisonniers et Tom également. Malgré cela, ils restent amis d'autant plus que Tom a beaucoup à y gagner.

Le véritable changement qui va avoir lieu dans sa vie de prisonnier est sa rencontre avec Danny. Un jeune homme qui pratique la boxe et dont le corps ne laisse pas indifférent Tom. Une relation d'amitié assez exclusive naît mais les choses n'iront pas plus loin. Je suis désolée de devoir le dire et révéler une partie du livre mais il ne se passe pas grand chose il faut bien l'avouer. Je m'attendais vraiment à une histoire d'amour dans un contexte très particulier certes et en réalité il n'y a rien. Tom et Danny se battent contre leur attirance mutuelle car ils ne sont pas homosexuels. Danny est marié et souhaite vite retrouver sa femme pour avoir des enfants. Il a en horreur les autres hommes du camp qui ont des relations entre eux. Une ligne à franchir qui ne le sera pas et c'est tout là l'art de l'auteur. Tous deux ne sont pas homosexuels mais les hommes peuvent être attirés par d'autres hommes. Où est la place de l'étiquette, de l'identité ? De la virilité ? Est-ce une attirance passagère ou de l'amour ? Des questionnements et un livre tout en nuance qui doit sa réussite en cela. Pour ma part, j'en attendais plus cela reste donc mitigé pour moi. Je pense tout de même que c'est un livre à découvrir pour s'approcher un peu plus de la complexité de l'homme même dans les pires moments de sa vie. 

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les Presses de la cité et Babelio pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Poète et écrivain, Tatamkhulu Afrika (1920-2002) est né en Égypte d'un père égyptien et d'une mère turque. Ses parents meurent lorsqu'il est encore enfant, il est alors recueilli par des amis de la famille en Afrique du sud. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, tandis qu'il se bat en Afrique du Nord, il est fait prisonnier à Tobrouk, en Libye ; c'est cette expérience qui sera à l'origine de la rédaction de Paradis amer. De retour dans son pays d'adoption, il devient fervent militant anti-apartheid, et se retrouve enfermé pendant onze ans dans la même prison que Nelson Mandela.


mardi 22 septembre 2015

Ma raison de vivre de Rebecca Donovan

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Pocket
Nombre de pages: 534 pages

Quatrième de couverture:

- Et si je ne veux pas être ami avec toi?
- Alors nous ne serons pas amis.
- Et si j'ai envie d'être plus qu'un ami?
- Alors nous ne serons rien du tout.

Emma a tout fait pour empêcher Evan d'entrer dans sa vie. Non pas parce qu'il la laisse indifférente, bien au contraire, mais parce que personne ne doit savoir. Savoir qui elle est vraiment, quelle est son histoire et, surtout, ce qui l'attend tous les soirs, quand elle rentre chez elle...

Mon avis: Un livre très touchant avec pour thème l'adolescence maltraitée. L'auteure a su employer un ton juste  pour aborder ce sujet délicat. La grande question de ce roman est l'amour peut-il être plus fort que l'horreur du quotidien ?

Emma est une jeune fille que beaucoup qualifierait de jeune fille modèle. Elle travaille très bien au lycée, elle s'investit beaucoup dans ses activités extra scolaires et est quelqu'un de calme et réservé. Le seul et gros point négatif dans tout cela est sa tante Carole qui est une mégère avec elle. Elle ne supporte pas d'avoir Emma sous son toit et lui pourri la vie. Des coups pleuvent, des insultes, un quotidien plus que pesant et qui devient carrément impossible. Cependant, Emma possède une vraie force de vie car elle se montre très forte pour affronter tout ça. Un caractère qui m'a épatée sans aucun doute. Mais, cette force est aussi une forme de sacrifice pour elle mais aussi pour son cousin et sa cousine. En effet, elle ne souhaite pas les éloigner de leur mère qui se montre douce et gentille avec eux. Le plus consternant dans cette histoire est l'attitude de son oncle qui ferme les yeux. Un comportement plus que frustrant pour le lecteur, ça m'a révoltée pendant ma lecture. J'ai en tout les cas vraiment espéré que les choses s'améliorent pour Emma et ce, pendant les 500 pages de ce roman. 

Emma n'a donc pas une vie facile pour une ado de cet âge: entre la mort de son père, l'alcoolisme de sa mère et une tante sadique... Mais lorsqu'elle rencontre Evan au lycée tout pourrait bien changer. Une histoire d'amour qu'Emma s'interdit de vivre mais Evan n'a d'yeux que pour elle et il se trouve qu'il sait se montrer charmant..

L'histoire d'amour entre ces deux adolescents ne m'a pas transcendée même si je les ai trouvés très mignons ensemble. Je n'ai pas eu la petite étincelle qui m'aurait permis d'accrocher totalement à leur histoire. Malgré cela, j'ai tout de même hâte de connaitre la suite les concernant..
La maltraitance et les scènes évoquées m'ont plus que touchées. Je suis passée par de nombreuses émotions pendant ma lecture tout en espérant une bonne issue à tout cela. Le dénouement m'a beaucoup plu et donne très envie de lire le second tome qui sort prochainement. Une série en plusieurs tomes que je vais donc continuer de suivre, sans aucun doute. 

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Un mot sur l'auteure: Romancière, Rebecca Donovan est auteure de la série new adult "Breathing". Organisatrice d'événements, elle a travaillé chez Rafanelli Events à Boston. Ma raison de vivre (Reason to Breathe, 2012) est son premier roman.

lundi 14 septembre 2015

Am stram gram de M.J. Arlidge

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Les Escales
Nombre de pages: 368 pages

Quatrième de couverture: Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d'une piscine vide dont il est impossible de s'échapper. À côté d'eux, un pistolet chargé d'une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s'intensifient, l'angoisse monte. Jusqu'à l'issue fatale.
Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n'avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.
Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.
Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

Mon avis: Un thriller extrêmement noir, comme je les aime! La quatrième de couverture m'a vendue du rêve pour le coup car je ne suis pas sûre que l'on puisse faire plus sombre en matière d'âme humaine...

Comme je le disais plus haut ce polar nous confronte à une série de meurtres atroces. Chacun doit faire un choix après avoir été enlevé: tuer ou être tué. Pas d'autre issue possible. Nous voilà donc immerger dans une sorte de puits sans fond: tout est noir... Les hommes se révèlent être encore pire que ce que nous pensons mais en réalité ont-ils le choix ? Pas vraiment même si cela reste toujours aussi effrayant.  Ce d'autant plus que ces personnes enlevées sont soit des amis, soit un couple... Qui se verrait tuer son compagnon pour pouvoir vivre ou survivre ? Bonne question, je vous laisse le temps de la réponse ^^
Cette situation, comme on s'y attend, détruit les victimes mais également les bourreaux (malgré eux..). C'est tordu c'est vrai mais d'un point de vue psychologique on est au top ou presque! 

L'enquête est bien menée pour un thriller plutôt bien ficelé. Helen Grace qui est en charge de cette enquête est un personnage très complexe. Acharnée du travail, elle ne tisse presque pas de liens avec ses collègues et elle en devient mystérieuse. Cette affaire va être une épreuve pour elle et ses coéquipiers rudement mis à l'épreuve. 

J'ai également beaucoup apprécié les chapitres courts qui donnent du rythme. Le style de narration est direct à l'image de notre héroïne. Un thriller qui m'a donc glacé le sang et dont je voulais connaître la fin. Le dénouement ne m'a pas déçue même si j'aurais aimé un ultime coup de théâtre...

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Les Escales pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Romancier et scénariste, M. (Matthew) J. Arlidge travaille pour la télévision depuis quinze ans.   Il dirige également une maison de production indépendante, qui a permis à plusieurs séries policières de voir le jour.   Am stram gram (Eeny Meeny, 2014) est son premier roman. 



Tous nos noms de Dinaw Mengestu

Date de parution: Août 2015
Éditions: Albin Michel
Nombre de pages: 336 pages

Quatrième de couverture:  Isaac, un jeune Africain, est venu aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange universitaire. Ni Helen, la jeune assistante sociale qui tombe amoureuse de lui, ni le lecteur ne connaissent son vrai nom : il l’a laissé derrière lui, en Ouganda, avec les promesses d’une révolution réprimée dans le sang par la future dictature, abandonnant aussi son ami le plus cher.

Mon avis: Un livre dont j'attendais beaucoup, un peu comme Le livre de la rentrée littéraire 2015. Au final c'est une déception pour moi.

Les chapitres de ce livre sont en alternance entre l'histoire d'Isaac et celle d'Helen. Tous les deux se rencontrent lorsque Isaac vient vivre aux États-Unis. Au départ, Helen est son assistante sociale et celle qui lui permet d'agir au quotidien dans ce pays dont il ne connait pas les codes. Puis peu à peu une romance d'amorce entre eux deux. 

Isaac nous raconte ce qu'il a vécu dans son pays et la guerre qui l'a poussé à venir vivre aux États-Unis. De son amitié avec un jeune homme qu'il a perdu à son incompréhension face à l'horreur, Isaac nous conte tout. Sauf que malheureusement ce personnage est bien trop insaisissable pour moi. Je n'ai pas du tout su le cerner. Que ce soit dans son passé en Afrique ou aux États-Unis j'ai eu la sensation qu'il ne maîtrisait jamais rien. Quelqu'un de vraiment très passif en somme et hélas, pas très intéressant car  les pensées profondes de ce personnage ne nous sont pas livrées...

Helen, qui, quant à elle, nous livre les détails de son histoire d'amour naissante avec Isaac m'a touchée dans ses propos face au racisme. En effet, sa romance est tout sauf simple à vivre dans un pays où la ségrégation battait son plein il y a encore peu de temps. En cela, on se rend bien compte à quel point un homme peut être empêcher de vivre comme il le souhaite que ce soit dans son pays d'origine ou celui d'accueil.

Malgré l'importance de ces thèmes abordés, je suis restée très en surface. Je n'ai pu entrer véritablement dans ce roman et ressentir de véritables émotions. Les personnages ne se livrent pas assez et ils manquent de relief à mon sens. De plus le manque de dialogue, rajouté à cela, ne donne pas la sensation de lire quelque chose de vivant. Je ne sais pas si je suis très claire mais tout est trop passif dans ce livre. Trop de descriptions, pas assez d'actions et d'interactions entre les personnages.  C'est donc une lecture mitigée.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Albin Michel pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Né à Addis Abeba, Dinaw Mengestu et sa famille ont fui l'Éthiopie pour échapper à la tourmente de la révolution, avant de s'installer aux États-Unis. Il vit aujourd’hui à Paris, tout en continuant à enseigner aux États-Unis. Diplômé de la Columbia University, Dinaw Mengestu a écrit pour de grands magazines américains dont Harper's et Rolling Stone.

jeudi 10 septembre 2015

Les sept soeurs de Lucinda Riley

Date de parution: Mai 2015
Éditions:  Charleston
Nombre de pages: 512 pages

Quatrième de couverture: À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu'elles étaient bébés, Maia d'Aplièse et ses sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève.
Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leurs origines. La piste de Maia la conduit au-delà des océans, dans un manoir en ruines sur les collines de Rio de Janeiro, au Brésil. C'est là que son histoire a commencé… Secrets enfouis et destins brisés : ce que Maia découvre va bouleverser sa vie. 

Mon avis: Un premier tome qui m'a plutôt intriguée même si j'ai trouvé l'ensemble un peu trop convenu à mon goût. Maïa et ses sœurs se trouvent confrontées à leurs véritables origines. Chacune a été adoptée bébé mais aucune jusque là ne connaissait les circonstances exactes. Ce n'est qu'à la mort de leur père adoptif qu'elles recevront des indices leur permettant, si elles le veulent, d'en savoir plus. 

Ce tome-là est consacré à Maïa et à son histoire familiale. Ses découvertes vont l'amener au Brésil et vont plus particulièrement concerner son arrière grand-mère. Une femme qui a vécu une belle histoire d'amour mais qui a aussi été la cause de sa plus grande douleur. L'histoire de cette femme m'a séduite et j'avoue avoir été transportée. L'auteure n'a pas son pareil pour nous conter avec de nombreux détails son histoire. Cependant, ce que j'ai regretté est que tout ceci ne concerne pas Maïa directement. Ce n'est pas l'histoire de sa mère ni de sa grand-mère, on remonte à encore plus loin dans le passé. Trop loin sans doute pour moi... L'histoire de sa propre mère, qu'elle connaitra aussi par la suite est beaucoup plus banale et ne concerne que quelques pages du livre. Enfin, même s'il s'agit d'une belle histoire romantique, les fans du genre se retrouveront très bien dedans d'ailleurs, elle reste convenue et attendue. Le thème des histoires d'amour impossible à souvent été exploité dans les romans et dans celui-ci il n'y a pas de surprises non plus. 
Le style d'écriture reste néanmoins superbe avec une profusion de détails. C'est très riche à ce niveau-là et plaisant à lire.

En bref, un premier tome qui ne m'a pas convaincue entièrement. Même si j'ai aimé suivre l'histoire de son arrière grand-mère je n'ai pas assez suivie Maïa, la véritable héroïne du roman. On n'a tendance à l'oublier par moments... Mention spéciale au style d'écriture également. Un livre vraiment bien écrit.

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Charleston pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure :  Lucinda Riley a travaillé pour le cinéma, la télévision et le théâtre.   Elle est l'auteur de plusieurs romans, dont La Maison de l'orchidée, tous devenus des best-sellers traduits dans vingt-six langues.   Elle vit dans la campagne anglaise et dans le sud de la France avec son mari et ses quatre enfants.

 

mardi 8 septembre 2015

Ma belle-mère russe et autres catastrophes de Alexandra Frohlich

Date de parution: Juin 2015
Éditions: Piranha
Nombre de pages: 256 pages

Quatrième de couverture: Seriez-vous capable de résister à un raz-de-marée, à une avalanche ou à un ouragan ? La situation semble tout aussi désespérée pour Paula lorsque Darya, sa belle-mère russe, entreprend, vêtue d’une combinaison léopard et perchée sur des talons aiguilles, d’enterrer clandestinement son énorme terre-neuve dans un cimetière de Hambourg. Darya est aussi obstinée qu'un char russe et aussi folle qu’un furet enragé, tenter de la raisonner n’est que pure perte de temps. Seules les supplications fonctionnent (et encore, parfois seulement). Si il n’y avait pas le fils de Darya, Artjom, Paula aurait laissé tomber depuis longtemps. Certes, Artjom aime la vodka, les boîtes de nuit et Chopin… mais sa voix lui fait encore et toujours tourner la tête. Un roman hilarant qui se joue des clichés. 

Mon avis: Paula, une jeune avocate fraichement divorcée voit ses affaires tombées au plus bas depuis que son ex-mari et aussi associé a quitté le cabinet. Tout change avec la requête de la famille Polyakov. Dès lors, les affaires s'arrangent et ce n'est pas la clientèle qui manque. Tour à tour avocate ou conseillère conjugale, Paula nous entraîne avec elle dans ses folles découvertes! 

La famille Polyakov va peu à peu l'envahir et elle ne pourra s'empêcher de tomber amoureuse du fils, Artjom. Un livre très drôle avec de nombreuses scènes loufoques qui ponctuent l'intrigue. Un livre que j'ai lu cet été et qui s'est révélé être une parfaite lecture estivale. On se change les idées et on rigole avec ce livre pas très épais mais au contenu bien riche en quiproquos et compagnie!  La confrontation entre le monde de Paula, femme sérieuse et terre à terre, très éloignée des combines, et cette famille russe aux membres haut en couleurs et aux manières peu conventionnelles donnent un brillant mélange. On ferme le livre le sourire aux lèvres... Et, mention spéciale pour cette belle couverture au passage.


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Je tiens à remercier les éditions Piranha pour cette lecture et ce partenariat.
 
Un mot sur l'auteure:  Alexandra Fröhlich est journaliste et écrivain. Elle collabore à plusieurs magazines féminins et a fondé le sien à Kiev. Ses relations avec son ex-mari d’origine russe oscillent entre affection et aversion. Elle vit à Hambourg avec ses trois fils.
 
 

lundi 7 septembre 2015

Let the sky fall de Shannon Messenger

Date de parution: Juin 2015
Éditions: Lumen
Nombre de pages: 495 pages

Quatrième de couverture: Personne ne s'explique que Vane Weston ait pu survivre, enfant, à l'ouragan qui a tué ses parents. À son réveil, étendu parmi les débris laissés par le passage de la tempête, il n'avait pas le moindre souvenir de son passé – à l'exception du beau visage d'une fillette ballotée par les vents. Malgré les années qui passent, elle rend de temps en temps visite en rêve au jeune homme, qui s'accroche à l'espoir qu'elle ne soit pas qu'un fantôme. Il ne croit pas si bien dire. L'inconnue, Audra, est un être de chair et de sang, mais elle n'a rien d'humain. C'est une sylphe, une créature liée au vent, qu'elle sait manipuler pour voler dans les airs, transmettre des messages ou livrer bataille. Sa mission ? Le protéger. Malheureusement, l'histoire se répète : une maladresse et Audra révèle à leur pire ennemi l'existence de Vane. Celle qui vient peut-être de causer sa mort est aussi son seul espoir de survie : le jeune homme n'a que quelques jours pour comprendre qui il est vraiment ou c'est la mort qui l'attend. Les nuages s'amassent à l'horizon, et un vent mauvais balaie les sables du désert...

Mon avis: Un livre que je souhaitais lire depuis très longtemps et enfin le voilà traduit en français! C'est un premier tome assez original avec pour thème principal les maîtres du vent ou sylphe. Vane est un jeune homme qui mène une vie ordinaire avec sa famille adoptive. Tout va basculer pour lui quand Audra, la fille de ses rêves, littéralement, se matérialise et lui en dit plus sur ses véritables origines. Vane est un réalité un maître du vent : il peut donner des ordres aux différents vents et entendre leurs mélodies. Il est le dernier à détenir la clé qui permet de s'adresser aux vents occidentaux. Un destin qu'il va devoir affronter malgré lui car l'attaque prochaine des Foudroyeurs l'oblige à s'éveiller aux vents afin de sauver sa vie, celle d'Audra et de ceux qu'il aime. Une course contre la montre s'enclenche.

J'ai bien aimé le côté fantastique développé sur le thème du vent et de sa maîtrise. C'est vraiment original et l'auteure a su créer un monde qui se tient bien. Mais, petit bémol pour moi: les interactions entre les personnages principaux m'ont laissée un peu sceptique. Vane est un garçon assez immature contrairement à Audra qui est un veilleur et prend son rôle au sérieux. Je n'ai pas ressenti une grande alchimie entre eux et il m'a manqué un peu de piment au final. Malgré cela, le lien qui les unit est touchant.
Enfin, j'ajouterais qu'il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'actions dans ce premier tome. Celles-ci n'arrivent qu'à la toute fin du livre. Un dénouement qui heureusement m'a plu et a su relever le niveau du livre. Je pense donc lire la suite de leurs aventures par curiosité.

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Un mot sur l'auteure: Diplômée de cinéma à l'Université de Californie du Sud, Shannon Messenger est l'auteur d'une série jeunesse, Gardiens des Cités perdues, et d'une trilogie Young Adult, Let the Sky Fall, toutes deux en cours.   Elle vit en Californie avec son mari.

 

Longues distances de Jhumpa Lahiri

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Robert Laffont 
Nombre de pages: 466 pages

Quatrième de couverture:  Longues distances que celles qui séparent désormais Subhash et Udayan, frères à la ressemblance physique troublante, tous deux brillants élèves originaires d'un quartier modeste de Calcutta. Tandis que l'aîné, Subhash, introverti et respectueux des us et coutumes, choisit de poursuivre ses études aux États-Unis, son cadet, Udayan, exubérant et rebelle à l'ordre établi, décide de rester en Inde pour enseigner dans un lycée technique. Par-delà les océans, leur correspondance finit par s'espacer. Jusqu'au jour où Subhash reçoit un message qui va bouleverser sa vie. 

Mon avis: Voilà un livre complexe et avec beaucoup de nuances que nous livre l'auteure. Le côté humain est relevé et souligné sur fond de révolution indienne. Udayan et Subbash sont deux frères qui vivent en Inde et qui sont très proches l'un de l'autre. Seulement quand la Révolution éclate les choses se compliquent et leurs rapports sont un peu moins harmonieux. La distance s'accentue encore davantage avec le départ de Subbash aux États-Unis où il décide de terminer ses études. Quelques années plus tard une lettre va l'obliger à retourner au pays et à assumer les actes de son frère, très engagé dans la Révolution.

L'auteure explore les rapports entre membres d'une même famille dans un pays encore très traditionnel. La culpabilité, le deuil, l'obligation et le renoncement sont autant de thèmes abordés dans ce roman. J'avais très envie de découvrir cette auteure primée mais au final je n'ai que peu accroché avec ce livre. Le style de narration est assez particulier. Il y a un côté froid, sans sentiment aucun dans ce qu'elle nous livre. La distance n'est donc pas seulement dans le titre... De plus, la Révolution indienne prend racine avec mouvement difficile à appréhender pour moi: le marxisme-léninisme. Ajoutons à cela des références à la philosophie et je peux conclure que je me suis sentie perdue durant ma lecture. Des mots plus simples auraient été préférables.   Enfin, l'auteure signe avec ce roman un livre assez mélancolique. Je l'ai lu cet été pendant mes vacances et effectivement ce n'est pas une bonne lecture pour cette époque de l'année. Ça m'a un peu filer le bourdon à vrai dire.Au final, une lecture plutôt laborieuse pour moi.

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Je tiens à remercier les éditions Robert Laffont pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Née à Londres de parents bengalis, Jhumpa Lahiri a grandi ensuite à Rhode Island.  Elle suit des études de littérature anglaise et de littérature comparée à l'université de Boston, avant de s'installer à New York avec son mari.   Elle obtient le Prix Pulitzer en 2000 pour son premier livre L'Interprète des maladies (1999, Interpreter of Maladies). 

 

vendredi 4 septembre 2015

La contre-heure de Sébastien Hoët

Date de parution: Août 2015
Éditions: Kero
Nombre de pages: 216 pages

Quatrième de couverture: Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s’est défenestrée du troisième étage du lycée. Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l’Éducation nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde.

Mon avis: Un livre qui semblait faire le parallèle entre le décès d'une lycéenne et d'un professeur. C'est en tout cas comme cela que j'ai compris la quatrième de couverture. En vérité, il n'en est rien. Ce sont deux "histoires" qui n'ont rien à voir ensemble. 

Gilles est un professeur de philo dans un lycée de Lille. Sa vie s'éclaire soudain d'une douce lumière quand il aperçoit la nouvelle prof d'anglais, aux yeux verts. Il va tenter de la séduire et se trouver dans des situations peu flatteuse je dirais. En réalité ce personnage principal est horrible. Je suis désolée mais je n'en pouvais plus! Il n'aime rien, mais rien du tout. Il trouve toujours à redire et c'est quelqu'un qui est imbu de sa personne. Par exemple, il vient en cours avec des livres de philo format pavé pour épater des collègues ou élèves! Ben personnellement je trouve cette technique un peu nulle. Ce n'est vraiment pas un personnage sympathique à suivre et cela m'a pesé. Heureusement que le livre est assez court...
De plus, il ne se passe pas grand chose. Je pensais qu'il y aurait un lien, quelconque tout du moins, entre son histoire et celle de la jeune lycéenne qui se suicide. Mais aucun rapport. 
Une lenteur et un style d'écriture qui m'ont donné du fil à retordre. Un style original mais je ne sais pas si c'était voulu ou naturel en tout cas il ne m'a pas plu. De longues phrases interminables avec des mots qui se perdent et on ne comprend plus grand chose à ce que l'auteur veut nous dire. C'est vraiment spécial et pas pour moi. 

En résumé, une grosse déception avec ce livre dans lequel je n'ai malheureusement rien aimé ou si peu...

♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Kero pour cette lecture et ce partenariat.

mardi 1 septembre 2015

La fille du train de Paula Hawkins

Date de parution: Mai 2015
Éditions: Sonatine
Nombre de pages: 378 pages

Quatrième de couverture:  Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

Mon avis: Voilà un livre que j'avais repéré bien avant sa sortie sur le site de l'éditeur. J'ai de suite eu envie de le découvrir et je suis ravie d'avoir eu cette chance.

Rachel, l'héroïne de ce thriller prend le train tous les jours à la même heure pour se rendre au travail. Elle voit donc chaque jour le même paysage et les mêmes maisons défiler derrière la vitre. Une maison en particulier retient son attention, celle d'un couple qu'elle pense parfait jusqu'au jour où elle découvre que la femme, Megan a disparu. Elle s'est tellement attachée et identifiée à ce couple qu'elle décide de mener l'enquête de son côté. A première vue, on peut penser qu'elle n'a rien à faire de ses journées pour se mêler à ce point de la vie des autres.. En réalité, Rachel est tombée dans l'alcool depuis que son mari l'a quittée pour une autre. Et cette maison-là n'est qu'à quelques numéros de celle qu'elle partageait il y a quelques années avec son mari. 

Les chapitres s'alternent alors pour donner la parole à Rachel bien sûr, mais aussi à Anna, la nouvelle femme de Tom, et à Megan, la femme disparue. En fait, tous sont liés sans le savoir. On s'imagine parfois un tas de choses sur nos voisins et on peut se tromper lourdement. L'auteure joue avec cela tout en mêlant habilement suspense, obsession et paranoïa. Le moins que l'on puisse dire est que le lecteur est sous tension tout le long du livre. 

Rachel est un personnage auquel je me suis attachée d'emblée. Une femme perdue, qui n'a aucune confiance en elle et souffre beaucoup. J'ai adoré la suivre pendant ces 400 pages et avancer avec elle dans l'enquête. Un livre qui recèle de nombreux rebondissements et j'avoue ne pas avoir vu venir la fin... J'ai imaginé tout un tas de scénarios possibles dans ma tête en espérant que l'auteure ne me décevrait pas avec la fin. Ce n'est pas le cas. J'ai eu beaucoup de mal à lâcher le livre pendant ma lecture. Il faut s'attendre à une lecture addictive. Une vraie réussite et je ne suis pas passée loin du coup de cœur. 

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Je tiens à remercier les éditions Sonatine pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Née au Zimbabwe, Paula Hawkins a vécu en France et en Belgique. Elle vit à Londres depuis 1989.  Elle a été journaliste pendant quinze ans avant de se consacrer à l'écriture de fiction.  "La Fille du train" (The Girl on the Train, 2015) est son premier roman. Les droits d'adaptation ont été achetés par Steven Spielberg avant même sa parution.