mercredi 29 juillet 2015

Nora ou le paradis perdu de Cecilia Samartin

Date de parution: Juillet 2015
Éditions: L'Archipel
Nombre de pages: 450 pages

Quatrième de couverture:  Cuba, 1956. Nora et Alicia, deux cousines très proches et complices, vivent une enfance heureuse et insouciante.
Mais la révolution éclate, et Fidel Castro accède au pouvoir. Un climat de peur, nourri par la répression, s’installe peu à peu. Nora émigre alors aux États-Unis, laissant Alicia derrière elle, qui s’apprête à vivre des heures sombres à La Havane.
Tandis que Nora, bien nostalgique de son pays natal, s’accommode peu à peu de cet environnement nouveau, Alicia subit les coups durs, dans un Cuba où la situation se détériore. Grâce aux lettres qu’elles continuent d’échanger, Nora comprend que la vie d’Alicia est devenu un enfer. Elle décide alors de retourner à la Havane pour lui venir en aide.
Mais ce qu’elle va découvrir à Cuba est bien loin de tout ce qu’elle pouvait imaginer…

Mon avis: Nora nous raconte son enfance à Cuba. Les années de bonheur passées avec sa famille qui tient beaucoup aux traditions. Elle grandit aux côtés d'Alicia, sa cousine qui a le même âge qu'elle. Toutes les deux sont inséparables et partagent leurs peurs, leurs doutes, leurs rêves et espoirs. Une belle amitié en somme.
Alicia devient une belle jeune femme qui mord la vie à pleines dents alors que Nora est plus réservée et réfléchie. Deux caractères qui se complètent et une amitié qui perdurera. Malheureusement, le Cuba de leur rêve n’existe plus  avec l'arrivée de Castro au pouvoir. La misère e le désespoir met fin à leur innocence. 
La famille de Nora ne veut plus de ce Cuba-là et décide de partir aux États-Unis. S'en suit un puissant sentiment de manque pour Nora. Manque de sa famille restée au pays mais aussi pour Cuba où elle a laissé son âme. 

Un roman, une nouvelle fois, magnifique de l'auteure. Elle traite avec justesse de la question de l'identité et du sentiment d'appartenance à son pays d'origine. Un déchirement pour ceux qui le vivent. J'ai juste adoré ma lecture: suivre cette héroïne et découvrir ce beau pays si traditionnel. Ce livre est un aller simple pour Cuba: exotisme assuré avec des descriptions toutes plus belles les unes que les autres et les plats traditionnels alléchants. Un livre idéal pour les vacances avec des personnages auxquels on s'attache. J'ai prié intérieurement pendant ma lecture pour qu'il ne leur arrive plus de malheurs..

En bref, l'auteure m'a offert une magnifique échappée. Je le recommande chaudement.  

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier l'agence LP conseils pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Élevée à Los Angeles,Cecilia Samartin étudie la psychologie avant de devenir thérapeute, œuvrant principalement auprès de la communauté latino de Californie.  Son premier roman publié en France Le Don d'Anna a été traduit dans 10 pays.  Elle vit à San Gabriel en Californie avec son mari.



 

lundi 27 juillet 2015

La lettre de Queenie de Rachel Joyce

Date de parution: Juin 2015
Éditions: XO
Nombre de pages: 346 pages

Quatrième de couverture:  Le roman inoubliable de ceux qu'on aime et qu'on laisse partir .
Vingt ans que leurs chemins s'étaient séparés. Il a suffi d'une lettre de Queenie, lui annonçant qu'elle allait mourir, pour qu'Harold Fry décide de la retrouver. Alors qu'il traverse, à pied, l'Angleterre, Queenie, de son côté, redoute les retrouvailles. Comment lui faire face ? Comment lui dire ce qu'elle cache depuis tant d'années ? Queenie lui écrit une seconde lettre. Elle lui raconte toute l'histoire. Cette fois-ci, pas de mensonges. Il est temps pour elle de lever le voile et de se libérer de cette culpabilité qui la ronge. Mais qu'a-t-il bien pu se passer, il y a vingt ans, dans cette petite ville du sud de l'Angleterre, pour qu'elle veuille la quitter et ne jamais y revenir ? 

Mon avis: Moi qui avait eu un coup de cœur pour La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry... j'ai été plus que ravie de découvrir ce nouveau roman de l'auteure.

Ce n'est pas une suite à proprement parler de son précédent livre mais plutôt le roman de Queenie. Dans le précédent roman, Harold débute son périple grâce à une lettre de Queenie qui lui annonce qu'elle est malade. Toute sa longue marche n'a pour but que de la revoir avant sa mort. 
Ici c'est Queenie qui a la parole. Personnage très discret et pourtant important parce qu'elle a déclenché. Queenie nous raconte son enfance, ses amours déçus, sa rencontre avec Harold et David, son fils. Un lien qui se tisse à travers le travail que partage Harold et Queenie mais qui va se révéler être plus profond. Seulement, David, au fil des pages, s’immisce entre eux. Je n'en dirais pas plus là-dessus car l'essentiel du livre repose sur ce triangle et le rôle qu'a pu y jouer chacun. A noter que les passages concernant David ne sont pas ceux qui m'ont le plus plu. David qui souffre et se suicide (ce que l'on découvre déjà dans le précédent livre) et qui n'est pas montré sous son meilleur jour ici. Une souffrance que l'on comprend mais qui amène des sentiments ambivalents pour ce jeune homme très complexe.

Un roman d'une grande sensibilité une fois de plus. L'auteure m'a charmée avec son style d'écriture, très anglais: délicat et raffiné. J'ai vraiment passé un très bon moment. De plus, suivre Queenie s'est révélé être intéressant, aussi bien dans ses souvenirs que dans le présent, avec les sœurs qui prennent soin d'elle et des autres patients. Un panel de personnage auquel on s'attache. C'est très humain mais également triste car même si le cancer de Queenie n'est pas explicitement mentionné, on comprend qu'elle souffre d'une terrible maladie. Maladie qui emporte tous ses amis peu à peu...
Enfin, le dénouement est inattendu et m'a cueilli! Parfois, l'important n'est pas ce qui est réel mais ce que nous percevons comme tel... Un très bon roman de l'auteure. 

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions XO pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Rachel Joyce vit en Angleterre, dans une ferme du Gloucestershire, avec sa famille. Elle a été pendant plus de vingt ans scénariste pour la radio, le théâtre et la télévision, et comédienne de théâtre, récompensée par de nombreux prix.



dimanche 26 juillet 2015

Le doute de S. K. Tremayne

Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Presses de la cité
Nombre de pages: 380 pages

Quatrième de couverture:  Un an après le décès accidentel de Lydia, l'une de leurs filles jumelles, Angus et Sarah Moorcroft décident de tout recommencer en changeant d'environnement. Ils rejoignent alors une petite île écossaise qu'ils ont héritée de la grand-mère d'Angus. Mais l'emménagement ne se passe pas aussi bien que prévu ; Kirstie, leur fille survivante, se met à affirmer qu'elle est en réalité Lydia. Alors qu'un brouillard glacial enveloppe l'île, l'angoisse va grandissant… Que s'est-il vraiment passé en ce jour fatidique où l'une des deux sœurs a trouvé la mort ?


Mon avis: Un thriller avec un résumé alléchant, une couverture glaçante et un rapprochement avec le livre Les apparences fait par la maison d'édition. Voilà ce qui m'a donné envie de découvrir ce livre...

Le roman débute alors qu'une des deux jumelles est décédée depuis quelques mois déjà. On entre directement dans le quotidien de Sarah et Angus Moorcroft qui décident de partir s'installer en Écosse. Les chapitres s'alternent avec les points de vue des deux parents mais c'est bien la mère qui nous raconte son histoire et son quotidien. Une mère de plus en plus inquiète pour sa fille rescapée qui adopte un comportement de plus en plus étrange. De son côté, son mari boit son chagrin dans l'alcool et tous les deux ne communiquent quasiment plus. Peu à peu quelques éléments voient le jour et on comprend bien que quelque chose cloche. Quoi ? On ne sait pas le dire de suite et des rebondissements se succèdent mais de façon assez lente. Un livre tout de même assez rythmé mais pas assez à mon goût... Je m'attendais sans doute à plus d'action ou de rebondissement fracassant.

Mais, l'auteur m'a embarquée de suite dans ce roman. Je ne saurais vraiment dire à quoi cela tient. Peut-être le style de narration avec lequel j'ai accroché ou l’intrigue en elle-même. En tout les cas, j'ai de suite été dedans. Un côté très mystérieux qu'on a envie de percer à jour. Tout le long du livre l'auteur m'a permis de m'interroger sur les ou le coupable éventuel: une des jumelles, les deux ? les parents, un des parents? La frontière avec l'innocence des enfants n'existe pas dans ce livre. Au contraire, l'auteur s'amuse avec et nous fait tourner en bourrique! La question de l'identité de la petite fille survivante n'a cessé de me hanter au fil des pages. De plus, le père semble avoir des éléments que la mère n'a pas et il nourrit une rancœur à l'égard de sa femme que l'on ne comprend pas de suite. Une ambiance familiale bien particulière en somme.

Cependant, le dénouement du livre m'a déçue. Je m'attendais à bien plus et de nombreuses questions sont restées sans réponses... J'ai donc été globalement séduite par le thème de la gémellité et du traumatisme psychologique dû à la perte de sa sœur jumelle mais la fin est en dessous. Quelques pages supplémentaires n'auraient pas été de trop avec des explications supplémentaires. 

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Presses de la cité pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  S. K. Tremayne est un des pseudonymes de l'écrivain et journaliste Sean Thomas, qui utilise également celui de Tom Knox pour certains de ses ouvrages. Né en 1963 dans le Devon en Angleterre, il a étudié la philosophie à Londres. Il se tourne ensuite vers le journalisme, et rédige des articles pour le Times, le Daily Mail, le Sunday Times, et le Guardian. 

 

lundi 20 juillet 2015

Pardonne-moi, Leonard Peacock de Matthew Quick

Date de parution: Avril 2015
Éditions: Robert Laffont
Nombre de pages: 315 pages


Quatrième de couverture:  " En plus du P-38, le flingue de mon grand-père, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis. Je veux leur dire au revoir correctement. Je veux qu'ils gardent un souvenir de moi. Qu'ils sachent que je suis désolé d'avoir dû leur fausser compagnie. Qu'ils ne sont pas responsables de ce qui va se passer... " Aujourd'hui, Leonard Peacock a dix-huit ans. C'est le jour qu'il a choisi pour tuer son ancien meilleur ami. Ensuite, il se suicidera. Plus tard, peut-être, il se dira que c'est OK, voire important, d'être différent. Mais pas aujourd'hui. 


Mon avis: Leonard Peacock vit un enfer depuis trop longtemps. Son ex-meilleur ami lui a fait trop de mal et il décide de lui faire payer juste avant de se donner la mort. C'est un jeune homme qui vit seul ou presque. Sa mère, une grande styliste, n'est jamais à la maison et ne préoccupe aucunement de son fils. Seul, Walt, son voisin âgé et malade est une source de réconfort. Tous les deux partagent une passion pour les films de Bogart et les répliques de films. 
Le jour de son dix-huitième anniversaire il décide d'en finir grâce à l'arme de son grand-père. Asher, son ami devenu bourreau, est sa principale cible.

Dans ce roman de Matthew Quick j'ai pu retrouver une partie de l'originalité de l'auteur dans son style d'écriture et de narration. En effet, avec Saisis ta chance Bartholomew Neil cela m'avait vraiment surprise. Ici, c'est un peu plus estompé mais existe tout de même. On reconnait sa patte je trouve. 
Au début du roman, j'ai bien dû m'accrocher car les notes de bas de page sont omniprésentes et très très longues.. Ce n'est pas qu'elles sont inintéressantes, car c'est bien Leonard qui s'exprime, mais beaucoup trop longues et c'est un procédé qui n'était pas forcément très utile. Un peu comme si l'auteur voulait faire des parenthèses pour expliciter certains éléments, ce qui aurait pu être fait dans l'histoire-même. Heureusement cela cesse assez vite.

Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre est le traitement de l'adolescence dans tout ce qu'elle contient de souffrances et de désespoir parfois. De bonnes questions sont posées comme: Comment garder espoir qu'un jour tout ira mieux alors que les adultes qui nous entourent semblent si malheureux dans leur quotidien ? Est-ce vraiment une bonne chose que de grandir et de devenir adulte ?...
De plus, l'auteur aborde également la question de la différence et de l'homosexualité, de l'identité de façon plus générale. Pas forcément comme on le pense de prime abord, ce qui est un vrai plus. Toutes les différences et possibilités de choix des hommes sont questionnées. Cela prend véritablement sens au travers du cours concernant l'Holocauste que suit Leonard. Un professeur disponible pour ses élèves qui tente de les faire réfléchir sur le bien et le mal ainsi que la capacité de l'homme à se situer entre les deux. La religion est également abordée, passage qui m'a un peu moins intéressé d'ailleurs. 

Cependant, ce livre est une vraie réussite je trouve et l'auteur a su parler des affres de l'adolescence avec une certaine justesse. Un livre "Young-adult" qui peut aussi bien toucher les ados que leurs parents.


♥ ♥ ♥

Un mot sur l'auteur: Matthew Quick est auteur de livre jeunesse.  Il est diplômé en littérature anglaise à l'Université La Salle (Pennsylvanie) et titulaire d'un MFA de Goddard College.   The Silver Linings Playbook (2008), son premier roman, a été adapté au cinéma en 2012.  Il vit à Holden, Massachusetts, avec sa femme Alicia Bessette, romancière et pianiste.




 

mercredi 15 juillet 2015

Un doux pardon de Lori Nelson Spielman

Date de parution: Mai 2015
Éditions: Cherche Midi
Nombre de pages: 434 pages

Quatrième de couverture: Hannah Farr est une personnalité en vue de La NouvelleOrléans. Animatrice télé, son émission quotidienne « The Hannah Farr Show » est suivie par des milliers de fans, tandis que côté cœur, elle fi le depuis deux ans le parfait amour avec Michael Payne, le maire de la ville. Mais la vie toute tracée d’Hannah va être bousculée par deux petites pierres. Ces « pierres du pardon », une idée lancée par l’une de ses anciennes camarades de classe, connaissent un immense succès aux États-Unis. Le concept est simple : si vous avez quelque chose à vous faire pardonner, il suffit d’envoyer une lettre d’excuse à la personne que vous avez blessée, accompagnée de deux pierres. Si le destinataire accepte vos excuses, il vous renvoie une des deux pierres et utilise la seconde pour, à son tour, demander pardon à quelqu’un. Les deux « pierres du pardon » reçues par Hannah, bien inoffensives à première vue, vont toutefois la forcer à replonger dans son passé. Un passé qu’elle avait soigneusement écarté depuis de nombreuses années. Et toutes les certitudes de sa vie vont être balayées comme un château de cartes. Est-il encore temps de changer le destin ?


Mon avis:  C'est le deuxième roman de l'auteure que je lis et j'ai pu retrouver sa patte assez caractéristique avec celui-ci. 

Hannah voit sa vie prendre un nouveau tournant le jour où elle reçoit les Pierres du Pardon. Un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur. Il faut savoir qu'elle est l'une des premières personnes à en avoir reçue par la créatrice du concept  Fiona Knowles. Concept assez simple: on envoie deux pierres avec une lettre d'excuse et dans laquelle on demande le pardon de la personne blessée. 
Cette personne doit à son tour renvoyer la première pierre en guise de pardon accordé et continuer la chaîne avec la seconde pierre... Hélas toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à dire  et Hannah va en faire les frais. Tout acte a une conséquence positive ou négative. Un thème basique approché d'une façon intéressante et qui soulève des questions: Suffit-il de dire "je suis désolé" pour que tout soit oublié? Offrir son pardon semble bien plus complexe.

J'ai aimé découvrir les différents mensonges des personnages du roman car ils étaient plus originaux que je ne l'aurais pensé. Par ailleurs, je trouve que cette auteure a le don de mettre son héroïne au pied du mur, comme dans son premier roman.  Ceci  est toujours l'occasion de repartir du bon pied et de prendre un nouveau tournant dans sa vie personnelle. De plus, certains revirements de situations à la fin du livre ont permis de mettre un peu de piquant dans ma lecture ce que j'ai apprécié. Sans cela je n'aurais peut-être pas été autant charmée... En bref, un livre idéal pour l'été ainsi que son premier roman d'ailleurs.

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Je tiens à remercier les éditions du Cherche Midi pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Lori Nelson Spielman est enseignante. Elle vit à East Lansing, Michigan, avec son mari. Demain est un autre jour est son premier roman. Les droits d’adaptation cinématographique en ont été achetés par la Fox. 

 

mardi 14 juillet 2015

L'innocence des bourreaux de Barbara Abel

Date de parution: Mai 2015
Éditions: Belfond
Nombre de pages: 336 pages

Quatrième de couverture:  Dans une supérette, une jeune maman, un couple adultère, une personne âgée et son aide, une mère et son ado font leurs courses. Un junkie entre pour voler la caisse et perd le contrôle de la situation. Un jeux subtile s'instaure alors entre supposés victimes et bourreaux.


Mon avis: Barbara Abel est une auteure que je voulais découvrir depuis un bon moment déjà. Ce livre m'intriguait particulièrement par rapport au thème abordé. Après lecture je peux dire que je suis déçue de cette lecture avec laquelle je m'attendais à mieux...

Le début du roman est très prometteur. L'histoire se met doucement en place et on comprend que Joachim, en manque de drogue décide de braquer une supérette. Puis, l'auteure nous offre un aperçu de tous les personnages avant leur venu dans l'épicerie. Chaque personnage dans sa vie avec ses tracas, ses tourments. Leur entrée dans la supérette de quartier va changer leur vie. Ils seront tour à tour, victime ou bourreau. Et, le bourreau n'est pas forcément celui auquel on pense... Des subtilités et nuances que l'auteure s'amuse à distiller par-ci par-là. Délicat et fin j'ai beaucoup aimé le commencement. 
Puis, premier retournement de situation qui m'a déplu. Je comprends bien ce que l'auteure souhaite faire passer comme message.. mais j'ai tout de même trouvé cela peu crédible. Tout en faisant monter la tension, ce qui m'a bien aidé pour continuer ma lecture, les retournements s'enchainent et au bout d'un moment c'est trop. Too much. Pas crédible et avec des proportions assez grotesques. Je suis assez dure mais je me suis crue dans un vieux policier à deux francs à la télé... Le seul personnage que j'ai apprécié même si peu exploité est celui de Léa, la jeune maman. Son revirement de situation à la fin du livre, et son histoire personnelle surtout m'ont émue. Je pense que l'auteure aurait vraiment pu l'exploiter davantage. Les autres personnages me sont un peu passés par-dessus la tête ainsi que leurs diverses interactions. Je n'ai donc pas trop accroché avec ce livre mais je lirai certainement d'autres choses de l'auteure, Derrière la haine qui est dans ma PAL notamment. 

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Je tiens à remercier les éditions Belfond pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure: Née en Belgique en 1969, Barbara Abel est férue de théâtre et de littérature. À 23 ans, elle écrit sa première pièce de théâtre. En 2002, son premier roman, L'Instinct maternel, lui vaut de recevoir le Prix Cognac. Aujourd'hui, ses romans sont adaptés à la télévision et traduits dans plusieurs langues. C'est chez Belfond qu'elle a décidé de publier son dixième roman.

Eleanor & Park de Rainbow Rowell

Date de parution: Juin 2014
Éditions: PKJ
Nombre de pages: 378 pages


Quatrième de couverture:  États-Unis, 1986. Eleanor est une lycéenne trop rousse, trop ronde et est harcelée par tout le monde au lycée. Dans le bus scolaire, elle a l'habitude de s'asseoir à côté de Park, un garçon timide, qui l'ignore poliment. Peu à peu, les deux lycéens vont se rapprocher, liés par leurs passions communes pour les comics et les Smiths.


Mon avis: Eleanor est une jeune fille hors-norme et qui se fait très vite repérer dans son nouveau lycée. Rousse et ronde, les moqueries fusent. Sous ses airs de "je me fiche de ce que les autres pensent de moi" elle trimballe déjà un certain vécu. Son beau-père est un taré, pas d'autre terme pour ce personnage qui lui fait vivre un enfer. On aimerait bien le voir disparaitre définitivement de sa vie. Quant à sa mère, j'ai eu envie de la secouer à plusieurs reprises. Je ne comprends pas qu'on puisse fermer les yeux sur les actes et les mots terribles de son mari sous prétexte qu'il s'agit justement de son mari. Elle est incapable de protéger ses enfants, je comprends ses raisons mais quand même.. A ce niveau-là, j'ai d'ailleurs trouvé que l'auteur était assez juste dans ce qu'elle décrivait. L'impossibilité pour cette jeune fille de venir en aide à ses frères et à sa sœur, elle qui n'arrive déjà pas à s'aider elle-même. 
 Park est également un jeune homme qui vit dans son monde, plein de super-héros. Leur rencontre va les changer et ils se souviendront longtemps de l'un l'autre. 
J'ai trouvé que c'était une romance assez mignonne mais il m'a manqué quelques éléments. Eleanor fait trop des sarcasmes a mon goût ce qui casse un peu le côté romantique. Une touche de magie en plus m'aurait vraiment embarquée. Cependant, la fin du livre est touchante et relève mon sentiment général même si je n'ai pas eu le coup de cœur comme beaucoup d'autres lecteurs.

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Un mot sur l'auteur: Rainbow Rowell travaille en tant que rédactrice au journal Omaha World-Herald, basé à Omaha dans le Nebraska, où elle vit avec son mari et ses deux enfants. Elle est diplômée en journalisme à l’Université de Nebraska-Lincoln en 1995.

 

mercredi 8 juillet 2015

La ballade des lucioles de J.A. Redmerski

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Milady
Nombre de pages: 414 pages

Quatrième de couverture:    Elias aime Brooke depuis toujours. À l’époque où ils n’étaient encore que des enfants, il attrapait des lucioles pour elle en attendant de pouvoir lui décrocher la lune. Ivre de liberté, animée par une soif d’absolu qui la fait vivre plus intensément, Brooke est irrésistible. Mais au fil des années, son côté sombre prend le dessus. Refusant de révéler sa fragilité à Elias, elle disparaît sans donner signe de vie. Quand ils se retrouvent, quatre ans plus tard, leur amour est resté intact. C’est alors qu’un drame menace de tout faire voler en éclats. Brooke prend la fuite et Elias décide de partir avec elle : il a juré que plus rien ne les séparerait. À la vie, à la mort.

Mon avis: Elias et Brooke se connaissent depuis tout petit et sont tombés amoureux. Cependant, chacun pense qu'il vaut mieux rester ami. Pendant longtemps ils vont donc se contenter d'être les meilleurs amis du monde et être là l'un pour l'autre. Brooke est celle qui met le plus de frein à cette relation mais un jour elle décide de se lancer et de tenter le coup avec Elias. Une relation qui va se révéler être compliquée car Brooke est malade et souffre de troubles bipolaires. Son comportement va d'ailleurs les amener à devoir prendre la fuite et à être en cavale. Ils vont rencontrer d'autres jeunes de leur âge qui sont aussi dans une situation particulière...

Bon, j'avais beaucoup entendu parler de cette auteure pour ses précédents romans et je l'ai donc découverte avec plaisir avec celui-ci. Le moins que je puisse dire est que je suis déçue. C'est très loin de ce que je m'étais imaginée. Je ne sais pas si c'était le cas pour les autres mais le style d'écriture n'est vraiment pas très bon. Beaucoup de vulgarités, du "new adult" dans toute sa splendeur (!): en gros c'est du sexe, de la drogue, de l'alcool. Pour résumer. Je ne suis pas parvenue à entrer dans l'histoire: je trouve qu'il arrive trop de choses rocambolesques à nos deux héros. Pas crédible au bout d'un moment. En ce qui concerne les personnages, moi qui m'attendais à une belle histoire d'amour c'est loupé. Trop vulgaire. Elias est le narrateur principal du roman même si certains chapitres nous sont contés par Brooke, j'aurais aimé avoir davantage son point de vue. Brooke est une jeune femme malade et cela aurait pu être intéressant d'en savoir plus sur cet aspect. J'ai eu la sensation pendant ma lecture que l'auteure n'avait pas été inspirée ou alors qu'elle avait eu un gros manque d'imagination. Genre on m'a fait une commande. 
Les choses traitées différemment cela aurait pu être moins mauvais à mes yeux mais là non. J'en suis arrivée à carrément sauter des paragraphes à la fin. Le dénouement est d'ailleurs ce qu'il y a de mieux dans le livre mais ça reste un dénouement et le reste n'est pas assez bon... 

 ♥ ♥ ♥ ♥



lundi 6 juillet 2015

Un été 42 de Herman Raucher

Date de parution: Mai 2015
Éditions: La belle colère
Nombre de pages: 344 pages

Quatrième de couverture:  Hermie, Oscy, Benjie: trois amis, une énergie infinie et une ignorance crasse des choses de la vie. Mais du haut de leurs quinze ans, ils ont bien l’intention de devenir des hommes. Dans leur quête aussi ambitieuse que maladroite, ils partagent l’intuition que tout se joue dans les bras des filles, sont persuadés que leur amitié les tirera à chaque fois des mauvais pas, et suivent les commandements d’un manuel d’anatomie dévoilant les «douze étapes de la sexualité». Et puis, il y a «la femme». Dorothy. Une déesse de vingt-deux ans, merveille des merveilles, aux jambes longues et lisses, aux lèvres humides et entrouvertes sur trente-deux petites dragées scintillantes, aux cheveux de soie pure, aux longs cils de velours voilant délicatement des iris couleur émeraude. Poser le regard sur elle fait monter les larmes aux yeux de Hermie. Pourquoi pleure-t-on en contemplant la beauté? Quelle émotion profondément enfouie le spectacle de la splendeur met-il au jour? Tandis que, de l’autre côté de l’océan, des hommes à peine plus âgés qu’eux sont emportés dans le fracas des armes, nos adolescents insouciants s’essaient à la tendre guerre. 

Mon avis:  Là-bas il y a la guerre qui fait rage. Au sein de l'île où nos trois amis passent leur été une toute autre guerre se joue. Ils découvrent les premiers émois de l'amour. Trois amis qui sont d'ailleurs très différents les uns des autres. Hermie, celui que l'on suit à travers ce roman est le plus sensible. Un poète qui a souvent l'esprit ailleurs ce qui lui vaut de ne pas écouter les âneries de ses copains. Oscy est son meilleur ami et il est également le chef de la bande. Celui a qui l'on doit le respect sinon gars à la dérouillée! Benjie quant à lui, donne l'impression de flotter dans ce monde. Il est constamment à côté de la plaque ce qui lui vaut des remontrances constantes. 

Durant cet été 42, Hermie tombe amoureux de la belle Dorothy. Une femme plus âgée que lui qui n'a que quinze ans mais il fera tout pour se montrer à la hauteur. Tous les trois vont donc découvrir l'amour et surtout tenter de l'attraper au vol. Ils vont parfaire leur éducation sexuelle et passer en mode séduction. 

Je dois avouer qu'au début de ce roman j'ai eu envie d'abandonner ma lecture. Je trouvais qu'il ne se passait pas grand chose et j'avais du mal à m'identifier aux mésaventures de ces trois jeunes garçons. J'ai persisté grâce à la plume de l'auteur et je ne suis pas déçue! Ce livre est une pépite d'humour. L'auteur est parvenu à rendre compte de ce qu'il se passe dans la tête d'un garçon de quinze ans avec beaucoup de réalisme et de finesse. Autant le dire d'emblée, ils ne pensent pas qu'aux filles et au sexe mais à 90%, oui. Il n'y a aucune vulgarité, tout est dit en délicatesse. D'ailleurs, là où je me suis régalée c'est avec le jeu de l'auteur: il institue un décalage entre la guerre, la vraie et celle qu'Hermie et ses amis se livrent. Très subtil et ça fait du bien. Enfin, le fin du livre m'a beaucoup plu car je ne m'y attendais pas. Une lecture où j'ai pris plaisir à suivre nos héros de façon crescendo. Le seul bémol, pour moi, est: les références. L'auteur fait de nombreuses références à des stars de cinéma ou vedettes de l'époque auxquelles les garçons voudraient soit ressembler soit séduire. N'ayant pas ces références je me suis trouvée un peu perdue par moments. Cependant, ce livre reste une lecture très agréable que je conseille.

 ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions La belle colère pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Herman Raucher est un écrivain et scénariste américain né le 13 avril 1928 à Brooklyn, New York (États-Unis). Son œuvre la plus connue est certainement Un été 42, roman et film faits à partir d'un épisode de sa vie personnelle. 

 

Le vide de nos coeurs de Jasmine Warga

Date de parution: Mai 2015
Éditions: Hugo & cie
Nombre de pages: 303 pages

Quatrième de couverture:  À 16 ans, Aysel n'a qu'une obsession : planifier sa propre mort à la perfection. Entre sa mère qui la regarde à peine, ses camarades de lycée qui l'évitent, et son père responsable de l'accident fatal qui a marqué sa petite ville à jamais, pour Aysel la vie est devenue trop lourde à supporter. Seul problème, elle n'est pas sûre d'y arriver seule. C'est alors qu'elle découvre Suicide Partners, un site qui lui permettra de trouver le compagnon idéal. Et c'est FrozenRobot, alias Roman, victime d'une tragédie familiale, sur qui elle jette son dévolu. Aysel et Roman n'ont rien en commun, mais ils commencent à apprivoiser leurs failles. Alors que la date fatidique approche, Aysel va devoir choisir entre son envie de mourir et celle de convaincre Roman qu'il ne devrait pas se sacrifier. Et Roman n'est pas du genre facile à persuader...

Mon avis:  Aysel est une jeune fille dépressive. Elle vit très mal les actes que son père a commis par le passé. Étant "la fille de " elle porte le poids de son crime et sa honte. Elle décide alors de passer à l'acte et choisit un partenaire de suicide. Ce sera Roman, un jeune garçon de son âge qui lui aussi vit avec une bonne dose de culpabilité. Une rencontre qui peut tout changer car tous les deux se comprennent parfaitement. Il fixe leur suicide commun au 7 avril mais une étincelle peut peut-être tout changer...

Un joli roman sur le thème de la dépression et du suicide chez les adolescents. Ne serait-ce que pour cela, je pense que c'est un livre à lire tant le thème est important. Tout est traité avec finesse et justesse. On sent que l'auteure a du vécu par rapport à ça. Les personnages sont attachants. J'ai été touché par leur vécu à tous les deux: jeunes et pourtant la vie ne les a épargné. J'ai passé un bon moment avec ce livre et en conseille la lecture aux ados ainsi qu'aux plus âgés!

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Un mot sur l'auteure: Jasmine Warga a été professeure de sciences pour élèves en difficulté. Après un Master spécialisé dans la romance pour adolescents, elle est retournée à sa première passion : l'écriture. Le vide de nos cœurs (My Heart and Other Black Holes, 2015) est son premier roman, déjà acclamé par la critique. 



mercredi 1 juillet 2015

L'autre moi-même de Saskia Sarginson

Date de parution: Juin 2015
Éditions: Marabout
Nombre de pages: 352 pages

Quatrième de couverture: Eliza Bennet a la vie dont elle a toujours rêvé. Elle fait de sa passion une réalité, et elle a rencontré l'homme de sa vie. Mais Eliza vit dans le mensonge. Son vrai nom est Klaudia Meyer. Klaudia fuit son passé et le terrible secret enfoui par sa famille. Voici l'histoire d'Eliza et Klaudia. Une femme, deux vies et un mensonge auquel elles ne pourront pas échapper.

Mon avis: Klaudia est une jeune fille qui vit en permanence avec la honte et la culpabilité. Non pas pour ses actes mais pour ceux de son père. Alors qu'elle entre au collège elle découvre que son père d'origine allemande a participé à la Seconde Guerre Mondiale. Un jeune garçon, Shane, connait la vérité et s'en prend à elle. Tous les jours elle se fait harceler par cet adorateur d'Hitler & co. Son seul refuge reste la bibliothèque où elle veut se faire la plus petite possible. 
Les amies qu'elle commençait tout juste à se faire lui tourne le dos et personne ne souhaite lui donner des réponses aux questions qu'elle se pose. Une ambiance très lourde qui règne entre les pages de ce livre. On le ressent vraiment à la lecture. Je me suis sentie mal à l'aise même si je comprends le choix de l'auteure et je pense que cela était judicieux car on ressent le malaise de Klaudia petite puis plus grande. Un secret et des crimes passés qu'elle s'imagine. Tout cela la pousse à s'inventer un double au moment de son entrée à l'université: Eliza. Une jeune femme qui n'aurait pas eu ces parents et n'aurait pas eu à grandir avec ce climat oppressant. Mais son secret ne tiendra pas longtemps et la vérité lui sera révélée. Elle qui a toujours pensé que seule la vérité pouvait la libérer, est-ce que ce sera le cas ? 

Comme je l'ai dit plus haut, l 'ambiance générale du livre m'a un peu déroutée. C'est devenu pesant au bout de quelques pages. A savoir donc, qu'il ne faut pas le lire si on s'attend à une lecture détente pure. Cependant, j'ai apprécié le point de vue de l'auteure qui change par rapport à la multitude de livres concernant la Seconde Guerre Mondiale. Un roman aux multiples rebondissements où tout est abordé avec nuance et finesse. Une bonne lecture car je suis entrée en empathie avec notre héroïne qui doit faire face à des démons qui ne lui appartiennent pas. La question est, sommes-nous responsable des actes de nos parents ?...

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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Marabout pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Saskia Sarginson a grandi dans le Suffolk. Diplômée de littérature anglaise à l’université de Cambridge, elle a également un diplôme de mode et de design. Elle a travaillé pour la presse magazine, la radio et l’édition, mais se consacre désormais totalement à l’écriture. Elle a quatre enfants, dont des jumelles, et vit à Londres.