mardi 27 octobre 2015

L'aviatrice de Paula McLain

Date de parution: Octobre 2015
Éditions: Presses de la cité
Nombre de pages: 400 pages

Quatrième de couverture: Beryl Markham a deux ans lorsque sa famille s'installe au Kenya en 1904. Très vite abandonnée par sa mère, elle est élevée par son père – entraîneur de chevaux de course – et par les natifs de la tribu Kipsigi, qui vivent sur les terres paternelles. Cette éducation non-conventionnelle pour quelqu'un de son rang fait d'elle une jeune femme audacieuse et farouche, qui voue un amour sans bornes à la nature sauvage et se moque de la bienséance. De mariages ratés en liaisons contrariées – elle tombe éperdument amoureuse de Denys Finch Hatton, l'amant de l'auteure Karen Blixen –, Beryl va peu à peu s'imposer comme l'une des femmes les plus singulières de son temps. Elle sera la première aviatrice à accomplir un vol transatlantique en solitaire d'est en ouest... Avec pour décors les paysages majestueux de l'Afrique du début du XXe siècle, Paula McLain nous livre l'histoire d'une femme hors du commun qui n'aspire qu'à être libre.

Mon avis: L'aviatrice est un roman qui me faisait très envie car il me semblait plein de promesses. J'ai effectivement découvert une belle histoire de femmes, dont une en particulier qui n'a pas un destin commun. Je n'avais d'ailleurs pas compris que ce livre est inspiré d'une histoire vraie. Un beau travail de la part de l'auteure pour ce roman enchanteur.

Dès le début de ma lecture j'ai été ravie de découvrir le style d'écriture de l'auteure. Il est très poétique et a su me charmer. Ajoutons à cela une histoire qui nous embarque et nous avons tous les éléments pour faire de ce livre un bon livre.

L'aviatrice est un roman d'amour, impossible malheureusement. Beryl qui est une jeune femme très libre, se marie tôt avec la mauvaise personne. Par la suite, ses choix s'en trouveront affectés car elle est d'une nature indépendante et elle ne souhaite pas avoir de nouveau une mauvaise expérience. Cette histoire d'amour, que l'on suit tout le long du livre, est impossible car Denys est en couple avec Karen, une amie en commun. Je dois avouer que ce que j'ai apprécié avec Beryl est sa force de caractère. Elle n'est jamais soumise. Elle est certes touchée par l'impossibilité de vivre son histoire avec Denys mais elle trouve la force de penser à elle et ne pas s'oublier. Les chevaux sont pendant longtemps sa priorité et sa grande passion. Puis, l'avion qui sera la cause de nombreuses tragédies dans sa vie.

L'auteure a su dépeindre et mettre en relief un personnage féminin, très riche. J'ai apprécié la suivre et en apprendre plus sur cette femme hors du commun. J'ai été, parfois , un peu déroutée par ses choix qui peuvent donner d'elle une image de quelqu'un d'égoïste. Cela tient à sa grande liberté évidemment. 
De plus, j'ai appris de nombreuses choses sur l'Histoire, notamment la relation entre les colons et les tribus. L'Afrique est à ce moment-là synonyme d'exotisme pour ces riches anglais et aussi synonyme d'aventures. Des relations entre les hommes et les femmes également, qui sont libérées bien souvent. J'ai été un peu étonnée de voir à quel point les couples de façon générale se font et se défont. En bref, l'Aviatrice est un livre qui est très riche par bien des aspects avec en prime un style d'écriture magnifique.

♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Presses de la Cité et Babelio pour cette lecture et ce partenariat.



 

vendredi 23 octobre 2015

De si parfaites épouses de Lori Roy

Date de parution: Août 2015
Éditions: JC Lattes
Nombre de pages: 311 pages

Quatrième de couverture: Detroit, en 1958, à la fin du mois de juin. Dans le quartier ouvrier blanc d’Adler Avenue, l’atmosphère est pesante, l’air chargé de menaces. Les grandes usines où tous les hommes sont employés commencent à fermer et, plus inquiétant encore, des gens de couleur s’installent dans le quartier. Dans leurs maisons proprettes aux rideaux parfaitement tendus et aux pelouses bien entretenues, les femmes s’observent et se méfient. Les jours de paie, on a vu des femmes noires près de l’usine aguicher leurs maris en portant des tenues inappropriées. Dans Adler Avenue, il y a Julia qui doit veiller sur ses jumelles, son amie Grace, enceinte de huit mois, et leur voisine Malina, toujours impeccable, qui donne le ton des discussions et orchestre d’une main de maître la vente de charité de la paroisse de St Alban’s, et puis il y a Elisabeth, la jeune fille un peu attardée, qui vit avec son vieux père. Tous les jours, les hommes rentrent crasseux de l’usine, et tous les jours, leur épouses les attendent bien sagement à la maison. Mais un après-midi, Elisabeth disparaît. Alors que les hommes quadrillent le quartier dans l’espoir de la retrouver, la tension monte. Julia et Grace sont les dernières à avoir vu Elisabeth. Y a-t-il un lien avec le meurtre d’une jeune femme noire dans l’entrepôt à côté de l’usine ? Pour les parfaites épouses d’Adler Avenue, le mal a bien pris ses racines dans leur petit paradis.Un roman noir au suspense étouffant.

Mon avis: Un livre qui mêle suspense et enquête policière dans un quartier résidentiel avec des femmes à la Desperate Housewives. Original par certains aspects mais qui ne m'a pas totalement convaincue. 

Un quartier paisible avec des voisins qui entretiennent de bonnes relations mais tout change lorsqu' Élisabeth, une jeune fille handicapée disparait. Le fin vernis de ces familles modèles se craquelle et laisse place à l'angoisse et la tension. Nous vivons l'histoire à travers les yeux de deux jumelles qui séjournent chez leur tante Julia. Ces deux gamines un peu insupportables passent leur temps à désobéir et à errer dans le quartier. Elles sont donc témoins de nombreux événements qu'elles nous relatent de leurs points de vue d'enfant. Grace, Julia et Malina sont les trois voisines que l'on suit. Elles entretiennent des rapports cordiaux voire amicaux mais elles ont toutes leur part d'ombre. Chacune la gère à sa façon c'est à dire dans le plus grand secret. Enfin, la disparition d'Elisabeth met en exergue les relations tendues qui existent entre la communauté blanche et noire à cette époque. Des personnes de couleur qui vont très vite être mises en cause mais sous les apparences une autre vérité se dissimule.

Un polar tout en douceur et très féminin. L'auteur se penche beaucoup sur les personnages féminins et sur ce qu'elles cachent, plus que sur la disparition en elle-même qui est un prétexte à tout cela. Un rythme très lent mais prenant tout de même. J'ai pu accrocher avec les personnages même si je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec la série Desperate Housewives. Un polar qui se lit bien mais il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'actions. Une lecture agréable dans l'ensemble.

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions JC Lattes pour cette lecture et ce partenariat.

dimanche 18 octobre 2015

Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven

Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Gallimard jeunesse
Nombre de pages: 377 pages

Quatrième de couverture: Quand Violet Markey et Thedore Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie. Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante, l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir. 

Mon avis: Un livre jeunesse qui m'a fait passer par toutes sortes d'émotions. Une histoire d'amour touchante servie par des personnages très attachants.

Violet et Finch sont tous les deux élèves dans le même lycée mais s'ils ne s'étaient pas retrouvés en haut du clocher jamais leurs chemins ne se seraient rencontrés. Violet est "cool", c'est une élève populaire. Tout le contraire de Finch qui passe depuis plusieurs années pour le "taré" du lycée. Un lien à travers la volonté de mourir va se créer entre eux. D'ailleurs je trouve que le résumé du livre n'est pas très juste, Finch ne veut pas mourir ou en tout cas pas aussi clairement. C'est un jeune homme qui souffre de troubles bipolaires. Il est donc atteint d'une maladie mais ne souhaite en aucun cas être étiqueté comme c'est souvent le cas. Il est plein de fougue et n'a qu'une idée en tête: vivre sa vie à fond. Cette force de vie va permettre à Violet de sortir du deuil douloureux de sa sœur ainée. 

Des deux personnages c'est bien Finch qui m'a le plus touchée. Voilà un personnage masculin que je ne suis pas prête d'oublier! Quel tempérament et quelle force de vie! Sa maladie et son "devenir" dans le livre m'ont bouleversé. C'est vraiment une belle histoire d'amour qui traite de sujets forts comme le deuil, la maladie, le suicide, la culpabilité et le manque. Il nous apprend à donner et laisse à réfléchir. L'auteur a parfaitement su traiter tous ces sujets et on ressent son vécu derrière. Il est évident que j'aurais souhaité une fin différente car celle-ci est triste mais il n'en reste pas moins que cette histoire reste une belle histoire.

♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Gallimard jeunesse pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Scénariste de renom, Jennifer Niven a longtemps travaillé pour la célèbre chaîne de télévision américaine ABC avant de se consacré à temps plein à l’écriture en 2000.

 

lundi 12 octobre 2015

Souviens-toi de demain de Vanessa Caffin

Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Le livre de poche
Nombre de pages: 264 pages

Quatrième de couverture:  À la suite d’une agression, Charlie Longe se réveille à l’hôpital, totalement amnésique. Non seulement elle a tout oublié de son passé, mais elle est incapable d’enregistrer de nouveaux souvenirs. Pour ne pas perdre le fil des événements, elle tient un journal. Déterminée à reconstruire le puzzle de sa vie, la jeune femme part en quête de la vérité, avec ses notes comme seule boussole ainsi que le badge d’une agence de publicité où, apparemment, elle travaillait avant son accident. Mais tout sonne faux. La voilà saisie d’une affolante paranoïa, d’autant plus que son entourage paraît s’acharner à brouiller les pistes. Charlie le sait, elle ne peut se fier à personne…

Mon avis: Le livre démarre assez fort: notre héroïne, Charlie est victime d'une agression conjugale. Agression qui l'a plonge dans le coma. En se réveillant quelques jours plus tard elle se rend compte qu'elle ne se souvient de rien. Ni du présent, ni du passé. Une perte totale de son identité qui amène une grande souffrance. L'auteur a bien su traiter ce sujet et mettre en évidence l'angoisse qui sous-tend la perte de repères.La seule solution qui se présente à elle est de tenir un journal. Hélas  ce qu'apprend Charlie au fil des jours est très mince et surtout elle se rend compte qu'elle ne peut se fier à personne. Bien qu'intéressante au début, la répétition des matinées de Charlie m'a vite lassée. L'auteur aurait pu utiliser quelques "raccourcis" pour éviter au lecteur de revivre à chaque fois ces moments. Même si cela est voulu il n'en reste pas moins qu'au bout d'un moment on souhaiterait plus d'actions et moins de répétitions. La véritable force de thriller psychologique réside dans le portrait de Vincent, le fiancé pervers narcissique qui pense avoir tout pouvoir sur sa fiancée. Un homme qui ne peut que nous révulser tellement sa folie est grande. On peut voir à quel point les relations amoureuses peuvent être néfastes parfois. En ce qui cocnerne le dénouement du livre, je n'ai pas été étonnée car avec tous les événements passés on s'y attend. Cependant il a su me toucher.
Un thriller qui traite d'amnésie dans la veine d'Avant d'aller dormir de Watson avec moins de rebondissements mais plus complexe au niveau psychologique. Cette lecture reste tout de même un peu deçà de ce que je souhaitais lire. 

 ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Le livre de poche pour cette lecture et ce partenariat.

 

mercredi 7 octobre 2015

Bluebird de Tristan Koëgel


Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Didier jeunesse
Nombre de pages: 315 pages

Quatrième de couverture: Elwyn est fils d’immigrés irlandais, Minnie, fille d’un chanteur itinérant noir. Ils se rencontrent dans une plantation, et tombent amoureux. Ils ont 13 ans, et ne savent pas que leur vie est sur le point de basculer. Quelques jours plus tard, en effet, Minnie assiste au passage à tabac de son père par des hommes du Ku Klux Klan. Effondrée, elle saute dans le premier train, en partance pour Chicago.

Mon avis: Un roman jeunesse qui mérite le détour. L'auteur a su me séduire de par les thèmes abordés ainsi que la façon de le faire. De plus, je pense que ce roman peut tout à fait plaire aux ados mais aussi aux adultes.

Minnie est une toute jeune fille lorsqu'elle perd sa mère. Ne lui reste alors que son père qui est également un songster. Tous les deux sillonnent les routes du Sud des États-Unis sans jamais rester trop longtemps dans une même ville. Une vie qui peut paraître difficile pour certains mais pas pour ce père et sa fille qui justement aime la liberté qu'elle leur offre de cette façon. 
Le rapport entre le père et la fille est touchant: il existe une réelle complicité entre eux et le lien qui les unit est très fort. Lien qui passe notamment par leur goût commun pour la musique et le blues en particulier. C'est pourquoi quand Minnie se blesse à la cheville son père se résigne à poser leurs bagages dans une plantation et retourne travailler dans un lieu dont il ne voulait plus jamais entendre parler. Un retour à la case départ qui va changer leurs vies. Minnie va faire connaissance avec Elwin, fils blanc du contremaitre auquel elle va beaucoup s'attacher. Mais la ségrégation qui fait rage à cette époque va les rattraper et semer le trouble dans leurs vies.

L'auteur m'a étonnée, surprise avec ce roman car là où je pouvais m'attendre à un roman un peu quelconque concernant les thèmes principaux abordés (ségrégation, histoire d'amour impossible...), ce n'est pas le cas du tout. Nous avons le point de vue des "blancs" qui nous réservent de nombreuses surprises... Comme quoi, il n'existe pas un monde tout blanc ou tout noir mais bien une palette de nuances. Le rôle du méchant et du gentil n'est pas là où on peut s'attendre à le trouver... Mention spéciale également au personnage principal: Minnie. Une jeune femme tenace qui croit en ses rêves et sait faire preuve de courage. En bref, vous l'aurez compris, je vous conseille fortement ce roman.

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Je tiens à remercier les éditions Didier jeunesse pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Après avoir été tour à tour distributeur de prospectus, garçon de café, pizzaïolo, animateur radio, écrivain public, Tristan Koëgel obtient une maîtrise de Lettres et enseigne la littérature et la langue française. Parallèlement à son activité d'enseignant, il écrit des poésies et collabore avec plusieurs revues. Tristan Koëgel a l'ambition folle de visiter tous les pays du monde en ramenant à chaque fois une histoire à raconter.